jeudi 24 avril 2008

Lu sur blogues...

Et nous avons décidé, en tant que société, de privilégier le secteur privé et de moins en moins s’en mêler. Et là, vous êtes pas d’accord avec les conséquences de ça? Vous êtes pas d’accord que les empires prennent des décisions business comme fermer une usine de Crocs, un service de nouvelles et jouer au dur avec un syndicat de journalistes?

Et bien je suis désolée, fallait y penser avant de se donner les valeurs de société que nous avons adopter. Et si effectivement, vous voulez plutôt mettre l’accent sur les valeurs sociales, l’entraide et tout le kit, faudrait arrêter de déchirer votre chemise et commencer à voter en conséquence. C’est plate, mais c’est ça.

Voter à droite en espérant que la gauche dirige, ça relève de la pensée magique.

Julie Bélanger

Peu de gens ont passé beaucoup de temps à étudier le programme de l'ADQ, et les électeurs étaient bien conscients que l'équipe de candidats n'était pas la plus solide. Mais, pour toutes sortes de raisons, ils trouvaient que les deux autres partis ne méritaient pas leur vote.

Pour ces électeurs, l'ADQ était une sorte de feuille blanche qu'ils pouvaient remplir à leur guise avec les priorités et les attentes qui étaient les leurs à ce moment-là. Mais depuis ce temps, l'ADQ, autant à l'Assemblée nationale qu'ailleurs, a rempli la feuille blanche avec ses propres priorités. Ce qui fait que bien des électeurs ne retrouvent pas nécessairement l'ADQ qu'ils avaient imaginée.

Michel C. Auger

mardi 22 avril 2008

Le fan responsable

Quand les étudiants manifestent et qu'il y a de la casse, c'est parce qu'ils sont stupides et qu'ils voulaient juste ça dans le fond. Ils n'ont pas de message.

Quand le fan d'une équipe qui pousse une rondelle de caoutchouc fait de la casse c'est de la joie.

Quand un fan de l'équipe adverse se fait briser le nez en sortant du Centre Bell parce qu'il porte le mauvais gilet, c'est de la joie.

Hum... à méditer?

lundi 14 avril 2008

L'université... pour les cancres?

Les «formations à rabais» se multiplient, remarque pour sa part Jacques Hamel, professeur de sociologie à l'Université de Montréal.

Il entend par là des programmes courts, «qui offrent ce que le client demande»; pas trop de transmissions de connaissances fondamentales, beaucoup de compétences directement liées au marché du travail.


Un professeur en éducation qui demande l'anonymat parce qu'il dit «avoir assez payé de sa personne» considère que l'université est devenue en grande partie «un crime contre l'esprit, un détournement de fonds publics» et que les départements d'éducation sont minés par l'endoctrinement idéologique du ministère de l'Éducation. Le fond du baril? Le bac en enseignement primaire. «J'ai vu des étudiants en éducation primaire à qui l'on demandait de bricoler une maternelle en carton. J'ai déjà lu un mémoire de maîtrise qui portait sur l'astrologie comme moyen d'orientation scolaire. Ce qui est important, pour l'université, c'est d'être rentable, d'admettre le plus d'étudiants possible, sans s'inquiéter de ce que les étudiants en sortent ignorants.» [...]

Suzanne G.-Chartrand, professeure en éducation à l'Université Laval, déclarait à La Presse en novembre: "Ça fait 15 ans que je contribue à diplômer du monde qui ne devrait pas avoir le droit d'enseigner. () J'ai des étudiants dont je me dis: J'espère que mes petits-enfants ne l'auront jamais comme professeur." Dans Le Devoir, récemment, Mme Chartrand disait avoir été citée hors contexte et corrigeait le tir de façon encore moins rassurante. "J'ai enseigné à l'Université de Montréal, à l'UQAM, à Sherbrooke et à Laval. Or, je vois la même chose depuis 15 ans. Ce n'est certainement pas propre à (l'Université) Laval."


