vendredi 30 mai 2008

À qui le corps?



Nous ne voulons pas retourner en arrière !
NON au projet de loi C-484 !
Manifestation pour le droit à l'avortement libre et gratuit,
Pour l'accès à la contraception
Pour continuer la bataille contre la violence faite aux femmes

Manifestation
dimanche 1er juin
rendez-vous à 14h00 au coin de St-Laurent/St-Joseph dans le parc Lahaie
Départ à 14h30
Pour plus d'information: http://contrelec-484.blogspot.com/

"Nous ne voulons pas retourner en arrière ! NON au C-484 !

Le 21 novembre 2007, le député conservateur Ken Epp déposait, à la Chambre des communes du Canada, le projet de loi C-484 : Loi sur les enfants non encore nés victimes d'actes criminels. Bien qu'il ait été déposé par un député conservateur, ce projet de loi privé fut préparé par un groupe de députés contre l'avortement, dont des députés libéraux.

Le projet de loi C-484 vise à amender le Code criminel afin de punir tout acte de violence entraînant la mort d'un « enfant à naître ». Ce projet de loi cherche implicitement à accorder une identité juridique au fœtus alors qu'il n'en détient pas dans les lois actuelles. La redéfinition juridique du statut du fœtus permettra aux anti-choix de rouvrir le débat sur la « légalité » de l'avortement. Cette tactique a été utilisée par la droite américaine pour criminaliser l'avortement.

Le corps des femmes a toujours été considéré comme une propriété publique. Lorsque la femme est enceinte, son corps lui appartient encore moins: elle ne peut plus fumer, boire d'alcool, faire de vélo, etc. Cette loi donnera un contrôle légal de plus sur le corps des femmes. Cette tentative de restreindre la liberté des femmes utilise un univers peu connu de la population : le droit. En donnant à « l'enfant non encore né » un statut juridique distinct de la mère, le projet de loi C-484 affirme que la femme enceinte n'est plus une seule personne. Les droits du fœtus ne cesseront de limiter ceux des femmes. Le projet de loi C-484 ouvre ainsi la porte à une série de réinterprétations juridiques quant à la responsabilité d'une femme enceinte à l'égard du fœtus qu'elle porte.

Ce projet de loi est présenté pour protéger les femmes enceintes face à des actes criminels. La violence envers les femmes, qu'elles soient enceintes ou non, est toujours inacceptable. Quand la violence conjugale apparaît lors d'une grossesse, elle doit être dénoncée en tant que telle. La reconnaissance de droits au foetus n'empêche pas les violences faites aux femmes. La maternité doit demeurer un choix pour toutes les femmes; tout comme les moyens de contraception et l'éducation sexuelle doivent être accessibles à toutes.

Les femmes ont arraché à la droite religieuse et conservatrice le droit de décider de leur corps. Nous ne voulons pas retourner en arrière. Soyons dans la rue le 1er juin pour envoyer un message clair à Ottawa! Non au projet de loi C-484 !"

mardi 27 mai 2008

Hein?

Le bureau d'une copine hygiéniste dentaire à reçu un email de l'Ordre des dentistes pour leur dire d'aller cliquer sur cette nouvelle.

Elle m'a ensuite dit que c'est une compagnie très popolaire, qu'ils en utilisent là où elle travaille depuis des années et dans la majorité des places où elle peut remplacer... tout en riant nerveusement et en regardant ses mains.

!

Je croyais que si on parlait de matériel médical le public devrait être... en fait je ne sais pas trop...je suis naïve peut-être...

-Comment des fournisseurs d'équipement servant à des fins médicales peuvent refiler n'importe quoi? Il n'y a pas de contrôle? Je ne me sens pas exagérer quand ça ne me semble pas être un luxe de vérifier ce avec quoi on nous tapponne les intérieurs.
-Il y a une semaine quand cette histoire est sortie, le distributeur n'a pas eu envie de faire un rappel? Au moins juste pour faire semblant de s'en soucier?

Et accessoirement... Comment ça peut se retrouver dans les gants ça? Je veux dire où ça traîne?

La même nouvelle ailleurs mais souvent avec les mêmes mots;)

Global BC
The Vancouver Sun





C'est vraiment dégueux sérieux...

lundi 19 mai 2008

Le nationalisme et moi...

J'ai réfléchi à la question de Guillaume Lamy...



Tout d'abord la notion de nation... dans le sens politique,je l'utilise quand la population d'un territoire décide de s'unir pour poursuivre des objectifs communs et qu'elle convient,librement, d'accorder son allégeance à une forme déterminée d'organisation du pouvoir. Mais utilisée dans d'autres sens, lui rattachant différantes caractéristiques,la notion de nation peut alors devenir celle de peuple, ce qui lui atribue alors des propriétés historiques, sociologiques ou même géographiques...

De base je crois donc que l'idée de nation est définie différamment selon la phrase dans lequel on l'emploie, l'idée qu'on veut transmettre, le degré de connaissance, etc. ... De toute façon, c'est des synonymes.




Donc, le nationalisme...

Je crois dégager deux notions dominantes dans l'idée de nationalisme, tout d'abord celle de souveraineté, puis celle d'unité.


