lundi 17 octobre 2011

Action contre la venue d'Yvon Dallaire à l'UQAM!

Yvon Dallaire a été invité à l'UQAM par le Programme d'aide au personnel du Bureau d'intervention et de prévention en matière de harcèlement et programme d'aide pour donner une conférence intitulée « Vivre seul et heureux pour vivre à deux ».

Notons l'ironie que ce soit le même bureau responsable de la politique de l'UQAM an matière d'harcèlement sexuel qui l'invite. Yvon Dallaire est un masculiniste et anti-féministe notoire qui banalise la violence faite aux femmes et explique par des raccourcis hormonaux la violence des hommes, les déresponsabilisant ainsi et exacerbant la responsabilité des femmes. Ils nous apparaît inacceptable que l'UQAM lui offre une telle tribune et lui accorde quelconque confiance et crédibilité pour venir en aide à son personnel.

DEUX MANIÈRES D'AGIR:

1. TÉLÉPHONER, FAXER, VISITER, ENVOYER UN COURRIEL POUR L'ANNULATION:

*Pauline Ouellet (Conseillère au Prog. d'aide au personnel)
Tél.: (514) 987-4400
Fax: (514) 987-7803
Local: F-R061
ouellet.pauline@uqam.ca

*Lucette Breton (Adjointe de direction)
Tél.: (514) 987-3000, poste 0886
Fax: 514 987-8776
Local: F-R060
breton.lucette@uqam.ca

2. ACTION:

Si l'activité n'est pas annulée: rendez-vous devant le local de la conférence (D-R200) à 11.30am le 9 novembre, avec pancartes et bruit!

Merci de faire circuler l'info!!

Yvon Dallaire nous parle:



Messieurs les pères, parlez avec vos adolescents de cette intensité sexuelle par laquelle vous aussi êtes passés afin de les aider à se déculpabiliser d'être des êtres sexués, sexuels et génitaux. Parlez-leur afin qu'ils en soient plutôt fiers et qu'ils apprennent à assumer et gérer cette puissance libidinal dans le meilleur contexte possible. Ne laissez pas vos femmes, leurs mères, les mettre en garde contre les débordements possibles de cette sexualité en leur demandant de faire "attention" aux filles avec qui ils sortent. Prenez les devants et valorisez leur sexualité en leur apprenant à en respecter la beauté et la bonté.
Homme et fier de l'être p.195

jeudi 13 octobre 2011

Le 15 octobre: Décolonisons Montréal! Decolonize Montreal! Descolonicemos Montreal!

(Pour ceux et celles que ça intéresse, oui il y a maintenant plus de chance que j'y aille. Et c'est maintenant sur à 100% que je vais mettre plein de force à mobiliser pour ce contingent. HEILLE C'EST DANS 2 JOURS!!!)

DÉCOLONISONS MONTRÉAL!
- Un contingent anticolonialiste en appui aux manifestants et manifestantes d'Occupons Montréal.
- En solidarité avec les actions d'Occupy Wall Street partout dans le monde.

SAMEDI, 15 OCTOBRE
rendez-vous à MIDI
Au SQUARE VICTORIA (Près du métro Square Vioctoria)

- Vous trouverez notre contingent en cherchant la bannière « F*#! Capitalism ».
- C'est un contingent à caractère divers et familial.



Alors que des dizaines de milliers de personnes prendront les rues des villes d'un bout à l'autre de l'Amérique du Nord, le samedi 15 octobre prochain, nous vous invitons à vous joindre à un contingent anti-colonialiste dans le cadre de la manifestation d'Occupons Montréal au Square Victoria, au coeur du quartier financier de Montréal.

Nous affirmons notre solidarité avec les protestataires de New York, de Boston et d'innombrables autres villes américaines qui s'élèvent contre le système capitalisme et les misères qu'il engendre. Nous reconnaissons également que toutes ces villes, incluant Montréal, sont érigées sur des territoires occupés. Nous nous opposons avant tout au colonialisme et soutenons les luttes autochtones pour la reconquête du territoire, de l'autonomie et de la dignité. Nous sommes contre le patriarcat et le racisme, et pour l'autodétermination de tous les peuples. Nous sommes aussi inspiréEs par les soulèvements pour la justice et la dignité qui éclatent un peu partout dans le monde, de l'Égypte au Chili et de la Grèce à la Corée du Sud. 

