mercredi 31 octobre 2007

Rabaska...

Et pour les entreprises?

Encore à propos des baisses d'impôt de Flaherty... (non je n'en reviens toujours pas).

Le taux d'imposition des entreprises va passer de 22,12% à 15% d'ici 2012.
À ce moment. le Canada sera le pays du G8 (les États-Unis, le Japon, l'Allemagne, le Royaume-Uni, la France, l'Italie, le Canada, et la Russie) qui imposera le moins ses sociétés. Vous avez bien lu, nous allons moins imposer nos entreprises qu'au États-Unis.

Est-ce-que ça va les empêcher d'aller installer une partie de leurs opérations ailleurs qu'au pays?
Est-ce-que ça va aider les secteurs qui ont de la difficulté présentement?
Est-ce-que c'est une garantie d'emplois dans des circonstances où les entreprises coupent pour êtres plus efficaces?

La réponse est non.

Et notre gouvernement libéral provincial, aussi chicken et sans vision que son pendant fédéral, ne bougera pas le petit doigt...

mardi 30 octobre 2007

1% de moins? Wow plus de cossins!

Vous savez que je parle de l'idée de baisser 1% sur la TPS.

C'est n'importe quoi.

Baisser les impôts? Je ne suis pas contre. Les baisses d'impôt font que plus de gens gagnent ce pour quoi ils travaillent. En le disant comme ça personne ne peut être contre. La grande gagnante d'une baisse d'impôt est toujours la classe moyenne, et il me semblait bien que c'était cette classe qui méritait de souffler un peu... En plus, les baisses d'impôt contribuent à faire épargner les gens, et dans un moment où tous jouent à crier au loup pour l'avenir ("quoi?! t'as pas de REER a 25ans? tu veux vraiment mourir seul, pauvre et laid!") et à nous faire croire qu'une seule avenue existe ("pfff! Tu veux pas de maison-unifamilliale-en-banlieue-avec-une-piscine? T'es vraiment un loser"), laisser plus d'argent dans les poches des gens qui travaillent ne me semble pas être dénué de logique (logique qui n'est pas la mienne du tout mais je suis leur raisonnement dans ce paragraphe pas le mien).

Baisser la taxe sur les produits et les services? Priver l'État d'une source de revenu très importante (nous parlons quand même de milliards içi) pour sauver sur des achats? Contrairement au baisses d'impôt, une baisse de cette taxe serait avantageuse pour les classe riches et pauvres, mais surtout pour les riches (quand même...ils ont plus d'argent à dépenser).

Donc, dans un moment où nous sommes pris avec toutes les décisions découlant de la surconsommation et de la surproduction, notre bon papa Harper Noël veut que nous consommions plus. Il a peur que nous allions acheter aux États-Unis pour les fêtes (la parité!), ou que nous tombions en recession (bouh! ça fait très peur ce mot là!).

Je répète, la TPS c'est une taxe à la CONSOMMATION. L'individu achète un bien ou un service et il investit un petit peu plus pour sa société. Parce que c'est ce que les gens oublient souvent, nos taxes et nos impôts sont un investissement dans cette société que nous avons créé et que nous sommes continuellement en train de modeler (le fameux contrat social). Tant qu'à moi la consommation mérite d'être taxée (comme l'essence mais là vous allez me lancer des trucs...) parce qu'elle n'est pas nécessaire. Moi ça ne m'écoeure pas du tout de consommer et de sortir plus d'argent pour les taxes. C'est comme le tip: ça fait partie du prix du produit c'est tout.

Et la taxe provinciale dans tout ça? Parce que je rappelle que notre taxe est liée à la TPS. Si la TPS ramasse moins, la TVQ ramasse moins, et dans le contexte actuel (besoin d'argent en éducation, seuls les médecins spécialistes ont eu un bon deal salarial, nos infrastuctures nous tombent sur la tête...) je suis convaincue que le Québec a besoin d'argent (n'en déplaise à Charest et sa baisse d'impôt payée directement des poches des autres canadiens).

Bref, baisser la TPS pour que tous puissent allez s'acheter plus de gogosses, c'est insultant. Le résultat ne sera pas visible pour le consommateur moyen, ça empêche de l'argent d'aller à des endroits où la population en aurait grandement besoin (non ça ne me tente pas d'embarquer dans le partage des compétances aujourd'hui), et ça prive la province d'une importante source de revenu.

La gratuité scolaire couterait moins d'un milliard...

lundi 29 octobre 2007

Les galas des commanditaires

Dimanche 10h du soir: nous allumons la télévision pour écouter les nouvelles... Horreur! Le gala truc machin (je les appelle tous comme ça) n'est pas fini. Bon c'est pas grave, on met la télé sur "mute" (ça va ben finir par finir) et on fait d'autre chose.

C'est alors que j'apperçois dans le coin en bas à gauche :prix de l'interprète féminine de l'année Saint-Hubert.

WTF!?

J'étais encore sous le choc quand ils ont écrit après: prix de l'interprète masculin de l'année Lise Watier.

Vous savez pourquoi j'étais sous le choc? Parce que personne ne l'était!
Il parraît même que c'était M. St-Hub qui est venu porter le prix au gagnant (pas facile de deviner sur mute).

À l'époque où j'habitais à Québec j'ai commencé à m'écoeurer du Carnaval M.Christie, des Fêtes de la nouvelles France SAQ (surtout le jour où j'ai vu une parade toute cute avec des gens déguisés et qu'à chaque refrain ils criaient "SAQ!"), du Festival d'été avec ses scènes Bell et Molson Dry. Arrivée à Montréal, je me rend compte que je ne suis pas plus tolérante envers le Festival de jazz GM ou le Festival Montréal en lumières (3 en 1! Les arts financière Sun Life, les plaisirs de la table American Express et la fête de la lumière Hydro-Québec).