Dans l’esprit éclairé de nos administrateurs grassement payés et des avocats, mieux payés encore, qui élaborent leurs stratégies scélérates, l’université idéale est par-dessus tout une université rentable, une université qui enregistre des surplus, qui fait des profits. Au premier étage de la pyramide, des milliers d’étudiants de premier cycle avec, pour leur enseigner, des chargés de cours contractuels; au deuxième étage, une centaine de professeurs en titre qui, tout en dispensant l’enseignement aux cycles supérieurs, font de la recherche subventionnée et commanditée, et puis, logeant tout en haut, nos gestionnaires, qui assurent l’équilibre de l’édifice et tiennent de beaux discours démagogiques sur la qualité de l’enseignement et les retombées sociales de la recherche appliquée. [...]

J'ai toujours sentie que nous n'étions que des numéros et des chèques à recevoir, mais maintenant, on me le confirme et je sens mes revendications reconnues... [...]

Les universités sont aujourd'hui des machines à formation, alors qu'elles devraient être des institutions qui transmettent un savoir.

La différence? Une formation est quelque chose qu'on reçoit afin de bien performer au travail. Une bonne éducation développe l'esprit et le sens critique. [...]

Pour moi l'université sert à donner un bagage de connaissances, mais aussi de la discipline individuelle. C'est cette discipline qui est en train de se perdre. Si un cours est plus difficile que les autres, il faut travailler plus fort. Enfin, la situation actuelle n'est pas un problème pour les gens qui ont le désir d'apprendre et d'étudier. [...]

Je crois que le phénomène auquel nous assistons n'est que l'aboutissement d'une longue séquence de dominos. Dans un monde où, dès l'école primaire, l'enseignement est normalisé de manière à ce que tous «réussissent », comment s'attendre à ce que nos universités ne produisent qu'une petite élite, la crème de la crème? C'est tout le système qu'il faut repenser, depuis la racine. [...]

La personne qui obtient les plus hautes notes a mis les efforts pour les avoir, je vous le garantis. Aussi, n’oubliez pas que dans certains départements, 1500 personnes peuvent être admises, mais il n’y en a que 300 qui obtiennent leur diplôme au bout du compte. Est-ce donc vraiment dans ces cas là un diplôme à rabais? [...]

Je ne vois pas l’intérêt du gouvernement à donner la gratuité scolaire, si les étudiants sont une main d'œuvre appréciée.

D’une certaine manière, je suis convaincu qu’il y a un équilibre entre exigences scolaires et la réalité économique des étudiants. Pour que les études deviennent une priorité et pour que les universités deviennent des « usines « à élites, il faudrait reconsidérer la place de l’étudiant dans la société. Je suis persuadé que si les étudiants n’avaient pas d’emplois, ils seraient de meilleurs étudiants. C’est un problème de priorités sociales. On veut une économie croissante et forte. Si on voulait une société plus intellectuelle, cela ferait longtemps que les universités seraient plus exigeantes et gratuites. [...]

Avoir des notes à l'université c'est plus que la moyenne !!!

Avec ce genre de pratiques, les administrateurs encouragent et favorisent l'émergence d'incompétents !!! Mais, les performeurs sur papier ont toujours leur place au sein des entreprises... Est-ce que c'est ce que veut la société québécois ??? Veut-on de vrais professionnels ou des diplômés nuls à souhait ne sachant quoi faire de la théorie et encore moins de la pratique !!! [...]


La dernière série de commentaire est vraiment venue me chercher...

-Parce que je suis découragée de voir des étudiants "recycler" un travail dans un autre cours (ou 2 ou 3?) que celui pour lequel il avait été fait. (euh... et les connaissances acquises elles? Nulles)
-Parce que je suis découragée d'entendre des "oui mais je le comprend de tricher, il est tanné il a presque fini son bac". (Hein?!? Il le fait pourquoi son bac? Pour le vomir après?).
-Parce que j'HAIS les travaux d'équipe... spécialement quand mon équipe plagie un site internet... et qu'ils osent penser que ça ne me dérangera pas...
-Parce que moi je n'en vire pas de brosses dans mes dernières semaines... je ne vois même pas où prendre le temps!
-Parce que j'ai l'impression justifiée que je mets dans mes études, beaucoup plus de sérieux et d'énergie que bien d'autres... mais à la fin, bien que mon sentiment du "devoir accompli" va être supérieur, nous allons avoir le même papier... (moi et le dude qui triche ou les autres qui recyclent leurs travaux).
-Parce que quand j'étudie un examen, de savoir que certains cours font des examens EN ÉQUIPE AVEC LEURS NOTE DE COURS... ben ça me donne des tics nerveux.
-Parce que j'ai toujours pensé que l'université ne devait pas être facile, que ça devait être un défi intellectuel menant à la "selection naturelles" des "je veux ET je peux" et des "je veux mais sans trop de travail ok?"