Nous rejetons fondamentalement la notion que les forces de police puissent être des « alliés potentiels » de notre mouvement, et souhaitons rappeler à la mémoire collective la tradition sanglante de meurtres policiers et d'impunité policière à Montréal. Nous respectons une diversité de tactiques et soutenons le développement d'une culture fondée sur la solidarité et l'entraide, plutôt que dans les divisions de nos luttes. 

De la résistance Mohawk à la mine de niobium à Kanehsatake à la solidarité communautaire contre la répression policière à Montréal Nord, en passant par les luttes contre l'embourgeoisement et pour le logement social dans les quartiers ouvriers de Montréal et les efforts d'aide aux personnes migrantes sans statut, cette ville vibre au rythme des luttes populaires pour la justice et la dignité.

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Ce contingent, qui se veut diversifié et familial, est soutenu par des membres de Personne n'est Illégal - Montréal, le Comité de solidarité autochtone et Solidarité sans frontières.

Si votre groupe, votre collectif ou votre organisme souhaite soutenir publiquement ce contingent, veuillez écrire à solidaritesansfrontieres@gmail.com. Et ce samedi, n'oubliez pas vos drapeaux, bannières et banderoles !

INFO: indigenoussolidaritymontreal@gmail.com


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DECOLONIZE MONTREAL!
An anti-colonial contingent joining and supporting protesters at Occupy Montreal
In solidarity with Occupy Wall Street actions worldwide

SATURDAY, OCTOBER 15
MEET at NOON (sharp!)
SQUARE VICTORIA (near métro Square Victoria)
Join our contingent by looking for the "F*#! Capitalism" banner.
This is a family-friendly contingent.



As thousands of people across North America take the streets this Saturday, October 15, we invite you to join an anti-colonial contingent at the Occupy Montreal presence in Square Victoria, in the heart of Montreal's financial district.

We stand in solidarity with demonstrators in New York, Boston, and countless other American cities, in rejection of this capitalist system and the misery it brings. We also recognize that those cities, like Montreal, are already occupied territory. We stand against colonialism and in support of Indigenous peoples across Turtle Island struggling for land, autonomy, and dignity. We stand against patriarchy and racism, and for the self-determination of all peoples. We are also inspired by uprisings for justice and dignity around the world, from Egypt to Chile, from Greece to South Korea.
We fundamentally reject the notion that the police are "potential allies" of our movements, and call attention to the bloody and ongoing history of police impunity and killings in Montreal. We support a respect for a diversity of tactics and a culture of solidarity and mutual aid, not division, within our struggles.

From Mohawk resistance to niobium mining in Kanehsatake, to community solidarity in the face of police repression in Montréal Nord; from anti-gentrification and social housing struggles in Montreal's working class neighborhoods, to solidarity and support efforts with non-status migrant, this city is vibrant with people's struggles for justice.


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This family-friendly contingent is currently supported by members of No One is Illegal-Montreal, the Indigenous Solidarity Committee and Solidarity Across Borders.

If your group, collective or organization also publicly supports this contingent, please e-mail solidaritesansfrontieres@gmail.com. And be sure to bring your flags and banners on Saturday!

INFO: indigenoussolidaritymontreal@gmail.com

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DESCOLONICEMOS MONTREAL!

Un contingente anti-colonial uniéndose y apoyando a los manifestantes de "Ocupar Montreal"
En solidaridad con las acciones de Ocupar Wallstreet en todo el mundo

Sábado, 15 de octubre
Encontrémonos al mediodía (a tiempo)
Square Victoria (cerca del metro Plaza Victoria)
Únete a nuestro contingente buscando el cartel "F * #! Capitalism"
Este es un contingente familiar.



Como miles de personas en América del Norte salen a las calles este sábado, 15 de octubre, l@s invitamos a unirse a un contingente anti-colonial en Ocupar Montreal en la Plaza de Victoria, en el corazón del distrito financiero de Montreal.

