mercredi 29 avril 2009

Charest: le cercle fermé du pouvoir et de l'argent

Le premier ministre Jean Charest a assoupli ses directives visant les conflits d'intérêts afin de permettre à un ministre de posséder une entreprise qui obtient des contrats du gouvernement, et même du ministère qu'il dirige. Auparavant, les membres du conseil des ministres devaient se débarrasser de leurs actions de sociétés fermées qui faisaient affaire avec le gouvernement dans les 60 jours qui suivent leur nomination.

Selon les nouvelles directives signées le 4 mars et remises à l'opposition lors de l'étude des crédits du conseil exécutif lundi, Jean Charest permet à un ministre de demeurer propriétaire, en tout ou en partie, d'une entreprise qui obtient des contrats du gouvernement. Mais le premier ministre, à sa discrétion, peut ordonner à ce ministre de prendre «les mesures jugées suffisantes [...] pour éviter tout conflit d'intérêts, collusion ou influence indue». [...]

C'est la troisième fois que Jean Charest modifie ses directives aux ministres quant aux conflits d'intérêts, chaque fois pour autoriser des situations qui violaient les règles.

Y que c'est le fun d'être majoritaire!

vendredi 24 avril 2009

Prière dans nos écoles...


 Mettons que l'image est un peu trompeuse, parce que c'est pas ce que j'ai vue. 

Ce que j'ai vue m'a grandement troublée. N'étant pas une fan de hockey, des canadiens et de Dieu, quel n'a pas été ma stupéfaction de croiser un mur des succès des canadiens dans l'école primaire où je travaille. Mais faut dire que mon démenchoirement vient d'un petit chevalet avec écrire dessus : " Prions pour que nos canadiens gagne ce soir contre Boston" en avant d'une classe de maternelle. 

J'ai comme un doute quant au culte que peut dévouer des enfants de 5 ans au tricolore... mais encore là... je porte peut-être un jugement.

En fait, c'est de trouver dans un contexte sportif une connotation religieuse. C'est plus fort que moi, ça renforce ma perception de secte des canadiens.

j'ai pas les choses endoctrinantes, ça me fait peur... 

mais bon, ça adonne que Dieu n'a pas aidé la bonne équipe... parce qu'au final, prières pas prière... Il ont gâché le centenaire (dit comme ça, merci au journal de Montréal pour la formule, ça déchire comme titre, surtout en taille 75)


1er mai !


Spectacle anticapitaliste du 1er mai au Petit Café Campus, porte 20h30, contribution volontaire suggérée de 5$.

Avec: Paul Cargnello and the Frontline, Fred Dubonnet, Chaotic insurrection ensemble, 
membres de Nomadic Massive, Micros Armés, Son un poco politicas.

C'est la crise! Le capitalisme serait malade? Qu'il crève, et nous danserons sur sa tombe! Le 1er mai, c'est la journée internationale des travailleuses et travailleurs!


Le 1er mai est enraciné dans une longue tradition de lutte ouvrière et de revendications pour de meilleurs conditions de travail. En effet, la Journée Internationale des travailleuses et travailleurs tire ses origines du mouvement ouvrier australien qui, en 1856, est sorti dans les rues pour revendiquer la journée de travail de 8 heures. Ce mouvement a ensuite inspiré les travailleurs des États-Unis qui décidèrent à leur tour de manifester lors du 1ermai 1886 pour revendiquer la journée de travail de 8 heures. À Chicago, les grévistes furent cependant réprimés par les autorités et plusieurs manifestants y trouvèrent la mort.

C'est en 1890, lors de la IIe Internationale à Paris, que le 1er mai sera officiellement déclaré jour de manifestation ayant pour objectif la réduction du temps de travail. En 1891, la répression est de nouveau au rendez-vous, la police cause la mort d'ouvriers lors d'une manifestation en France. Cet événement, ainsi que le renouvellement du caractère revendicatif du 1er mai par l'Internationale socialiste, encre la tradition de lutte ouvrière en Europe. Au XXe siècle, le 1er mai devient jour chomé et fête légale des travailleurs dans une majorité de pays européens.