Pour être très franche... ça m'écoeure.

Je suis pour le mécénat. Je crois que les entreprises privées font bien de s'impliquer dans leur communauté. C'est un rôle social qui est très important et qui nous fait voir que les entreprises ne doivent pas que servir à ceux qui les contrôlent, mais bien au groupe social qui leur fait faire de l'argent également.

Je trouve juste que ce ne sont plus des mécènes quand nous écrivons leurs noms SUR des prix ou DANS l'en-tête (la première chose que l'on voit!) d'un évènement culturel .

C'est supposé être ça l'évolution de la pensée humaine? On s'en va vraiment vers le meilleur?

samedi 27 octobre 2007

Pierre Lapointe - Qu'en est-il de la chance?

C'est le clip Qu'en est-il de la chance de Pierre Lapointe qui a été choisi comme récipiendaire du Félix du meilleur clip de l'année à l'ADISQ.

Le clip a été produit par Radar Films.


Je le savais... Il est parfait (désolée Pwel)

vendredi 26 octobre 2007

BD... Harry Potter

Demander pour Potter, Harry Potter...



Voilà, enfin sur les tablettes notre ami Harry Potter venant clore la saga des 7 tomes. La francophonie va enfin pouvoir se lancer dans un 24 h de lecture afin d'apprendre et de comprendre l'ensemble des mytères qui entourent les personnages depuis presque 10 ans.

Il est vrai que dans mon cas, imcapable d'attendre la version française, je me berce depuis juillet (oui oui, pas terminé... bah quoi, c'est le dernier, faut faire durer le plaisir) dans le récit en langue originale...

Voici donc pour les "vra" de "vra" quelques liens pour en savoir davantage...

1.
Après avoir été rejeté comme une apologie du paganisme, la saga de J.K. Rowlings est de plus en plus acceptée par les autorités écclésiastiques. Certains y voient aujourd'hui des paraboles, des contes modernes sur des thèmes essentiellement spirituels: la lutte entre le bien et le mal, le don de soi et le pouvoir de l'amour humain. Quelles valeurs les aventures d'Harry Potter véhiculent-elles? Quelles sont les raisons d'un tel ensorcellement?


À voir, troublant même....ici.

2.
Pour les enfants ou les grands enfants... direction Poudlard en passant par les éditions Gallimar Jeunesse.., par ici gang !

3.
Parce que le monde des rumeurs est grand lorsque qu'il est question de J.R. Rowing, pour en avoir le coeur net, par là le site officiel de l'auteure.

4.
Le lire c'est bien, le voir encore mieux, faites aller vos yeux drette là,
5.
En septembre, Harry Potter and the deathly hallows avait été vendu à 25 millions d'exemplaires. Pour en savoir plus en terme de stats et de chiffres... SRC



Quant a la révélation choc de l'auteure, moi-même, j'ai eu comme réflexe de nier le tout en bloc... Quelle rumeur, ah mais celle-ci, J'aime beaucoup l'into de la journaliste Lee-Anne Goodman.


"Le vieux sorcier Dumbledore, célèbre personnage de la série Harry Potter, pourrait aussi bien avoir posé pour la couverture d'un magazine gai tout vêtu de cuir que les réactions n'auraient pas été plus vives."


En effet.... j'ai été moi-même sur le choc... Pwel de me faire le commentaire suivant :


- Ouais, mais Nat, ton meilleur ami est gai.


petite hésitation....


- Pis.... C'est Dumbledore !!



Bon, mettons que nous parlons de choc émotionel., comme lors d'un l'annonce d'un parent oou d'un ami... ça trouble quand même un peu, non ? J'ai quand même eu un petit sourire alors que mes pensées sont allées vers le Vatican et que j'imaginais Ben sixteen faire : AAAh ! Je le savais ! Damn... maudit soit ce Harry et sa gang de tapettes.


Évidement, c'était dans ma tête tout ceci... Le roman est quand même à l'index, hum... sans doute la nouvelle de l'orientation du vieil Albus ne s'était pas rendu jusqu'aux saintes oreilles de Ben lorsque qu'il tentait une ouverture envers les lectures du plus célèbre des sorciers.




De mon choc est venue une autre constatation. Dans la même semaine, mon ami gai, nommons le monamigai, à reçu la visite d'un musulman (et avoue-le, un brin niaiseux, c'est pas brillant ce qu'il a fait) qui lui balancé des menaces (à l'intérieur de la chambre de monamigai qui était ouverte parce qu'il vit au résidence de l'UdeLaval). Faut le faire, se déplacer pour signifier son retard dans les moeurs.


Bref, je crois que comme société, nous avons encore du chemin à faire !
Pour tout ceux qui couperons leur vie sociale pour tomber dans le monde de Rowing, bonne lecture...
"Dans ce septième et dernier volet de la saga, J.K. Rowling fait tomber le rideau avec grâce. Elle boucle toutes les boucles, utilise tous les fils d'une trame complexe pour terminer une tapisserie sans en sauter un point. Elle prouve ici qu'elle n'exagérait pas quand elle affirmait tout connaître, dès le premier tome, du destin de ses personnages. Et elle termine là non pas une série de sept livres mais un long, un très long roman, une belle saga fantastique, une épopée poignante qui met en valeur la force et l'importance des liens parents-enfants. Une quête initiatique prenante."
pour la suite.... Alohomora

mercredi 24 octobre 2007

Je suis pas sure...