Estamos en solidaridad con los manifestantes en Nueva York, Boston, y en un sinnúmero de ciudades de Estados Unidos, en nuestro rechazo de este sistema capitalista y la miseria que trae consigo. También reconocemos que las ciudades, como Montreal, ya son territorios ocupados. Estamos en contra el colonialismo y en apoyo a los pueblos indígenas de la Isla Tortuga que luchan por la tierra, la autonomía y la dignidad. Estamos en contra del patriarcado y por la libre determinación de los pueblos. También estamos inspirados por los levantamientos por justicia y dignidad de todo el mundo, desde Egipto hasta Chile, desde Grecia a Corea del Sur.
Nosotros rechazamos la idea fundamental de que la policía es un "aliado potencial" para nuestros movimientos, y llamamos la atención a la historia sangrienta y permanente de impunidad y asesinatos policiales en Montreal. Apoyamos un respeto por la diversidad de tácticas y a una cultura de solidaridad y ayuda mutua, no de división, dentro de nuestras luchas.


Desde la resistencia Mohawk en contra de la minería de niobio en Kanehsatake, a la solidaridad comunitaria frente a la represión policial en Montreal Nord; desde el anti-aburguesamiento y las luchas por viviendas sociales en los barrios obreros de Montreal, a los esfuerzos de solidaridad y apoyo con inmigrantes sin estatus, esta es una ciudad vibrante con luchas populares por la justicia.

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Este es un contingente familiar, actualmente apoyado por l@s miembr@s de Nadie es ilegal-Montreal y el Comité de Solidaridad con Indígenas.

Si tu grupo, colectivo u organización también apoya públicamente a este contingente, por favor, e-mail indigenoussolidaritymontreal@gmail.com. Y asegúrense de llevar sus banderas y pancartas el sábado!

INFORMACIÓN:
indigenoussolidaritymontreal@gmail.com

Sur fb

mercredi 12 octobre 2011

Penser les voies pratiques de sortie du capitalisme

Vendredi 21 octobre, 1:30pm - 3:30pm
Salle A-5020 du pavillon Hubert-Aquin, UQÀM


Le Collectif d'analyse de la financiarisation du capitalisme avancé (CAFKA) a le plaisir de vous inviter à un panel portant sur Écologie, économie et société : penser les voies pratiques de sortie du capitalisme.

AVEC :

Jean-François Filion
professeur de sociologie à l'UQÀM

Louis Marion
philosophe et essayiste

Éric Pineault
professeur de sociologie à l'UQÀM
Vendredi 21 octobre 2011

Prière de faire circuler

mardi 11 octobre 2011

À Québec le 22 octobre: Rouges de colère contre les libéraux!

Du 21 au 23 octobre, le Centre des congrès de Québec sera l’hôte du congrès du Parti libéral du Québec. Laisserons-nous les libéraux se réunir calmement à Québec comme si de rien n’était ? Non ! Nous appelons à une grande mobilisation populaire pour protester contre les politiques d’austérité. Venez déranger et perturber le congrès libéral!

Quoi : Manifestation et action

Quand : Samedi 22 octobre 2011, dès 11h

Où : départ du Centre Lucien-Borne, 100 chemin Sainte-Foy, en direction du Centre des congrès de Québec.

==>> Départs en autobus de Montréal, à 8h00. Réservez rapidement votre place auprès de la Coalition montréalaise (TROVEP) au 514-527-1112


*Les raisons de notre colère*

Dans la foulée de la crise économique mondiale, le gouvernement libéral a prétexté une crise des finances publiques pour accélérer le processus de tarification et de privatisation de nos services publics. Le sort réservé à l’éducation est à ce sujet exemplaire. Pendant que le privé prend de plus en plus de place dans nos institutions, que les administrations se prennent pour des directions d’entreprise et dilapident les fonds publics, on réduit l’accessibilité et on coupe dans les budgets. La nouvelle hausse radicale des frais de scolarité annoncée dans le dernier budget est la goutte qui fait déborder le vase : au delà des étudiantes et des étudiants, c’est toute la population qui est visée ainsi qu’une certaine vision de ce que veut dire « vivre en société ».