Le nationalisme et la souveraineté se nourrissent mutuellement. Le nationalisme revendique la souveraineté et la défend. Les États-nation ont en commun qu'ils veulent se gouverner "eux-mêmes" en mettant aux postes décisifs des gens dont les préoccupations sont supposées être celle des autres individus partageant le même État-nation.

La volonté d'acceder à la souveraineté, a été à la source des guerres de libération du 19eme siècle, guerres qui ont été menées par des nation qui voulaient se libérer des tutelles étrangères. Le 20eme siècle voit le principe d'autodétermination des peuples se défendre de plus en plus et il s'est encore formé beaucoup de nouveaux États-nation quand les Empires russes, ottomans et austro-hongrois ont éclatés au début du siècle, ainsi qu'après la 2eme Guerre Mondiale quand d'autres nations ont décidé de s'émanciper des empires coloniaux (j'allais écrire "les dernières nations" hihi mais non il y en encore attaché à leur "mère patrie" quel plaisantin je suis!^^ heille! ça existe pas plaisantine?!).


Le nationalisme se base, compréhensiblement, sur la cohésion de la société, sur les caractères ressemblants des éléments la constituant (les individus). En misant sur son unité, le nationalisme peut, vraisemblablement et logiquement, mettre de côté certaines caractéristiques plus marginales ou des particularismes qui pourraient sembler un gage de désunion.

Mais, il y a plein de nationalismes différants selon le contexte social, économique et politique, par exemple, un pourra miser sur l'autosuffisance ou l'autre sur l'expension de son modèle. Aussi tout dépendant si le nationalisme apparait avant qu'il n'y ait un État-nation, ou si il est le sentiment de gens qui n'ont pas connu de leur vivant la lutte pour accession à l'État-nation, il pourra aussi être différent dans ses manifestations.



Prenant en compte tout ce que je viens d'écrire (et de relire... c'est dont ben long quand j'écris...) je dirais que le nationalisme est une idéologie qui porte au devant de toutes les identités qu'un individu peut avoir, celle qui l'attache à sa nation, et qui est porteur de valeurs qui vont vers l'unité et la cohésion de la société.



Donc si on revient à la situation du "dude nationaliste", j'ai eu un hocquet de surprise car si je peux très bien comprendre qu'un peuple se batte pour son autodétermination dans un contexte donné, je comprend moins bien que le nationalisme de quelqu'un soit dans son arbre généalogique...

C'est probablement ce que je voulais dire par ma méga généralisation "Je suis toujours autant sans voix devant les nationalistes..." parce que j'ai l'impression que pour les nationalistes qui , c'est beaucoup sentimental... et aussi politique.

Mais bon je sais... la politique c'est souvent aussi sentimental;)


Ensuite j'ai de la difficulté avec les nationalistes étant donné cette unique identité à laquelle ils se réfèrent sans arrêt comme si elle était innée et non acquise et fluctuante... qui plus est, en se concentrant comme ça sur quelques points commun, on oublie les "bordures" de la sociétés et on retombe dans le vieux panneau de penser qu'il y a des gens en bordure de la société parce qu'ils ne "veulent/peuvent pas fiter" quand dans le fond, chaque choix de société fait que ces gens là existent, et par là même ils sont autant la société que ceux qui sont promus les gardiens des caractéristiques identitaires "à atteindre".

Et peut-être un peu naïvement... je crois que tout dépendant où on se trouve dans le monde, c'est une belle énergie qui pourrait faire plein de bien au lieu de se chicaner sur des trucs qui ne viennent pas me chercher... mais bon ça c'est moi...


On peut finalement dire que je suis méfiante envers les sentiments identitaires qui ne sont pas inclusifs et qui semblent arrêtés, même si je comprend et apprécie un certain côté rassembleur et l'effort de mémoire qui est fourni.




Ah pis bonne fête de ce que vous voulez:)

mercredi 14 mai 2008

Un nationaliste et moi...

Dans un party samedi soir chez moi... (oui oui avant notre fin de session nous fêtions déjà la fin de session...)

Le dude nationaliste: "Je comprend Pwel que pour toi l'identité est quelque chose de fluide, mais moi ma famille était dans les 14 premières à arriver au Québec faique pour moi c'est beaucoup plus concret."

Pwel: "... veux-tu un autre verre?"


...

Je suis toujours autant sans voix devant les nationalistes...

Plus tard pendant la soirée (de plus en plus arrosée et donc où les gens qui se connaissaient peu étaient de moins en moins gênés) j'ai fini par lui dire "pour moi le nationalisme c'est l'équivalent de pisser sur un terrain et de dire "c'est à moi". Il a tellement rit de bon coeur que je vais reprendre l'image je pense...

Quand je pense au nationalisme, je pense à une phrase que j'ai entendu qui colle parfaitement à ce que je pense...

"Pour les russes du temps impérial, la liberté ne consistait pas à défendre un territoire ou à s'approprier un territoire, mais plustôt à avoir la possibilité de s'en aller de là au moment où ils le voulaient."

Je me sens russe des fois^^