Les têtes à claques à Radio-Can...
Est-ce-que c'est vraiment necéssaire?

mardi 23 octobre 2007

Changeons notre mode de scrutin!


La pétition Pour un nouveau mode de scrutin fait un blitz de signatures.

Si vous n'avez pas encore signé il n'est pas trop tard, ils veulent le déposer à l'Assemblée Nationale à la mi-novembre.

Nous sommes plus de 17 500 personnes et organismes à l'avoir signé. J'en veux plus!

La pétition

Pour un nouveau mode de scrutin

La citoyenneté de Marois...

Il y a des gens qui s'expriment tellement bien...

Michel David du Devoir exprime parfaitement bien ce que je pense de toute cette histoire de citoyenneté Québecoise. Sérieusement...je crois qu'il a lu dans ma tête (chut on lui dira pas).

Une idée saugrenue

Le courage de reculer

lundi 22 octobre 2007

À droite toute! ...La Suisse...

L'Union démocratique du centre (UDC) a gagné ses élections en Suisse. Je ne les connaisssais pas alors je suis allée lire leur plate-forme électorale 2007-2011 (je sais, je sais...pendant ce temps-là mon examen de demain ne s'étudie pas tout seul..). Appart Zottel, leur adorable petite chèvre porte-bonheur et leur insistance à vouloir garder la neutralité qui les caractérise au niveau international, je doit admettre qu'ils ne m'ont vraiment pas impressionnés. Il y a seulement sur un sujet que le minuscule morceau de droite qui vit dans mon coeur de gauchiste a été parfaitement d'accord: l'éducation. Qu'en pensez vous, les victimes de la réforme? Donc, je vous lance ce que j'ai lu (évidement que j'ai juste souligné les passages qui m'ont laissé perplexe...si vous voulez vraiment en savoir plus c'est ici).


Entreprises, arts et métiers:
-se bat pour donner plus de liberté aux entreprises et pour réduire les réglementations;
-demande la suppression du droit de recours des associations
-réclame la simplification de la TVA et l’exemption de l’impôt fédéral direct pour les entreprises;

Justice:
-demande une présence policière plus ciblée, une justice plus dure et une exécution des peines qui retrouve son caractère dissuasif
-demande l’institution de tribunaux jugeant en procédure accélérée
-demande que les juges adaptent les peines qu’ils prononcent à la gravité réelle des cas
-approuve la recherche de solutions permettant de faire purger leur peine à l’étranger à des condamnés d’origine étrangère
-Les malfaiteurs particulièrement dangereux, notamment les auteurs d’actes de violence et d’actes sexuels, doivent être internés pour une durée indéterminée afin de protéger la société.
-Le fait que l’on peut gagner un salaire dans les prison suisses rend même ces établissements intéressants aux yeu de certains délinquants. On ne sera pas surpris, dans ces conditions, que la grande majorité des détenus soit d’origine étrangère. Il faut donc encourager les initiatives visant à mettre en place un dispositif légal pour faire purger leur peine à l’étranger à des condamnés d’origine étrangère. De plus, le standard des prisons suisses doit être adapté à la baisse. Une fois leur peine purgée, les malfaiteurs étrangers doivent être systématiquement expulsés.

Politique des étrangers:
-exige que seuls les étrangers qui s’engagent à ne pas percevoir d’aide sociale durant trois ans au moins soient autorisés à immigrer en Suisse;
-demande la mise en place d’une base légale qui permette de retirer la nationalité suisse à des personnes qui, dans les cinq ans suivant leur naturalisation suisse, ont commis des infractions graves ou des crimes violents.
-Le taux d’activité professionnelle parmi eux est beaucoup trop bas: il est de 34% chez les requérants admis provisoirement et de 24% seulement chez les réfugiés reconnus. Les mesures d’intégration n’ont donc pas atteint leur objectif. Cette situation s’explique surtout par le fait que rien n’incite réellement ces personnes à se chercher un travail pour ne plus dépendre des prestations publiques. L’aide sociale est souvent plus élevée que le salaire auquel elles peuvent prétendre, si bien qu’il n’y a aucune raison qu’elles se fatiguent à travailler.

Éducation:
La pédagogie confortable, car décourageant l’effort et les performances, pratiquée par les gauchistes de la génération mai 68 a échoué avec les conséquences graves
que l’on sait. Une pédagogie – à la maison comme à l’école – qui se contente de créer une ambiance chaleureuse et confortable tout en évitant d’exiger des performances mesurables empêche les enfants d’acquérir des capacités essentielles: l’endurance, le sens de la responsabilité, la volonté à l’effort, l’opiniâtreté à poursuivre un objectif. Il faut relever le standard de la formation.

Transport:
-défend le libre choix du moyen de transport et rejette des mesures chicanières, entravant la circulation, comme les péages routiers (mobility pricing) ou le plafonnement du nombre de mouvements des avions

Énergie:
-souhaite la poursuite de la production électrique nucléaire qui est sûre et propre et qui garantit l’indépendance de la Suisse. Cette politique constitue aussi une contribution à la lutte contre le réchauffement climatique;
- approuve l'extension de la force hydraulique (notamment des centrales de pompage-turbinage)

Culture:
-est favorable à une culture vivante et libre et s’oppose
à toute culture étatique
-souhaite favoriser sur le plan fiscal le mécénat privé
-s’engage pour une répartition des contributions à la culture sans discrimination de la culture populaire
-s’oppose à ce que l’Etat privilégie la création artistique de gauche et les structures d’encouragement enchevêtrées.


Question: c'est quoi de la "création artistique de gauche?"