En Amérique du Nord, il faut distinguer la Fête du travail de la Journée Internationale des travailleuses et travailleurs. La fête du travail, qui se célèbre le premier lundi de septembre, souligne la fin de l'été et le début de l'année scolaire. Elle n'est donc pas reliée à aucune forme de revendication ou de lutte ouvrière. Bien que le 1er mai ne soit pas officiellement reconnu au calendrier, à chaque année plusieurs manifestations et événements soulignent cette journée à cause de son ancrage plus profond dans les luttes ouvrières. Depuis quelques années, une manifestation anticapitaliste est organisée le 1er mai à Montréal. À partir de 2009, un spectacle anticapitaliste termine aussi la journée.

source 

L'impartialité d'un juge



Judge Tomas Norstrom is a member of the Swedish Copyright Association and sits on the board of Swedish Association for the Protection of Industrial Property.

But the judge has told Swedish Radio: "These activities do not constitute a conflict of interest."

Sweden's Court of Appeal would rule on a possible retrial, the lawyers said.


Partager c'est aimer! :)

(C'est aussi: acheter des t-shirts, des gilets kangourous, des posters, des CDs inédits, des billets de shows, un ami a connu le groupe et qui décide de s'acheter la discographie...)

jeudi 23 avril 2009

Le SPUQ et l'astrologie

C'était écrit dans le ciel à cause de la nature même de la grève principale (SPUQ en grève) qui a impulsé les autres (les assos).

Je sais bien que c'est avant tout un conflit de travail, et ils et elles ne l'ont pas volé leur salaire.

C'était écrit dans le ciel que la gouvernance et le refinancement c'était trop ambitieux et trop lourd a porter... Mais quand c'est des profs qui le disent ça semble tellement plus proche...

Il y a plusieurs jours que j'avais arrêté de m'impliquer parce qu'entre autres, mes doutes étaient juste de plus en plus confirmés.

N'empêche que je suis déçue. Et que c'est comme ça que je me sens.



Et c'est vraiment dommage que le fait que je l'aie prédit souvent ne me console pas. Quand on n'a même pas la satisfaction d'avoir raison, c'est vraiment le bout de la m*rde!

jeudi 16 avril 2009

Flics- Assassins

Nous précisons que le blog Chercher des poux n'a rien à voir avec l'élaboration et le maintient de ce site.

Néanmoins, nous allons faire tout notre possible pour qu'il soit diffusé le plus possible.

La SPVM dit que c'est clairement un message haineux, mais pas dans le sens du code criminel.

Cherchez des poux est en désaccord, et pense que c'est un message d'intérêt public que de savoir qui se fait tuer par nos forces policières.

vendredi 10 avril 2009

Lebeaume a raté sa vocation

Cet homme n'aurait jamais dû être maire de Québec.

Il aurait du devenir promoteur de shows.

Plein d'énergie, n'acceptant jamais non comme une réponse et très bon pour dépenser l'argent des autres sans avoir besoin de montrer des chiffres à l'appui.

Dans un monde parallèle, il convainc Rage Against the Machine de se remettre ensemble et de faire un disque avec l'Orchestre symphonique de Sydney et Bérurier Noir de faire une tournée internationale sur le dos des chevaux de Cavalia.

J'aime les mondes parallèles, ils sont divertissants. La vraie vie l'est moins...

mardi 7 avril 2009

journal d'une ex-étudiante....




Je manque tout.

Des manifs au levée de cours, des AG au rassemblement populaire. 

Je manque tout.

Il est vrai que je travaille pas mal, sans doute trop. Tellement que je prend maintenant le journal  "le métro". Et pas tous les jours. 

Je suis un électron libre, sans racine, qui perçoit vaguement ce qui vient de berri-UQÀM, qui suit sagement du cellulaire la réalité.