Ce qui se passe en éducation se répète dans tous les autres secteurs. Partout le privé rôde, partout on coupe et on tente de refiler la facture aux citoyennes et aux citoyens. Partenariats public-privé, coupures massives dans les services sociaux, taxe santé, hausse des tarifs d’Hydro, hausse de la TVQ, la liste des offenses est longue.
Comme si ce n’était pas suffisant, tout cela se fait dans un contexte où nous savons très bien que « nos impôts se perdent en chemin » (pour parodier le ridicule slogan gouvernemental). On nous demande de faire des sacrifices et de piger dans nos poches alors qu’un scandale de corruption n’attend pas l’autre, alors que l’on sait que les couts de tous les contrats sont gonflés et que nous n’en avons pas pour notre argent quand l’État fait affaire avec le privé. Aujourd’hui, les amis du Parti, les patrons et les cadres supérieurs du public comme du privé n’ont même plus de « petite gêne » à demander au peuple d’en faire toujours plus alors qu’eux-mêmes traitent l’État comme un bar ouvert. L’entêtement des libéraux à poursuivre dans cette voie comme si de rien n’était sent la fin de régime. Assez, c’est assez, il est plus que temps de faire entendre notre colère ! Nous voulons la dignité, la justice et l’égalité. Nous voulons des services publics gratuits, universels et de qualité, financés par un système de redistribution de la richesse où tout le monde, contribuables mais aussi entreprises, paie sa juste part.
* * *

Soyons plus créatifs et créatives que les libéraux ! Nous vous invitons à porter du rouge et à amener à la mobilisation ce que vous souhaitez y trouver, contactez-nous simplement si vous désirez poser un geste ou une action en particulier pour que l’on puisse se coordonner (mob0312@gmail.com).


Organisé par :

Coalition de Québec Chaudière-Appalaches opposée à la tarification et à la privatisation des services publics. >> Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics.

Ensemble, les deux coalitions regroupent plus de 175 groupes populaires, syndicats, groupes de femmes, associations étudiantes d’envergure locales, régionales et nationales

samedi 8 octobre 2011

Aux futurs occupants et occupantes... (Occupons Montréal/Occupy Montreal 15 octobre)

Un énorme merci à Mouton Marron pour cette traduction d'une lettre envoyée par des anarchistes au mouvement Occupy Wall Street.

Je me permets de la recopier intégralement ici étant donné que sur un autre billet il semble y avoir des discussions sur le sujet. Je me permet aussi de la recopier au complet car elle représente exactement ce qui accroche, et qu'elle le dit de manière respectueuse et compréhensible.

Une lettre de la part d'anarchistes.

Appui et solidarité! Nous sommes inspiré-e-s par les occupations sur Wall Street et ailleurs au pays. Enfin, le peuple prend à nouveau la rue! Le momentum autour de ces actions peut potentiellement redonner de l'énergie à la protestation et à la résistance dans ce pays. Nous espérons que ces occupations vont augmenter en nombre et en substance, et nous ferons notre possible pour contribuer à ces objectifs.

Pourquoi devriez-vous nous écouter? Brièvement, parce que nous en sommes rendu-e-s au même point depuis longtemps déjà. Nous avons passé plusieurs décennies à lutter contre le capitalisme, à organiser des occupations, et à prendre des décisions par consensus. Si ce nouveau mouvement n'apprend pas des erreurs passées, nous risquons de répéter ces mêmes erreurs. Nous résumerons ici nos leçons apprises à la dure.

Occuper, c'est pas neuf. La terre sur laquelle nous vivons est déjà un territoire occupé. Les États-Unis tirent leurs fondation de l'extermination des peuples autochtones et de la colonisation de leurs terres ancestrales, sans oublier des siècles d'exploitation et d'esclavage. Pour qu'une contre-occupation (car c'est certainement cela dont il s'agit ici) soit autrement qu'insignifiante, elle doit se souvenir de cette histoire. Mieux encore, elle devrait embrasser des deux bras l'histoire de la résistance, à partir de l'autodéfense autochtone et des révoltes d'esclaves jusqu'aux mouvements pacifistes et altermondialistes.

Les 99%, c'est pas un corps social homogène: c'est beaucoup de monde. Quelques occupistes ont présenté un discours dans lequel le fameux "99%" représente une masse plus ou moins homogène. Le visage des "gens ordinaires", qu'on nous présente souvent, est éminemment suspect: il appartient de manière prédominante à la race blanche et à la classe moyenne et de préférence solvable. C'est ce visage qui apparaît devant les caméras de télévision, même si malgré tout, cette frange de la population ne représente qu'une minorité.