Commentaires: Dans un moment où "chaque petit geste compte", ça m'écoeure vraiment qu'un État veuille rendre tout plus accessible en voiture. Sinon leur vision de la justice me trouble vraiment... Pour un parti aussi xénophobe, ils ne devraient pas s'étonner que les immigrants trouvent moins d'emplois non? Ça doit être rare que les portes de l'emploi leur sont ouvertes autant qu'à un natif blanc (pareil comme ici finalement). Et je ne sais pas si beaucoup de leurs membres sont allés en prison mais de la manière dont c'est décrit...ça a vraiment l'air d'être le Club Med...

samedi 20 octobre 2007

C'est lui, Le Mal Élévé...


Fin de session dans un cours, mi-session dans les autres, qu’à cela ne tienne, je lis quand même !
Mal élevé, de Stéphane Dompierre en main et me voilà replongée dans un autre monde, bien loin de mes lectures pour histoire du Canada et des histoires de l’UQÀM.

Donc voilà, j’ai terminée ma lecture dans la nuit, tournant ce que je crois être dans les dernières pages. Erreur ! C’était la fin… déjà ? Si tôt ? Mais qu’arrive-t-il ensuite ? Mais... Mais… C’est que j’ai encore plein de questions moi, je veux savoir, je veux comprendre… Ah ! C’est comme dans la vraie vie, on ne sait pas tout, on comprend ce que l’on veut bien…Ah ! C’est ça la vie ? Ah Bon…

Je dois avouer quelques trucs, la première… C’est que j’ai été touchée par la dynamique familial, celle de vie et de vision parallèle, froide et sans chaleur. Il y avait quelque chose de terriblement sincère. J’ai beaucoup aimée cet aspect de son deuxième roman.

« Mes craintes s’avéraient fondées : en lui présentant ma famille, je venais de lui dévoiler ce que j’avais de pire en moi et que je parvenais, la plupart du temps, à contenir. Ils étaient la caricature d’un Alex que je ne voulais pas devenir, ils étaient mes défauts exposés à la vue de tous. » p.153

J’ai globalement aimée ce roman, moins de mordant que son précédent. Plus sérieux, plus noir aussi. J’ai mis un certain temps avant d’embarquée, mais une fois bien installée, plus rien pouvait nous séparer.

Je termine avec un second extrait, histoire de vous mettre davantage l’eau à la bouche. :)

« Une chanson à succès n’est rien de plus qu’un chanson pour enfant avec quelques artifices musicaux. L’auditeur ne décortiquera pas la moindre phrase ; il sera à l’épicerie, attendra chez le dentiste, fera la vaisselle ou le ménage. Son attention étant rarement portée sur le texte, vous pouvez aisément le prendre pour un simple d’esprit. Ne vous préoccupez pas des couplets, mais offrez-lui un refrain facile à retenir. Souvenez-vous que le cerveau humain retient les ritournelles simplistes bien avant les concepts abstraits, les principes de philosophie et l’argumentation critique » p. 121 – Laurie, ouvre un livre sur l’art d’écrire de bonnes chansons à succès, c’était des conseils, ma foi, fort pertinents sur cet art difficile.

Est-ce Dompierre règle ses comptes avec une industrie qui l’a boudé ? Humm…

Pour en savoir plus : ICI

vendredi 19 octobre 2007

Il y en a qui sont déjà en grève générale illimitée...

Voici où nous en sommes rendus dans la grève...

27 sept.- Association facultaire étudiante en sciences humaines de l'université du Québec à Montréal- AFESH-UQAM

10 oct.- Association facultaire étudiante de langues et communication de l’Université du Québec à Montréal- AFELLC-UQAM

11 oct.- Association facultaire étudiante de science politique et droit de l’Université du Québec à Montréal- AFESPED-UQAM

16 oct.- Association étudiante du module de sciences sociales de l’Université du Québec en Outaouais- AEMSS-UQO

17 oct. ET EFFECTIVE (parce que eux n'ont pas voté de plancher) le 18 oct.- Association des étudiantes et étudiants en anthropologie de l’Université Laval- AÉÉA-UL

17 oct. - Association facultaire étudiante des arts et lettres de l’Université du Québec à Montréal- AFÉA-UQAM

17 oct. - Association générale des étudiants et étudiantes pré-gradué-e-s en philosophie Université Laval - AGEEPP-UL

Ça avance...

jeudi 18 octobre 2007

Mon coeur est plein d'amour pour...

Milan Kundera!

Je suis entrée dans son écriture par L'insoutenable légèreté de l'être et j'ai juste voulu plonger plus en avant encore.

Un autre qui m'a fait passer par toutes les émotions...

Il va recevoir le Prix national tchèque de littérature 2007.

Dion...

Tout le monde sait que j'aime la binette à Dion. Quand je le voit avec son ti sac à dos j'ai juste envie de lui tirer les joue et de faire des "poupoupoupoupou". Ça c'est si il ne bouge pas, ne parle pas, ne respire pas.

Bref même si il est à l'opposé de mes idées politiques il ne me dérangeait pas tant que ça... Faut croire que J-R Dufort me l'avais rendu plus humain (pas facile d'être un humain avec un bâton dans le ***... oui oui réfléchisez-y...)

Ce temps là est fini (ta-ta-tan!)

Je sais très bien que politiquement avec tout les remous au PLC il n'a pas intérêt à partir en éléctions, qu'il doit se refaire une base solide, améliorer son image, retrouver la confiance, se trouver un psy, etc.

Reste que c'est à cause de lui qu'on ne part pas en élection.

*poing levé vers le ciel* Stéphane! je ne te trouverais plus jamais cute avec ton sac à dos!!!

mercredi 17 octobre 2007

Manif Montréal, 2 ans du gouv.Charest



Wow !! Nous étions là... oui, nous y étions...

