lundi 30 novembre 2009

Chuck Norris schafft den Bachelor in Regelstudienzeit


Un autre souvenir pour vous, cette fois-ci de la ville de Münster. Vous connaissez les Chuck Norris facts? Ben le mouvement étudiant (ici Die Linke SDS, groupement étudiant universitaire de gauche qui voit la lutte étudiante comme faisant partie d'une lutte anticapitaliste plus globale, mais qui est aussi antifasciste, antimilitariste et écologiste) a fait des autocollants qui veulent dire « Chuck Norris a fait son bac dans le temps prévu ».

Haha! Maintenant que je sais que Chuck Norris a été capable, je me sens moins mal d’avoir débordé des trois ans prévus… Je ne suis qu’humaine^^.

Ça me fait penser que présentement en Allemagne il y a plein d’universités en grève et/ou sous occupation étudiante en ce moment. Ça fait bizarre de seulement regarder. Surtout que les thèmes abordés me sont malheureusement bien connus...

vendredi 20 novembre 2009

La constellation des PPP

Ce qui me fait rire ce n’est pas que l’Agence des partenariats public-privé ait été biaisée (ça au contraire ça me fait hurler). C’est que tout à coup tout le monde s’en formalise seulement quelques millions plus tard. C’est une agence qui servait à prouver que le privé est une meilleure option. Pas pour comparer, seulement pour convaincre.

Autre exemple: pour comparer les dépenses plusieurs années à l'avance, les comptables ramènent tout en dollars d'aujourd'hui grâce à un «taux d'actualisation». Plus le taux utilisé est élevé, plus la formule PPP est avantageuse pour les contribuables. C'est ainsi qu'en utilisant un taux de 8 % au lieu de 6,5 % pour les autres projets de PPP (ou de 4 % comme c'est le cas en France et en Angleterre), l'Agence a pu faussement démontrer les avantages du privé.

Et avons nous oublié que le principal consultant est un libéral notoire et ami personnel de Monique Jérôme-Forget?

M. Lortie recevait 1250 $ par jour, trois jours par semaine. L'homme a été recruté sans appel d'offres compte tenu de la complexité technique du dossier et de «sa haute visibilité», a justifié le Trésor.

Et cette information n’était pas écrite dans un obscur rapport, ça avait passé dans le journal à l’époque!

Sans parler des mêmes firmes expertes qui reviennent un peu trop souvent à mon goût dans les analyses et études qui sont réalisées dans ce règne libéral…

Qui plus est les firmes d'experts-comptables, comme PricewaterhouseCoopers, engagées par Pierre Lefebvre pour préparer les dossiers d'affaires et réaliser les analyses, étaient à la botte de l'Agence des PPP, désignée par le vérificateur sous le vocable «PPP Québec». Encaissant des millions pour leurs services, ces firmes «n'ont pas agi comme des experts indépendants ayant pour objectif de critiquer et de remettre en question les hypothèses posées par PPP Québec, qui les recrutait» écrit Renaud Lachance.

Bref ce que le Vérificateur général vient de nous « faire découvrir », c’est que l’eau qu'on a bu il y a quelques années... ben elle était mouillée.

Ce qui me touche dans cette histoire, c’est cette capacité à faire passer l’idéologie avant le bien commun.

Je ne crois pas que notre belle gang de Libéraux (pas seulement politique!) soit un groupe de monstres qui riaient autour d’une bonne bouteille en se grattant mutuellement le dos. Je crois qu’ils et elles étaient fondamentalement convaincus de la supériorité des PPP. Pour ces gens, il ne pouvait pas en être autrement. Ces gens sont tellement aveuglés par leur dogmatisme qu’ils n’ont pas l’impression de tricher.

Mais je suis peut-être trop positive…

La suite de l’histoire nous montrera également jusqu'à quel point l’aveuglement idéologique pourrait être plus fort que le bon sens. En espérant que d’autres les arrêtent.

Reste que je crois que toute cette histoire écrite dans le ciel…

lundi 16 novembre 2009

Il y a des langages internationaux...


Un petit souvenir de ma fin de semaine à Marburg. Allez savoir pourquoi je me suis dit que vous alliez l’aimer celle-là…

Je viens d’écrire "fin de semaine" mais c est quelque chose que je ne peux pratiquement plus dire… Mes élèves (qui ont entre 14 et 19 ans) ont appris le français de France. Ils partent en week-end, font du shopping et ont des hobbies.

Mais ils sont super adorables pour apprendre des mots québécois. Ils disent déjà qu’ils et elles ont des blondes et des chums.

Par contre, c’est beaucoup moins adorable quand ils profitent de mon mauvais allemand pour me faire tourner en rond et expliquer pendant super longtemps un mot qui se dit exactement de la même manière en allemand. Les plus vieux sont corrects, mais les plus jeunes n’ont pas l’air d’avoir 14 ans, mais 7. C’est les plus turbulents, mais aussi les plus attachants… J’ai souvent envie de les étrangler et de les féliciter dans la même période.

J’en profite pour lever mon chapeau aux vrais profs de métier. Jamais je ne veux faire ça comme "vrai travail".