...

Boah... ça fait du bien de sortir le méchant^^

lundi 7 avril 2008

En bref...

-L'Après-cours (le bar-place où glander/étudier)ne sera plus ouvert à partir de la prochaine session. Si il ouvre c'est parce qu'il aura été loué à une entreprise privée qui va profiter de la décoration flambant neuve dans laquelle ils ont investit la dernière session.

-Les profs ont reçu les mesures concretes les touchant au cours de la semaine dernière... des profs qui crachaient du pus pendant notre grève nous arrêtent maintenant dans les couloirs pour nous dire "la lutte n'est pas finie, elle vient juste de commencer!".

-Le volume d'agents de sécurité est presque revenu à la normale, et ils ont décloisonné leur petit local.

-L'UQAM repeinture certains bâtiments.

-J'ai appris que des cours crédités avaient été données bénévolement par DES professeurs. Ils n'ont pas été payés pour enseigner, corriger et être disponible... ils l'ont fait pour la qualité de l'enseignement des étudiants. Ceux qui l'ont fait n'ont pas l'intention de recommencer.

-Des profs (qui ne l'ont pas encore fait) ont l'intention de commencer à faire de bénévolat pour des étudiants. Ces cours ne pourront pas être crédités, tout va être fait et appris par amour. La réponse d'une prof quand nous lui avons demandé si la direction pouvait les en empêcher: "Ben là! Ils peuvent rien faire contre le bénévolat!"

-Mon cours du jeudi à été allongé d'une heure. À la pause, la moitié du monde sont quand même partis même après avoir voulu leur cours très fort pendant 8 semaines. Ils ne restait que quelques personnes dans la salle, dont des grévistes.

-Mon cours du lundi matin, en retour après 4 semaines, s'est terminé à la pause, sans qu'aucune des personnes que je connais et qui se lamentent depuis 4 semaines ne disent un mot à propos de la "qualité de leur enseignement" qui était coupée.

-Pour la fin de session, le laboratoire informatique de ma faculté ouvre enfin les fins de semaines! De 11h à 17h. (Quelqu'un m'a dit qu'à McGill en fin de session c'était ouvert 24h)

-Une de mes profs, toute allemande qu'elle est: "Je trouve que les étudiants québécois sont vraiment dociles d'accepter, nous ça ne se serait jamais passé comme ça".

mercredi 2 avril 2008

Fin dure à digérer...

Je suis entrée en assemblée générale hier avec l'intention de ne pas reconduire la grève.

Je pense sincèrement qu'une grève étudiante fait partie d'un ensemble plus large de mouvements. Je me disait qu'àprès toutes ces semaines nous avions enfin réussi à apporter un minimum d'attention médiatique sur nous, que notre administration et notre direction comprenait que le mot "grève" était sérieux et que notre volonté l'était tout autant et surtout, nous avons réussi, après plusieurs semaines, à intéresser des étudiants qui, peut importe leur opinion, connaissaient maintenant les enjeux. On entendait les gens en parler à la bibliothèque, dans les corridors, à la cafétéria...

Je pensais qu'il était temps d'en sortir, mais toujours en gardant la tête haute, comme nous l'avons eu tout au long.

Mais c'était sans compter la polarisation des opinions qui s'étaient creusées tout au long de ces semaines...

Quelqu'un voulait faire une proposition qui me plaisait. Rester en grève jusqu'à temps que notre recteur fasse une sortie publique qui admet un sous-financement en éducation et qui encourage le gouvernement à prendre des mesures.

Le recteur avait déjà le crayon à la main, il l'avait signifié aux étudiants! Pour lui, faire cette affirmation ne le faisait pas mentir et ne l'engageait pas à prendre des mesures immédiates, tandis que pour nous c'était terminer en douceur et avec en donnant une certaine illusion au public non étudiant que notre recteur était "avec nous"... La lutte n'est pas terminée! Et nous le savons très bien, mais il fallait que les deux camps aient un petit quelquechose pour que ça finisse en douceur justement...

J'ai vraiment sous-estimé les "jusqu'au bouttistes"...

La première proposition qui à été présentée m'a jetée par terre... Ils voulaient rester en grève jusqu'à temps d'avoir nos revendications, sans même retourner en assemblée générale!