Grève étudiante 2005...

Je me souviens... Est-ce que 2007 sera le tome 2 de cette Grande Grève ??

Suis-je simplement nostalgique ?

Pourtant, j'y crois encore... oui...

Oui, je me souviens...

Que de bonnes nouvelles !!


Non seulement nous ne sommes plus seul, mais nous aurons enfin des assurances (lire la joie la plus totale sur mon visage)


Pour le dossier des assurancnces :
ici

Et sur la fin de notre solitude : ici

Bref, nous sommes un peu plus de 11 0000 étudiants ayant un mandat de grève... tous de l'UQÀM... mais bon, cette semaine sera très importante, beaucoup d'ASSO passent leurs A.G.
À suivre....


vendredi 12 octobre 2007

Daniel Bélanger est un dieu

C'est juste de même...

Il y a des choses dans la vie qui sont juste de même (yay!)

Magnifique performance jeudi soir, tout le monde est resté captivé jusqu'à la fin. Il m'a ému (Te quitter/ Rêver mieux), Danser en malade (Sports et loisir/ Fermeture définitive), chanter (tout le temps).

Un des meilleurs spectacles que je suis allée voir depuis longtemps.

Vive lui!

Celles-là aussi ils les a joués:
Les temps fous
Fous n'importe où


Son site

Mauvais point de la soirée (mais qui ne pouvait quand même pas ruiner la magnificience de ma soirée en tête à tête avec Daniel Bélanger...woa...je n'ose même pas le tutoyer...c'est dire...):
Quand sur mes billets c'est écrit admission générale et bien je me dis c'est premier arrivé, premier servi. Quand pendant le spectacle certaines personnes qui se laissent vraiment aller sur la musique se font avertir par la sécurité parce qu'elles en dérangent d'autres qui sont assis en plein milieu de la salle (let's go! c'était physiquement impossible étant donné que la scène arrive déjà à la tête de quelqu'un de debout qu'il danse ou non...en étant assis au milieu sa vision était encore parfaite pour voir LE DESSUS de la scène) je me dis que ce n'est pas juste.

Ben non c'est pas moi...nous on avait un méga spot :)

ajout 15 oct:
Merci à Hortensia qui m'a fait découvrir le lien du carnet de tournée.

Le suivre à la trace...

mardi 9 octobre 2007

Mon coeur rempli d'amour....



Mon coeur est en permanence remplie d'amour quand je pense aux héros supra-naturels d'Homère.

Est-ce un mal ? nah ! Je suis d'emblée une groupie antique, alors comment puis-je être encore sous le charme d'un spectacle aussi long de 2h45 ayant de allures des années 40 à la fin abrupte sinon surprenente ?

Je ne sais pas trop, la mise en scène est correct, mais l'incarnation des dieux grecs m'a énormément plus. Que dire, Zeus, bien qu'ayant des airs d'un faux mafioso, est rapidement pardonné, il est si adorable et détestable à la fois.




Bref j'ai aimée, sans doute davantage voir bouger sur scène des dieux et déesses qui me fascine énormément que la pièce en elle-même.




Bref, il est encore possible d'aller voir au TNM l'Illiade







Vive les dieux de l'Olympe !!!



lundi 8 octobre 2007

P. Légaré...c'est qui ça?

Sur le site internet de son agent il est écrit:
Avec les années, Pierre Légaré a développé un éventail de monologues des plus pertinents pour toute entreprise ou organisation, et ce dans des formats pouvant aller de 10 minutes à deux heures.

Parmi les thèmes qu'il peut facilement aborder ou adapter à votre contexte et vos besoins, mentionnons la communication, la gestion des ressourses humaines, les relations interpersonnelles, les relations homme-femme, la résistance au changement, la mise à la retraite, l'évolution des défis dans notre société, l'humain et la technologie, le service après-vente, etc.

Il est aussi dit que Légaré donne des représentations exclusivement pour les festivals/exposition, le secteur scolaire, et les congrès/ levées de fond.

C'est un entertainer. Peut-être un excellent (douloureux dans les annonces de notaires), mais ça reste ce que c'est; une figure publique (ancien prof de psycho) qui parle de ce qu'il veut bien dans l'actualité de la manière qu'il le veut. Il n'a pas à être objectif, il n'a pas à apporter quelquechose d'utile dans un débat, il n'a même pas à toujours être drôle. Il n'a qu'à affirmer des choses avec une tournure de phrase "à la Pierre Légaré" et beaucoup de gens qui disent "oui mais yé tellement intelligent ça doit être vrai" gobent instantannément.

C'est ce que j'ai ressenti en lisant ceci.

Ce qu'il écrit me touchant directement (étant membre de l'AFESH et ayant voté pour la grève) je vais lui répondre içi, mais pour le fun de tester mon organisation étudiante je vais également leur envoyer l'adresse du papier de Légaré en espérant qu'ils vont y répondre publiquement (ça serait bien d'avoir des confrontations dans les média au lieu de couper eternellement des ti carrés rouges...).