C'est une erreur de passer outre notre diversité. Tout le monde ne s'éveille pas aux injustices du capitalisme pour la première fois: plusieurs populations sont ciblées par le pouvoir depuis longtemps. Les travailleurs et travailleuses de la classe moyenne qui sont en train de perdre leur confort social peuvent apprendre beaucoup de ceux qui ont été du mauvais côté de la balance de l'injustice depuis beaucoup plus longtemps.

Le problème ne réside pas que dans quelques pommes pourries. Cette crise n'est pas le résultat de la cupidité d'une minorité de banquiers; elle est l'inévitable conséquence d'un système économique qui récompense une compétition de requins dans toutes les composantes de notre société. Le capitalisme n'est pas un mode de vie statique mais un processus qui consume tout, transformant le monde entier en profit et, par la bande, en désastre. Et maintenant que tout s'en est allé nourrir l'incendie, le système s'effondre, laissant même ses bénéficiaires précédents sur le pavé. La solution n'est pas d'en revenir à des traditions capitalistes plus anciennes - revenir à l'étalon-or, par exemple - car non seulement c'est impossible, mais en plus, ce stade moins avancé du capitalisme n'a jamais davantage servi les intérêts du fameux 99%. Pour sortir de cet hostie de bordel, nous aurons à redécouvrir d'autres manières d'interagir.

La police n'est pas notre alliée. Illes sont peut-être des "travailleurs et travailleurs ordinaires", mais leur emploi consiste à protéger les intérêts de la classe dirigeante. Tant qu'illes resteront policiers/ères, il est impossible de compter sur eux, peu importe avec quelle cordialité illes pourront agir. Les occupistes qui ne le savent pas déjà vont l'apprendre aussitôt qu'illes vont menacer l'ordre établi. Les gens qui insistent sur le fait que la police existe pour nous protéger et nous servir vivent probablement d'une vie confortable chez les privilégié-e-s, mais vivent surtout, sans aucun doute, d'une vie obéissante.

N’idolâtrez pas l'obéissance à la loi. Les lois servent à protéger les privilèges des riches et des puissant-e-s; leur obéir n'est pas nécessairement éthiquement correct; c'est parfois même immoral. L'esclavage a déjà été permis par les lois. Les Nazis avaient des lois aussi. Nous devons, en regard de tout ça, développer notre propre esprit critique, au-delà de ce que les lois peuvent recommander.

La diversité chez les participant-e-s ne se fait pas sans diversité des moyens d'action. C'est de la tyrannie intellectuelle que de prétendre savoir par quel moyen tout le monde devrait agir afin de construire un monde meilleur. Dénoncer autrui permet aux autorités de délégitimiser, diviser et détruire le mouvement en tant qu'entité. La critique et le débat propulsent un mouvement vers l'avant, mais la poigne du pouvoir le paralyse. Le but n'est pas de forcer tout le monde à adopter la même stratégie, mais bien de découvrir comment toutes les différentes approches peuvent devenir mutuellement bénéfiques.

N'allez pas prétendre que ceux et celles qui défient la police et les lois sont nécessairement des agents provocateurs. Beaucoup de gens ont de bonnes raisons d'être en colère. Ce n'est pas tout le monde qui veut se limiter au pacifisme légal; des gens se souviennent encore comment se défendre. La violence policière ne sert pas qu'à nous provoquer: elle sert aussi à nous terroriser et à nous blesser, jusqu'à ce que la peur nous condamne à l'inaction. Dans ce contexte, l'autodéfense est essentielle.

Croire que ceux et celles qui affrontent physiquement les autorités sont en quelque sorte des allié-e-s de ces mêmes autorités, c'est non seulement illogique, mais ça s'attaque également en substance à la contestation, tout en rejetant le courage de ceux et celles qui se préparent à participer à ce type d'action. Cette allégation est par ailleurs typique des privilégié-e-s à qui on a inculqué la foi dans l'autorité et le mépris de la désobéissance.

Aucun gouvernement ni institution de pouvoir centralisé ne mettra jamais les intérêts de la population devant ceux des puissant-e-s. Ce serait naïf de le croire. Le centre de gravité de ce mouvement devrait être notre liberté et notre autonomie, et l'aide mutuelle qui peut soutenir celles-ci. Certainement pas l'attente vaine de l'arrivée d'un pouvoir "imputable". Un pouvoir "imputable", ça n'a jamais existé.

