jeudi 28 mai 2009

Pause Indochine et soupir féministe

J'ai un billet qui me trotte en tête depuis quelques jours. Quand j'ai lu anarchomachin (Merci Farruco^^)commenter sur le masculinisme avec une hargne toute antiféministe, quand j'ai lu Martineau encore étaler son idée de nature sur les femmes (qui sont naturellement comme-ci ou comme ça). Il y a Jarislowsky qui se fait défendre par une majorité, et James Inhofe qui se sent assez lousse pour dire qu'une juge de la Cour suprême pourrait être influencée par "sa race et son sexe".

Come on!

Et lui n'est surement pas influencé par le fait d'être un homme blanc?!

Dommage que je sois dans le jus de fin de session et de début de session d'été, parce que je suis obligée de me retenir dans ma rédaction.

Bref, ne soyez pas naïves et naïfs. L'antiféminisme a le gros bout du bâton. Il est socialement mieux accepté que le féminisme, il réussit des miracles de manipulations de l'histoire (l'école dominée par les femmes?! Elle est bien bonne celle-là quand on sait que les femmes ont depuis longtemps été reléguées à l'éducation des jeunes... et toujours sous-payés), et profite d'une plus grande place puisque plein de ceux et celles qui peuvent le plus se faire entendre sur la place publique défendent ces idées.

Pire, les antiféministes ont réussi à faire croire qu'il y a maintenant une discrimination contre les hommes. Certains et certaines cachent même leur antiféminisme sous un beau verni égalitaire. Ils se disent plus féministes que les féministes.

C'est une belle preuve que l'antiféministe a toujours le gros bout du bâton. Aujourd'hui, les femmes sont encore celles qui sont les plus pauvres, les plus souvent monoparentales, les moins éduquées, qui sont le plus souvent les "aidants naturels", qui sont le moins en position d'autorité dans les hiérarchies du monde du travail, qui sont le plus souvent victimes de violence conjugale, qui meurent le plus de violence conjugale, qui risquent le viol et dont les comportements sont les plus surveillés et balisés. Mais, les antiféministes ont assez de place et sont assez bien vus pour nous dire que présentement les hommes ne savent plus qui ils sont et que c'est de la faute des femmes qui prennent toute la place.

Watch out!



Un clip d'Indochine (Oh yeah!), réalisé par P.Boivin (On se rappelle de Phylactère Cola! Ça y est je m'ennuie de Québec...). Sa carrière est vraiment lancée, et c'est une très bonne chose pour nous qui allons profiter de toutes les belles choses qu'il va créer.

J'ai assez perdu de temps... Allez je dois tuer H09.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Une discrimination envers les hommes n'est pas une croyance fantasque : elle existe. Le problème, c'est qu'elle est bien plus minime que celle faite envers les femmes, de là la banalisation des propos masculistes (qui n'ont absolument RIEN à voir avec les propos machistes et misogynes).

Un excellent rapport à lire sur les problèmes de la condition masculine dans la société québécoise a paru à cet effet en 2004 : http://publications.msss.gouv.qc.ca/acrobat/f/documentation/2004/04-911-01rap.pdf

Il y a ça aussi d'intéressant à lire : http://www.egalitariste.org/homme_quebecois.htm

C'est beau le discours essentialiste (il faut « être » pour comprendre la souffrance de cet « être »), mais faut pas aveuglément avaler n'importe quoi.

Pwel a dit…

ma réponse en billet