Regardons froidement la dernière grève que vous avez faite. Le but en était de soutenir le tiers d'entre vous autres qui doivent s'endetter pour étudier. Quel en a été le résultat? La prolongation de leur session, ce qui leur a entraîné des frais de subsistance supplémentaires, donc un endettement supplémentaire. Pas payant.
La grève, il faut que ça reste la stratégie par défaut, l'affrontement forcé qu'on n'a pu éviter après avoir épuisé tous les autres moyens d'en arriver à une entente. Une grève, ça ne fait que des perdants, souvent même surtout ceux qui la font plutôt que ceux qu'elle est censée mettre à genoux. Pour un travailleur, une semaine de grève équivaut à une perte de revenus annuels de 2%. Ça ne prend pas une bien grosse calculatrice pour se rendre compte que quand tu te tapes trois semaines de grève pour obtenir une augmentation de 3%, t'as perdu 3%. Et c'est sans compter le climat pourri qui t'attend pour toute l'année qui suit ton retour au travail. Pas payant.
La grève de 2005 a été gagnée...mais perdue. Le mouvement étudiant aurait pu aller plus loin dans ses revendications si la CASSÉE s'était conduit dignement et si les fédérations étudiantes n'avaient pas voulu seulement parler du 103 million. La prolongation de la session était un mal necéssaire, et les étudiants moindrement organisés ont réussi à s'en sortir sans que leurs notes ne soient touchées. Une grève, ce n'est pas supposé être facile, même pas pour les grévistes (surtout pas pour les grévistes?), c'est une lutte de dernier espoir.

Vaut mieux rechercher une entente. Si possible, une entente gagnant-gagnant. C'est moins excitant à première vue, moins spectaculaire à court terme, ça ne passe pas à la télé, mais c'est plus payant et c'est plus durable.
C'est vraiment là ou j'aurai aimé avoir une piste de solution, pas juste une méprisante phrase pré-digérée. Les étudiants essaient d'avoir l'oreille des gouvernants qui ne daignent même pas les considérer comme une force d'opposition. Les étudiants hurlent leur indignation et leurs difficultés dans des pièces vides parce qu'il n'y a plus personne pour écouter ou juste se questionner, et sans vouloir casser le fun de qui que ce soit... dans le cas des étudiants, une entente gagnant-gagnant ne peut pas exister (à moins que le gouvernement et l'opposition nous arrivent avec un revirement de situation digne d'un Agatha Christie), nous avons essayé dans le passé...
Vous êtes à l'université, à quelques mois de faire votre entrée dans la vraie vie. Vous occupez le siège idéal, au milieu dans la rangée d'en avant, pour réfléchir, remettre en question, réinventer, proposer quelque chose de mieux que ce que vous observez. Il y a moyen d'en faire un trip dont vous allez encore vous vanter quand vous aurez des petits-enfants, sans pénaliser davantage ceux d'entre-vous qui sont déjà mal pris.
Le but est d'aider tout les étudiants à se débarraser de l'épée de Damocles financière qui leur planne sur la tête constamment. Le but est d'empêcher que des gens soient pénalisés. Ça me semble pas mal plus qu'un trip, ça ressemble à un projet de société.
Démarrez un laboratoire d'idées sur votre campus, un think tank. Faites-en un laboratoire permanent. Vous n'avez même pas à sécher de cours pour le faire fonctionner: la Révolution Orange en Ukraine, - c'était quand même tout un contrat - ça s'est fait par les soirs et les fins de semaine. Vous le saviez?
Bon... encore du mépris... Premièrement comparer la Révolution Orange à la lutte étudiante québécoise c'est vraiment tordu. Le mouvement en Ukraine, en 2004, était d'ordre politique, monopolisait tous les citoyens parce qu'ils se sentaient personnellement interpellés étant donné qu'on parlait d'élections nationales et avait même l'oeil des États-Unis et de l'Union Europpéenne sur lui. Ce qui se passe dans le mouvement étudiant ne touche que les étudiants (nous attendons toujours l'appui de la population) et la communauté internationale s'en contre-ca$%// vraiment. Deuxièmement, je croit que ce que tout le monde devrait bien comprendre à ce stade-ci c'est que nous en avons beaucoup parlé, que personne ne nous écoute et qu'il est temps de passer à l'action. Pelleter des nuages après les cours ne va pas empêcher mon gouvernement et son opposition de dormir la nuit et ne va pas plus me donner de pistes de solution que celles que nous sommes en train d'épuiser.
Vous êtes les premiers concernés par le financement de nos universités. Le trip de ce labo? Faire de vous des interlocuteurs permanents d'avant-garde, des proposeurs allumés, innovateurs, plutôt que d'éternels quémandeurs. Vous devez être tannés, me semble? Profitez d'un atout que vous n'aurez plus une fois sortis de l'université: votre liberté de totale remise en question des diverses facettes d'un système qui ne vous a pas encore bouffés, casés et rendus dépendants de lui, comme les vieilles cloches dont je suis.
Nous sommes déjà supposés être des interlocuteurs d'avant-garde par notre expérience de vie étudiante et notre mode de vie qui en découle. Nous sommes déjà en train d'être bouffés par le système c'est pourquoi nous voulons le changer. Un individu ne devrait pas se sentir menacé par son système (comme Légaré), mais devrait plutôt se rendre compte que le système est là pour lui permettre de se réaliser du mieux qu'il le pourra grâce à des mesures qui pourront l'aider à maximiser son potentiel. Le fait qu'une figure publique comme Légaré se sente "bouffé, casé et dépendant" du système prouve que ce dernier à des tares graves, pourquoi ne pas le remettre en question? C'est ce que l'AFESH à décidé de faire.
Tiens, si ça vous allume, je vous garroche deux idées tout croches.

La première. Je connais un étudiant qui aurait le temps et le coeur, et mauditement le goût, de travailler quelques heures par semaine mais, m'a-t-il expliqué, il se ferait ainsi couper une partie de l'aide financière qu'il reçoit. Ça se peux-tu!