Nous ne devrions pas, en conséquence, nous contenter de faire des demandes à nos gouvernant-e-s. Nous devrions créer les occasions de réaliser les demandes par nous-mêmes. Si nous le faisons, les puissant-e-s de ce monde devront prendre nos demandes au sérieux, au minimum afin de conserver notre allégeance et notre attention sur eux. Pour établir un meilleur équilibre, il faut développer notre propre force.

D'innombrables mouvements ont appris à la dure que le fait d'établir leur propre bureaucratie, qu'elle soit "démocratique" ou pas, a finalement saboté les objectifs originels de leur lutte. Nous ne devons pas confier l'autorité à de nouveaux chefs, ni même créer de nouvelles structures décisionnelles; nous devons trouver des moyens de défendre et d'augmenter notre liberté, tout en abolissant les inégalités dans lesquelles nous avons été plongé-e-s de force.

Les occupations vont bénéficier de nos actions. Nous se sommes pas ici seulement pour "chuchoter dans l'oreille du géant". On aura beau parler, ça n'empêchera pas le pouvoir de rester sourd comme un pot. Il nous faut créer un espace pour les initiatives autonomes et pour organiser des actions directes qui affrontent la source de toutes les inégalités sociales et injustices.

Merci d'avoir lu ce message. Merci d'agir. Que vos rêves deviennent réalité.

mercredi 5 octobre 2011

Photos: Manifestation pour le droit à l'éducation

Des photos d'hier et quelques articles qui en ont parlé. En prime une faute d'orthographe très drôle.

24H
Le Devoir









N'oubliez pas le Rassemblement contre la hausse devant les bureaux de Line Beauchamp!
6 octobre • 14:30 - 16:00
Bureaux de comté de Line Beauchamp
5879 boulevard Henri-Bourassa est
Montreal

- Un départ se fera depuis l'UQAM en autobus vers 14h-14h15. Le départ des autobus se situera au coin de St-Catherine et Berri.
- Un départ se fera de l'UdeM en autobus vers 13h-13h30
- On peut aussi y aller en transport en commun…

mardi 4 octobre 2011

Une ex-personne prostituée vous parle

C'est un stéréotype que j'ai aussi entendu plus d'une fois; les filles de l'industrie sont "plus chaudes", "meilleures au lit", "des professionelles du plaisir".

Voici ce que répond quelqu'un de personnellement interpellé par ces idées (caractères gras de moi).


One of the hurtful and ignorant things that has ever been said to me, and to many other exited prostituted women – is that we must know great sexual techniques, maybe we should be gurus of sex.


This comes from the propaganda of the sex trade, that being inside prostitution is all about loving sex, learning to be sensual and pleasing the punter, hell it their view that whores are sex goddesses. 

This has nothing to do with reality – it covers up the deadness, the violence, the terror, and the sheer isolation.


So I will give you some sex tips – but you may not want to use them. 

LEARN TO LAY DEAD


This is vital.


Learn to lay dead whatever is happening – lay dead whatever the pain; lay dead whatever porn fantasies are being poured into your body; lay dead however much you want to run away. 


BECOME WHATEVER HE WANTS

This is mostly become his personal porn-toy. 


To be this, you must lost your right to have a personality that is yours – you are what he thinks you are. 


You are a schoolgirl, his private Lolita. He may know you are an adult but fucks you as a child, even speaks to you in childish language. Or inside the sex trade he may fuck the under-aged prostitute whilst pretending he knew she was an adult whore. 


You may be put inside the violence of porn – may be in a double/treble penetration in the vagina or the anus; may be anally raped whilst your head is suffocated by pillows or drowning in water; may be made to be inside gang-rapes which you must enjoy. 


You must accept this, you must act as if it is wonderful and life-fulfilling thing you have ever known – you must at least make sure the man/men have a really good time.


You may be part of the jolly whore game – that is being very close to death through his sexual violence, then it will stop, and you hear laughter of how it is just the “let’s kill a whore” game. 


This may be through having oral sex rammed into so hard and so far back into your throat that you lose consciousness or are sick; this may be suffocated, strangulated or drowning; this may be from being beaten up whilst violent sex is happening; this may be from being sexually attacked in every hole of your body that all it can is to collapses towards death.