C'est clair que j'aimerais être là. Je serais sans doute déçue à mon tour.  

Mais tous les jours, je pense au militants-militantes qui sortent des sentiers battues pour crier l'évidence : l'éducation ne va pas bien.

J'y pense parce que si je travaille si fort, c'est que je suis maintenant responsable de la "mesure-alimentaire" dans une école primaire du quartier St-Michel. 

J'y pense parce que depuis un peu moins d'un mois, je gravite dans un monde étrange qu'est le monde de la CSDM... 



Étrange parce que c'est un monde de professionnelle, un monde de procédures... un monde d'enfants... différents...

Entre les EHDAA, les enfants en classe d'accueil et ceux qui sont dit "normaux", le temps passe horriblement vite. 

J'ose pas trop en parler pour le moment, mais ça viendra... La situation est encore trop sensible.

Par contre, une chose est sûr, c'est une énergie de tous les instants est en place pour qu'ils puissent avoir la chance de poursuivre leur étude... reste à savoir s'ils vont avoir les moyens d'y aller...




Les gentils toutous des profs

J’ai lisais un texte parlant de l’UQÀM, qui décrivait l’émerveillement des professeurs-es invités-ées quand ils découvraient les relations importantes qui rattachent le corps enseignant et les étudiants-es.

Quand nous parlons à des étudiants-es qui viennent de d’autres universités, ils sont toujours surpris de voir à quel point nous sommes « en admiration devant les profs ».

De manière générale, nous aimons nos profs, et nous les tenons en haute estime. Parce que nous croyons qu’ils et elles partagent les mêmes valeurs? Parce qu’ils sont facile d’approche? Parce qu’ils et elles nous enseignent des matières qui nous passionnent?

Ceux qui nous enseignent connaissent leurs étudiants-es. Nos passions, nos valeurs, nos préférences politiques. Ils et elles reconnaissent les militants-es dans leurs cours, et j’ai plus d’une fois partagé des discussions passionnantes dans des bureaux ou des couloirs à cause d’un macaron sur mon sac ou d’une idée sociale (politique!) que nous avions à peine effleurée dans le cours.

À cette connaissance s’ajoute celle des étudiants-es en tant que groupe mobilisé. Les profs ont connu plusieurs vagues de grèves et de mouvements étudiants. Ils et elles savent aussi bien de quoi nous sommes capables, que nos limites sont beaucoup plus élargies que les leurs.

Ils et elles savaient.

Savaient qu’en stimulant les étudiants à « les encourager pour le bien de l’université que nous aimons tous », c’est une mobilisation et des actions de grève estudiantines qu’ils et elles encourageaient.

Je ne dis pas que les écarts étaient espérés, je dis qu’ils ont pesé dans le calcul. Je dis qu’en chatouillant la fibre uqamienne des étudiants-es, c’était écrit dans le ciel qu’il y allait y avoir des actions qui n’allaient pas entrer dans le cadre léché de leur grève syndicale.

Je dis que vous êtes plus que naïfs-ves si vous pensez qu’en AG ou en exécutif du SPUQ, le sujet des étudiants-es n’est pas mentionné, toujours en se demandant jusqu’à quel point les syndiqués peuvent/doivent s’associer à cette force indéniable de l’UQÀM.

Bref je dis qu’ils et elles n’auraient pas du nous faire croire qu’un rapport de force entre parties patronale et salariés pouvait servir de base à un mouvement visant à changer la gestion de l’éducation en général et de l’UQAM en particulier.

J’affirme également avec force que nous sommes niaiseux-seuses.
Parce que nous avons mit notre esprit critique de côté pour y croire.
Parce que nous voulions embarquer dans un mouvement qui nous tenait à cœur (refinancement! Gouvernance!), nous sommes entrés à pieds joints dans un gros piège : celui de donner plus de visibilité aux profs (et en prime nous levons les cours des chargés de cours!).