Personnellement, je ne vois pas du tout ce qu'il y a de mal à laisser travailler quelqu'un qui veut travailler, qui va payer des taxes sur tout ce qu'il achètera avec l'argent ainsi gagné, ou même à le laisser épargner cet argent pour rembourser plus rapidement ses dettes d'études .
Bon encore un cas précis pour généraliser l'ensemble des étudiants... Ce que l'étudiant en question a voulu dire (du moins ce que j'imagine parce que des cas comme ça j'en connait des dizaines) c'est que si il travaille il n'aura plus assez d'argent pour manger. Les prêts et bourses nous entretiennent dans une situation précaire permanente: *Natacha* (Nom fictif;)... moi aussi je suis capable de trouver des faits vécus:P ) a travaillé tout l'été pour payer sa vie et ses études. La session commence et elle ne veut pas travailler plus qu'un shift par semaine parce qu'elle a l'expérience de 3 autres sessions et sait très bien que c'est comme ça qu'elle va trouver un bon équilibre. Septembre arrive et la vérification de revenus des p&b. Après "vérification" les p&b lui disent qu'elle a trop gagné cet été (ce qui lui a seulement permis de payer ses dettes de l'autre session parce que les p&b ne lui permettaient pas toujours de manger). Elle se retrouve donc avec un prêt de 400$ par mois (un loyer)+ 4 shifts par mois... pas besoin d'une calculatrice (hihi moi aussi je m'en ressert des phrases pré-digérée) pour savoir que son garde manger/sa passe de métro/ses livres lui sont maintenant innaccessibles... Elle pourrait travailler plus, mais les cours sont vraiments prennant et les p&b vont la couper encore plus alors qu'est ce qu'elle a fait? Elle a prit un prêt étudiant dans une institution financière... ça écoeure personne ce que je viens de raconter?
La deuxième. On abolit les bourses. Ne paniquez pas tout de suite: on est dans notre labo pour tester des hypothèses d'ententes gagnant-gagnant.

On propose plutôt qu'un étudiant qui termine son cours avec une moyenne donnée, voie sa dette transformée en bourse dans une proportion équivalente.

En clair, tu finis avec une moyenne de 65%? Il y a 65% de ta dette d'études qui est transformée en bourse, tu n'as plus que 35% de celle-ci à rembourser. À 75% de moyenne, tu ne dois plus que 25% et à 85%, ce n'est plus que 15%.

Les bollés paresseux ne sont pas plus avantagés que les piocheux studieux, ça vient rappeler à ceux qui buissonnent pendant 10 ans pour terminer un bac de trois ans que le buissonnage a un prix et, la bourse qu'on a abolie quelques lignes plus haut, vous la voyez? Elle est revenue, même augmentée, sauf qu'elle est maintenant attribuée au mérite, un mérite mesurable et mesuré.
Ouf! Là je croyais délirer... Nous voulons nous tenir debout contre un système élitiste et voilà Légaré qui nous pousse dans un autre. Après nos études nous allons devenir des citoyens actifs qui vont payer des taxes, être utiles à la société, la faire grandir et ouvrir de nouvelles voies, et d'après lui, tout ce futur mérite se calcule en pourcentage? Ce qui me fait penser à jeudi passé... Dans notre examen (ben oui moi et *Natacha* sommes siamoises) il y a un gars qui a triché. Triché dans un examen qui valait 40%. Est-ce-qu'il serait juste que ce mec finisse avec une moyenne de 90% et qu'il paie donc 10% de ses prêts quand nous qui avons été honnête nous allons en payer plus parce que nous n'avons pas voulu être aussi croche que lui? Ok le principe c'est que tricher c'est mal et que ça ne devrait jamais être fait, mais il reste que le système que Légaré à lancé comme piste de réflexion nous ramène à un mérite mathématique, et si c'est pour payer moins, beaucoup n'auront plus les mêmes scrupules... Et l'argument de ceux qui finnissent un bac en plus de temps qu'il ne le faut je dirais "ouin pis?". L'image qu'il a utilisé d'un bac en 10 ans est complètement loufoque et je rappelle à tous que 5 cours par sessions c'est à condition de ne pas travailler (ce que personne ne peut se permettre). Aussi, c'est vrai que c'est à l'UQAM qu'on retrouve le plus d'étudiants qui prennent le plus de temps à conpléter leurs études. C'est aussi à l'UQAM qu'on retrouve le plus de jeunes parents étudiants, qu'il y a une plus grande proportion d'étudiants qui travaillent, où on accepte des gens qui sont refusés dans d'autres universités parce qu'ils n'avaient pas les préréquis... Bref...faire un bac en 4 ou 5 ans ce n'est pas honteux, ça arrive.

Mais bon... comme je l'ai dis plusieurs fois sur ce blogue, au moins quelqu'un en parle. Est-ce-que vous pensez que l'AFESH va répondre à Légaré? Hum... les paris sont ouverts...

vendredi 5 octobre 2007

"une fantaisiste gratuité scolaire"

Ne me lancez pas de briques. Cette méprisant bout de phrase à été écrit par M-A Chouinard dans le Devoir.

D'ailleurs je suis mitigée quand à son papier. Elle parle du problème de sous-financement des universités, du plancher de grève de l'ASSÉ, des frais afférents sans limites et de la tiedeur du mouvement estudiantin cet automne... Vous comprenez donc pourquoi je suis mitigée.

Bonne nouvelle, au moins on parle du sujet. Ce qui est une très bonne chose étant donné que je ne lis/entend/vois rien à propos du sujet du dégel nulle part. Comme si la population nous avait déjà abandonnée passant à des choses hautement plus importantes (surement le Darfour ou la Birmanie... ben non je suis pas cynique...).