MAKE VIOLENCE YOUR NORM

Believe the lie – that real sex is only good if there is violence, preferably with you being damaged and the male having complete power and control. 

You will find you get so used to violence, and your body being as an experiment to see how much pain and degradation a woman can take.


It will be so much your norm that only extreme or out of the ordinary sadistic violence will give you the emotion of pain. Most other sadistic sexual acts will be made to be numbed or will be made unimportant. 

Your body will be a battleground – and like a good soldier you survived by not knowing your reality. 

FINAL WORD

So you still want sex tips from an exited whore – you still want me to say it was life-affirming, that it was empowering, that I reach some spiritual sphere through fucking strangers for money.

Tough, that is a sick delusion that keeps the prostituted class imprisoned inside violence and degradation.


My reality, and this reality is a tiny example of the reality for the vast majority of the prostituted class – is that I lived inside violence that was so constant, so relentless and so cold, that I only survived by refusing to know my own destruction.


In that environment, I learnt to smile, I learnt to boost the egos of bastards, I became an expert at faking orgasms, I learnt to lose myself and be a porn-toy. I became a happy hooker – whilst inside there was a constant screaming of rage, pain and terror. 

That is my sex tips – take them or leave them.


Rebecca Mott

dimanche 2 octobre 2011

Occupy Montreal - Occupons Montréal le 15 octobre

Ci-joint le procès-verbal de l’assemblée générale qui a été appelée pour « organiser » l’occupation qui est prévue pour le 15 octobre à Montréal, et qui se veut partie d’un mouvement plus global.


Le 15 octobre des gens du monde entier descendront dans les rues et sur les places. De l’Amérique à l’Asie, de l’Afrique à l’Europe, ces personnes se mobilisent pour réclamer leurs droits et exiger une vraie démocratie. Maintenant il est temps de nous réunir dans une protestation mondiale non violente.


Le pouvoir en place travaille au profit de quelques-uns en ignorant aussi bien la volonté de la majorité que le prix humain et environnemental que nous payons. Cette situation intolérable doit cesser. Unis d’une seule voix, nous allons faire savoir aux politiciens, et aux élites financières qu’ils servent, que c’est à nous, le peuple, de décider de notre avenir. Nous ne sommes pas des marchandises entre leurs mains, ni entre celles des banquiers, qui ne nous représentent pas.


Le 15 octobre nous nous rencontrerons dans les rues afin d’initier le changement mondial que nous voulons. Nous allons manifester pacifiquement, débattre et nous organiser jusqu’à l’obtenir. Il est temps de nous unir. Il est temps pour eux de nous écouter.

Évidemment, je ne peux être qu’en accord avec les principes de base. Par contre à la lumière de ce PV j’ai quelques interrogations. La « tolérance zéro pour quelconque violence », plus le rejet d’un amendement qui avançait le respect de la diversité des tactiques, plus « Les forces de l’ordre / de police sont considérées comme des alliées potentielles au mouvement, et non pas comme des adversaires. », qu’est-ce que ça veut dire d’un point de vue pratique? Est-ce que la collaboration avec la police sera de mise pour se débarrasser des « éléments violents » qui se pointeront au lieu de rassemblement?

D’un autre point de vue je trouve ça intéressant parce que tout de sorte de groupes seront aux rendez-vous, parce que quels que soient les organisateurs/trices, c’est un rendez-vous qui se veut à grand déploiement. Irrémédiablement il y aura des gens qui ne vont pas rester pacifiques au risque de leur vie (ou non) et le fait d’annoncer de tout go un rejet du respect de la diversité des tactiques ça pose, avant même que l’activité commence, une lutte pour la légitimité qui à l'air de devoir se baser sur la non-violence. Avant même de commencer, ils et elles rejettent nombre de militantEs et d’activistes, pour plutôt rechercher l’approbation du pouvoir en place et une légitimisation à ses yeux, ainsi que celle de monsieur-madame-tout-le-monde, en se dissociant d’actes qui n’ont pas encore été posés, mais que, quand ils le seront, le seront pour la même raison que ce pourquoi eux et elles sont prêts à se faire tabasser par des flics.

Je suis fascinée.

Bien sûr que je vais aller faire un tour et en parler autour de moi.

Ici et .