Nous y gagnerons plus de profs, mieux payés, donc une amélioration de nos conditions d’apprentissage (et nos frais vont sûrement augmenter… pendant ce temps-là, toujours pas de livres à la bibliothèque).

Personnellement, j’y ai perdu un peu de ma naïveté constatant maintenant que mes profs sont descendus de leur piédestal. Eux aussi sont capables d’instrumentaliser pour atteindre leurs propres buts.

Je suis en train de remettre en question mon inscription aux études supérieures à l’UQAM. Non seulement je n’ai jamais fait la grève pour les appuyer, même si je suis en accord avec leurs revendications, mais là ça ne me tente même plus de les voir.

lundi 6 avril 2009

Dissociation et centralisation

Je ne sais pas pourquoi il y a autant de centralisation dans la grève étudiante… C’est laid et ça tue l’esprit d’initiative (et ça endort la combativité militante!).

Maintenant, parlons de lui.

Il est devenu, pour les sceptiques dont je fais partie, une sorte de symbole^^.
Le symbole de la méfiance cristallisée et des espoirs déçus.

J’ai entendu dire qu’en revenant de la manif de vendredi il était passé dire au SPUQ de manière assez fâchée qu’il allait dire à tous les étudiantes et étudiants de ne plus appuyer la grève des profs parce que ces derniers étaient des « collabos ». Le syndicat des profs à commencé par mal réagir (« Nous avions dit à nos membres de retourner chez eux par leurs propres moyens, c’est ce qu’ils ont fait »), puis il s’est informé pour savoir qui était ce Youri, et jusqu’à quel point la masse estudiantine mobilisée était d’accord avec lui.

Le peu de personnes à qui j’ai parlé, qui avaient été questionnées par le SPUQ, a pris la peine de me dire qu’ils avaient bien fait comprendre aux profs que le gars avait été trop extrême, qu’ils ne partageaient pas sa position, et qu’ils pardonnaient aisément aux profs de ne pas avoir embarqués.

...

Si un dude en furie se pointe pour dire quelque chose au SPUQ, aussi maladroit soit son message, ça veut dire quelque chose. Il n’est pas seul dans sa tête.

Il y a des gens qui restent chez eux (dont des militants!) parce qu’ils ne croient pas les profs.

Une personne m’a dit qu'après notre lamentable prise de la rue vendredi, elle avait spontanément écrit une lettre dénonciatrice et pleine de colère à donner aux profs.

Bref, le dude en furie représente une certaine partie des étudiants, et il aurait été bien de s’en rendre compte au lieu de se dissocier et de contribuer à balayer l’accident du revers de la main. Je ne trouve pas ça super solidaire.

***

Aujourd'hui, le SPUQ et l'AFEA (art) ont reconduit la grève. Pas l'AFELC (langues et communication).

samedi 4 avril 2009

UQAM en grève!

Un petit tour dans nos archives pour me rendre compte que nous sommes encore en 2008. uqamengreve.org et nonaudegel.com ont disparu du net, et uqamengreve.com est apparu il y a quelques jours. J’ai remis notre section à jour. Belle initiative et bon contenu. J’aurais aimé qu’ils indiquent qui y participe (étudiants-es? Profs?). À cause des photos (hihi! Nous avons du nous croiser, j’ai les mêmes évènements en photo) je soupçonne une initiative étudiante (sc po?), mais ça ne change rien à la pertinence du contenu. (Via La Commune).

La grève, la grève…

Tous les étudiants, sauf Science, sont en grève. Je suis surprise d’y voir autant de gens qui font tranquillement leurs travaux. Je dois admettre que cette année je suis complètement dépassée par la situation… Pas en demi-grève, mais en grève totale dans tous mes cours. J’essaye de rester à jour dans mes travaux, mais je suis pas mal sure que c’est déjà un lamentable échec.