Elle parle également de la stratégie des fédérations (faire beaucoup de bruit...mais pas de vote).

Et elle croit enfoncer le clou: ok... le cégep du Vieux-Montréal à voté contre la grève.

Pis ça? (m'excuse pour les étudiants du Vieux)

Le cégep du vieux est historiquement (génétiquement diraient certains) toujours prêt à faire la grève. Bien qu'il semble avoir un poid, c'est surtout un poid symbolique. Le Vieux était un sympatisant. Dire que maintenant il faut quitter le navire parce que ce cégep là n'a pas voté la grève est sans fondement logique.

Un paragraphe m'a fait particulièrement tiquer:
"Mais pourquoi cet apparent manque de ferveur estudiantin? Parce qu'il est encore tôt et que ceux qui avaient imaginé voir serpenter un cortège de manifestants gueulards dès les premiers jours de septembre ont fantasmé sur une utopique révolution. Peut-être aussi parce que la graine de révolte semée en 2005 a épuisé une bonne partie des forces, qui se souviennent avec amertume du système de reprise des cours imposé pour récupérer les nombreux jours de grève. Peut-être enfin parce que la cause d'alors -- un irrévérencieux transfert de bourses en prêts sorti du chapeau gouvernemental tel un lapin miteux -- revêtait un caractère odieux qu'un habile et lent dégel des droits de scolarité ne porte pas. "


Fantasmé sur une utopique révolution... ouf! ça me faisait penser aux textes qu'on avait à lire pour la lutte pour que les femmes aient le droit de votes... Elles aussi se faisaient traiter d'utopistes...

Pour les mauvais souvenirs de retour de classe cependant je lui donne presque raison à 100%. Je l'entend souvent celle-là. Je vais répndre par un cliché mais je ne sais pas quoi dire d'autre. On ne fait pas d'omelettes sans casser des oeufs. Je suis prête à perdre ma session qui est déjà payée (mais ce n'est vraiment pas envisagé jusqu'à maintenant), je suis prête à mettre des bouchées doubles pour faire mes lectures même sans avoir de cours, faire mes travaux du mieux que je peux, même sans encadrement académique, reprendre des cours à des moment peu opportuns pour mon horaire de travail, vivre dans l'incertitude de faire ce qu'il y a à faire dans le plan de cour même sans savoir quand la grève (qui n'a pas encore commencé) va finir.

En d'autre mots, je suis prête à assumer le choix que je fais consciemment de me battre pour de meilleures conditions pour les étudiants, donc pour une meilleure société. C'est tout, on est prêts à faire des sacrifices pour une cause plus grande que notre vie personnelle ou on ne l'est pas.

Pour ce qui est de ce qu'elle pense de la réaction face au lent dégel, je crois aussi qu'elle a raison. Je me promène dans les couloirs de l'université et j'entend: "Ça va être 50$ par année pendant 5 ans", "c'est pas si pire 50$ en 5 ans", "50$ et après ça va se stabiliser, on est chanceux". Inutile de dire que si des étudiants se tiennent si mal informés imaginez leurs parents, leurs voisins, leur grand-mère...

Pour ceux qui ont pas compris encore (parce que d'autres priorités comme leur nouvelle civic, leur vacances a Cuba, leur nombril à l'air ou le sabotage de leur AG comme à Sherbrooke...) je répéte qu'il s'agit d'une augmentation de 50$ par session pendant 5 ans. La session que vous avez payé 50$ de plus cet automne va coûter 500$ de plus a votre petit frère dans 5 ans. Je répéte aussi que nous (les étudiants) n'avons pas un contrat avec le gouvernement, il ne nous doit rien. Si dans 2 ans il veut augmenter de 300% il en a le droit et vous allez lui avoir ouvert la porte en acceptant docilement cette augmentation.

Il existe un concept qui s'appelle l'"univers des possibles". L'univers des possibles est le potentiel de développement qu'un individu possède pendant sa vie. Ce potentiel pourra être plus ou moins développé tout dépendant des arrangements sociaux et des ressources du territoire où la personne se trouve.

Accepter cette augmentation c'est accepter de notre plein gré de restreindre cet univers des possibles. Croire en la gratuité scolaire et prendre les moyens de la réaliser c'est accroitre considérablement l'univers des possible de toute la société.

Et pour tout les petits néo-libéraux d'entre-vous qui vont me sortir l'argument économique:
-Depuis les années 70 le taux d'imposition des compagnies a fondu, il est temps que eux aussi fassent leur part (parce qu'ils sont bien content d'avoir des gens avec de bonnes qualifications)
-La boulimie des fabriquants pharmaceutique doit cesser, si la Nouvelle-Zélande a pu faire baisser ses prix et mettre l'argent des médicaments ailleurs, nous le pouvons aussi
-Ceux qui pratiquent l'évasion fiscale couramment doivent être punis. Je ne comprend pas qu'on prenne les moyens pour courrir après quelqu'un qui fait 15000$ par année et qui n'a pas fait ses impot depuis trois ans avec un tel zèle quand de beaucoup plus gros montants nous filent entre les doigts à chaque année.

Et vous pouvez compléter par plein d'autres moyens...

Et ceux qui disent "oui mais on a les frais de scolarité les moins chers en Amérique du nord" (c'est le pire celui-là). Il est où votre argument? Parce que jusqu'à maintenant nous faisons bien avec ce que nous avons, nous ne pouvons pas faire mieux? Parce que les autres veulent une éducation élitiste payée majoritairement de la poche des étudiants nous sommes obligés de les suivre?

On se flatte la bedaine qu'on est "distinct" mais ce que ça me donne comme impression c'est qu'on aimerait bien être comme les autres...