Euh... non.

J'ai beaucoup de respect pour mes exécutants (comme quoi on s'attache) mais il n'était pas question que je ne décide pas pour moi même si je suis encore en grève ou non... Je n'aime pas particulièrement les assemblées mais je sais ce qui s'est passé pendant la semaine, nos gains, nos pertes, les opinions...

Ça n'a pas passé...mais là, la salle s'est échauffée.

Quand j'ai bien vu que la proposition que je valorisais ne pourrait pas être proposée, j'ai voté oui pour la reconduction à la condition de revenir en assemblée lundi prochain... mais il était déjà trop tard...

Quand à voulu être offerte la proposition qui m'intéressait, ce n'était plus du tout le bon moment. Les gens qui venaient d'entrer et qui n'étaient là que pour voter contre se sont fâchés en soutenant qu'ils venaient de voter "contre" quelquechose et ne comprennaient pas comment on pouvait apporter une autre proposition étant donné que le cas était supposé être réglé par des votes précédant...

Pour ceux qui se foutent de comment ça se passe... il était incompréhensible de voter d'autre fois sur d'autres proposition concernant différantes modalités de comment la grève allait être reconduite ou non. Ils se sont crus piegés, et voulaient juste en finir le plus vite possible.

Ajoutez à ça, le proposeur de ce qui m'intéressait qui va au micro juste pour pluguer sa proposition en plein milieu d'une autre... mauvais calcul politique...

Les contres se sont sentis piégés par une assemblée qui semblait leur sortir des proposition de reconduction de grève d'un chapeau de magicien, et les pour qui n'étaient pas extrémistes se sont retrouvés à presque tout refuser en bloc (la reconduction jusqu'au bout mais aussi le retour en classe immédiat) en attendant de mettre sur la table une solution plus centriste qui finalement n'a jamais été mise sur la table étant donné les procédures et l'incompréhension...

Une femme en travail social à fini par proposer quelque chose qui commence par (je paraphrase) "étant donné la division dans le mouvement étudiant...".
T'es en travail social toi? Et tu commence tes phrases par couler dans le béton une divergeance d'opinion?!?

Évidement j'ai voté contre, le libéllé m'a donné mal au coeur. Surtout parce que depuis les quatres dernières semaines les gens qui étaient contre la grève étaient simplement contre l'action. Je peux compter sur 2 doigts les gens à qui j'ai parlé au cours de cette grève qui ont dit "ben là c'est normal de payer plus". Alors commencer en parlant de division... j'ai trouvé ça petit.


Le résultat du vote sur la proposition de reconduction de grève est :

*POUR : 394 (44,4 %)*

*CONTRE : 463 (52,2 %)*

*ABSTENTION : 30 (3,4 %)*


...

À propos du blog... Natacha m'n parlait en disant qu'il était un peu comme un vampire... nous pouvons le faire revenir à la vie quand il faut (mais surtout quand nous en avons le temps;) ). J'aime bien ça^^

Parce que la lutte étudiante uquamienne est loin d'être terminée, qu'il nous reste encore quelques sessions pour finir notre bac, et que j'aime bien me défouler dans l'écriture une fois de temps en temps.

...

Bonne fin de session à tous les étudiants et les étudiantes!

mardi 1 avril 2008

Fin de la grève générale illimité à l'AFESH


Voilà, nous y sommes... nous avons peu gagné, souvent même pas le respect...
Aller Corbo, coupe la tête de l'UQÀM nous sommes prêts...
Je devrais pas être là, comment est-ce que j'ose croire que je peux m'instruire, avoir droit à une éducation ??? Je ne suis que la plèbe, je me penche bien bas. Vous avez raison peuple québeçois, laissons tomber, c'est perdu d'avance.
"Faute d'intérêt général, demain n'aura pas lieu" c'est mon graf préféré à l'UQÀM et je trouve qu'il résume bien des choses...
Aller tous, coupons en éducation... Les étudiants sont fous, ils pensent changer le monde ! Coupons, il est encore temps... Ils ne se batterons pas, ils sont à demi-mort...
N.L. 1 avril 2008
R.I.P. pour l'UQÀM...
Le reste c'est de l'histoire...
Peut-être aurais-je un diplôme qui prouvera que j'ai passé par là...