Participé à quelques levées de cours. Un cours de psycho avait verrouillé sa porte et quand nous avons réussi à entrer (en tassant la déléguée qui avait été volontaire pour « s’occuper des grévistes ») ça criait de tous les côtés : « Ça fait deux semaines qu’on fait pas de cours pour être solidaires des profs, ça suffit! », « De toute façon votre grève ne nous concerne pas, psycho veut se désaffilier de l’AFESH! ».

Quand c’est moi qui prends la parole, je parle de manière globale. Jamais je ne parle de « grève d’appui aux profs ».

Je ne fais pas la grève pour appuyer les profs!

Je fais la grève pour les mêmes raisons que l’année passée. Pour attirer l’attention sur la manière déplorable dont l’éducation est entreprise au Québec (« entreprise » t’a pognes tu?^^) et dont la situation à l’UQAM (idées sur la gouvernance/ méthodes et distribution du financement/ considération des employés-ées/ idée marchande du but de l’institution) n’est qu’une des représentations parmi tant d’autres. Évidemment que je veux que la situation particulière de sous-financement à l’UQAM et aux universités se règle au pc, mais la racine du problème est plus loin.

Je vois bien que les membres du SPUQ ne se peuvent plus d’être solidaires entre eux. Je trouve ça beau à voir. Je sais bien que la visibilité (enfin!) du mouvement a été possible parce que nous les avons rejoints, et non parce que les étudiants seuls sont en grève (pauvres naïfs-ves qu’on était l’année passée). Mais je ne peux pas m’empêcher de remarquer que dans les manifs, la majorité des profs sourient de manière condescendante ou gênée en entendant les étudiants scander et que quand on se rend au local du SPUQ, nous sommes reçus froidement. Comme tout bon militant en feu, se sont les plus engagés dans la grève qui se manifestent le plus pour nous parler de « bâtir des solidarités » et de « défendre l’éducation ». Ils sont méga! Des fois j’y crois pour de vrai, jusqu’à temps que je perçoive une froideur… et que je recommence à être sceptique.

« Et s’ils se font proposer une offre en or à condition de laisser tomber le refinancement ou les revendications sur la gouvernance? »

N'oublions pas que tout ceci est dans un contexte de négociation de convention collective. De rapport entre un patronat et une partie de ses salariés.



Néanmoins, je ne suis pas inactive. Je participe en espérant que nous ne servirons pas de « chair à canon », comme disait si bien quelqu’un en AG.


Yay! Bloquer le pont qui mène au casino! En fait, les forces de l’ordre l’avaient déjà fait quand nous sommes arrivés;). Nous nous sommes installés. Pas assez longtemps à mon goût (la SPVM peut se montrer convaincante) et deux d’entre nous se sont fait coller une contravention dans le processus.


La manifestation d’hier était très bien, même sous la pluie. J’adore vraiment les percussionnistes de la CSN^^. J’ai même reçu un diplôme d’une des usines à diplôme qui posent devant le bureau de la ministre. En revenant, nous avons voulu reprendre la rue. Un gros bravo/merci de la solidarité aux deux professeures d’urbanisme qui sont resté avec nous (les seules), même quand les policiers-ères ont commencé à nous rouler dessus avec leurs vélos et leurs fourgonnettes.


En reprenant la rue, je me suis questionnée étant donné que les profs nous regardaient d’un drôle d’air. Puis j’ai bien ri quand j’ai entendu : « Ils ont juste à nous accepter comme on est! ».

Voilà

À QUI L’UQÀM?
À NOUS L’UQAM!

vendredi 3 avril 2009

Parce que j'aime les patates ^^

et aussi son blog, voici donc mon coup de coeur de vendredi 

vraiment, l'actualité en patate, ça me plaît beaucoup :)



Dignité de femme et pichet de bière

Nous étions un groupe de sceptiques-qui-aimeraient-être-convaincus à boire pour oublier après l'AG de mardi. Des connaissances nous ont rejoints et il y avait toujours de l’alcool sur la table. Les discussions roulaient bon train et une amie s'est avancé sur le terrain du féminisme:"Les gars, est-ce que vous vous considérez comme féministes?"

