(Parenthèse:Ça fait quelques jours que j'hésite à publiciser cet évènement, même si je pense que l'idée globale est excellente et nécessaire. Mon hésitation vient de cet exemple "d'action ou de geste" qu'on pourra poser lors de cette journée:
- entrez dans un lieu d’exploitation sexuelle de l’image (sexualisation) ou du corps (industries sexuelles) des femmes et poussez un grand cri de ras-le-bol
Je ne suis pas sure de comprendre... À qui est-ce-que ça rapporte appart à la personne qui crie? Est-ce-que les client-e-s vont être plus conscientisées, est ce que les personnes dans l'industrie vont sortir de ce pas de la bâtisse? Mais bon... je sais que je suis un peu de mauvaise foi parce que "klaxonnez exactement à 20 h", j'aime ça, bien que ce soit tout aussi informatif que le cri.Je pense que ça me dérange parce que j'ai pensé à un endroit plus ou moins vide de clients parce qu'à tout moment ça hurle des slogans ou ça hurle point. J'ai pensé à des gens qui passaient toute la journée à l'intérieur de cet endroit dans l'espoir d'en ressortir avec le plus d argent possible et qui se faisaient crier des affaires, somme toute, que ça ne te tente pas nécessairement d'entendre à ce moment précis, et de cette façon là. Des gens qui ressortent avec les poches vides et un ti affaire de rage contre la gang de folles qui leur ont crié dans les oreilles toute la journée et qui ont fait peur aux clients.
Bref, je ne suis pas sure que c'est l'"action ou geste" le plus efficace, pas le plus respectueux non plus, et surement pas le plus solidaire. Fin de la parenthèse)
« LA RUE, LA NUIT, FEMMES SANS PEUR »
En 2009, 5 293 infractions sexuelles ont été enregistrées au Québec. Parmi elles, 80 % étaient des agressions sexuelles. Plus de la 1/2 des victimes sont des filles mineures (52%) et 1/4 sont des femmes adultes (31%), alors que la quasi-totalité (97%) des auteurs sont identifiés comme des hommes adultes.1
Dans le cadre de la Journée annuelle d’action contre la violence sexuelle faite aux femmes qui aura lieu le vendredi 16 septembre prochain, marquez votre solidarité par un geste significatif pour :
Dénoncer la violence et l’exploitation sexuelles envers les femmes et les filles ;
Exprimer que les femmes en ont assez de mourir à tue-tête ;
Dénoncer la violence subie majoritairement dans le privé de nos maisons, de nos familles, de nos relations ;
Réclamer notre droit de profiter de l’espace public que la peur d’être agressées rend trop souvent menaçant ;
Rappeler que l’exploitation sexuelle sous toutes ses formes (pornographie, marchandisation du corps/sexualité, pubs sexistes, etc.) n’est pas digne d’une société juste et équitable ;
Affirmer que peu importe où nous sommes, ce que nous portons : « non » veut dire « non »!
UN PEU D’HISTOIRE…
2011 est l’année du 35e anniversaire du premier Tribunal international des crimes contre les femmes suite auquel a eu lieu une marche aux chandelles dans les rues de Bruxelles appelée « Take back the night » (Reprendre la nuit) qui inspirera bon nombre de groupes. En 1978, des féministes de San Francisco ont organisé une conférence intitulée « Contre la violence dans la pornographie et les médias » au cours de laquelle elles ont initié la marche « La rue, la nuit, femmes sans peur » sur Broadway, haut lieu de l’industrie porno et de la prostitution sous diverses formes. Au Québec et au Canada, les premières manifestations ont eu lieu dès 1978. Au début des années 80, plus de 10 000 femmes occupaient les rues de Montréal, le soir, dans le cadre de ces marches, pour manifester leur détermination à faire reconnaître leur droit d’occuper l’espace public autant la nuit que le jour.
Une initiative de :
La Concertation des luttes contre l’exploitation sexuelle (CLES), le Y des femmes de Montréal, la Maison d’Haïti, le Centre d’Aide à la famille (CAF), le Centre d’Aide aux Familles Latino-Américaines (CAFLA), le Centre des Femmes Sud-Asiatiques (SAWC), le Centre d’Encadrement des Jeunes Filles Immigrantes (CEJFI), et le Mouvement Contre le Viol (MCVI)
POUR PARTICIPER À L’ORGANISATION DE « LA RUE, LA NUIT FEMMES SANS PEUR » 2012: info@lacles.org
4 commentaires:
Ouin, c'est vrai que c'est un peu bizarre comme suggestions d'actions. Je me demande pourquoi elles ont pas simplement décidé de faire quelque chose en commun, parce que devant les vêtements rouges, le coup de klaxon ou un simple hurlement quelque part, les gens risquent de pas comprendre.
Maudit que c'est jamais simple ces affaires là! On se sent tellllement démunis face à l’indifférence des autres, n'est-ce pas? Si seulement on pouvait tous se concerter....
et stalla qui rajoute de l huile sur le feu...
http://www.chezstella.org/stella/?q=appel-16-sept-2011
"Cet appel vient renforcer la stigmatisation subie par les travailleuses du sexe en contribuant à mettre d’un côté les bonnes femmes et de l’autre les mauvaises, celles qui ne méritent point respect : les putains."
... franchement... c est tellement de mauvaise foi de penser que la gang de l organisation prend les personnes prostituées "pour des putains"... c est oublier que y a beaucoup d ex filles de l industrie qui font partie des groupes abolitionnistes...
"c est oublier que y a beaucoup d ex filles de l industrie qui font partie des groupes abolitionnistes..."
Ouais, j'en doute pas une seconde.
Merci pour le lien, Pwel. Vraiment, le débat prend une drôle de tournure.
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