Le “oui” fut unanime et spontané, accompagné de grands hochements de tête approbateurs. Ils ont discuté sur le sujet et de l’avis de tous, c’était une belle conversation. Ils avaient plus ou moins changé de sujet quand un d’entre eux a commencé à avoir des propos déplacés envers les femmes.

Malaise autour de la table.

Le même individu pousse encore plus loin et embarque la gestuelle. Il colle la seule femme qui était présente et lui met le bras autour du cou.

Ma copine a explosé. Elle a envoyé chier le gars en question, a pris toutes ses affaires et est partie. Un des hommes présents lui a couru après pour lui dire que les autres et lui même se dissociaient totalement de ce que l’autre avait dit.

Le lendemain quand j’ai croisé tout le monde, j’ai entendu parler de l’histoire (parce que j’étais déjà partie à ce moment) par presque tous les participants à la discussion.

C’était beau à voir.

Les gars que je connais m’ont bien expliqué qu’ils se dissociaient de ce qui avait été dit à ma copine, que l’autre gars avait eu un comportement « complètement inacceptable », qu’il n’était pas leur ami, juste une connaissance de même en passant…

Mais c’est la fin qui est la meilleure.

Un d’entre eux m’a dit qu’après que mon amie soit partie ils avaient dit au gars que « ce n’était pas fort » et lui avaient fait sentir : « Il s’est senti mal, il nous a payé un pichet pour se faire pardonner ».

Mon amie était mal à l’aise. Elle disait qu’elle n’aurait pas dû pousser le gars et se pousser tout court sans dire salut. Elle était mal parce qu’elle avait l’impression qu’avec l’alcool ça lui avait fait moins bien « prendre la joke ». Elle était mal parce qu’elle avait senti sa dignité attaquée par ces paroles et ces actes et qu’elle se demandait si elle n’était pas trop sensible.

J’ai annihilé son malaise.

Évidemment avec le discours de : « Si t’étais mal à l’aise dans ton interaction sociale avec quelqu’un ce n’est pas toi qui as à te sentir mal. Tu n’as rien fait de mal. Quand on ne trouve pas ça drôle, ce n’est pas une joke ».
Mais beaucoup plus quand je lui ai dit que de toute façon, les gars qui se sont dissociés ont racheté sa dignité en se faisant acheter un pichet de bière.

Ils ont pardonné le gars. C’est gentil. Gageons que le tata ne payera jamais de pichet à mon amie pour se faire pardonner.

Bien sûr que du chemin a été parcouru. Il y a quelques années (même encore aujourd'hui) nous aurions eu droit à : « Vous avez dont ben pas le sens de l’humour les filles! C’était juste une joke! » Tandis qu’aujourd’hui nous avons droit à des excuses et une dissociation dans les règles.

Je reviens toujours à la même comparaison… Si quelqu’un avait tenu des propos aussi grossièrement racistes qui avaient fait se lever quelqu’un de la table, est-ce que tout le reste des gens serait resté assis pendant que celui qui tenait des propos douteux leur payait de la bière?

Mouain… C’est ce que je pense aussi.

jeudi 2 avril 2009

Les droits de l'homme ce n'est pas pour les femmes (ça le dit)

Caricature de Chapleau de la Presse.

Le texte controversé, adopté en catimini par le Parlement afghan en février puis signé par le chef d'État, prévoit pour les chiites -- 10 % de la population -- un code de la famille séparé qui, entre autres dispositions, légalise le viol conjugal.

Ce que je me suis dit aussi:
Commentaire de: Sylvie St-Laurent
Au Québec et au Canada, le viol conjugal a été permis jusqu'en 1983. Ils sont juste en retard de 26 ans sur les québécois...
2009-04-01 23:09:51