lundi 28 janvier 2013

"L' assimilation viol/prostitution, une violence intolérable, vraiment?"

Témoignage et réflexion complète via Le Mélange Instable de Salomée.

[...]
J' ai alors ressentit le besoin de réfléchir et de faire le point sur ces mots que je ressentais personnellement comme une violence un peu partout autour de moi. L' exercice est difficile, car de la violence dans mes parages, il y en a un paquet. (Les pires n' étant d' ailleurs pas celles s' attaquant à mon "statut" de pute, mais à ma toxicomanie.) De la physique, de la verbale, de l' intentionnelle ou pas, celle que je me dirige toute seule ou celles que me dirigent les autres, et tout cela finit par former un espèce de bruit assourdissant duquel il est parfois très compliqué de comprendre éxactement qui, que, quoi, comment, pourquoi.
Et finalement, j' en suis arrivée à la conclusion que les propos qui me heurtaient le plus étaient ceux qui niaient justement totalement la violence de ce que peut être un rapport sexuel effectué par du.
Tous ces argument censés défendre mes droits et mes libertés, du genre :

_ Les putes proposent un service consentit, donc à partir d'un moment, je n' ai rien à en dire. ( Tu proposes tes services, donc voila, assume. Tu t' engages à baiser, si tu le fais pas t'es vraiment pas une bonne commerçante. Et ouais nan, pourquoi ce serait problématique, c'est que du cul!)

_ Les putes se prostituent par choix, je ne suis personne pour leur dire ce qu' elles ont à faire de leur vie.
( Cool. Enfin moi, personnellement, je ne suis pas intrinsèquement contre le fait qu' on me fasse remarquer que je vais me faire mal en fonçant dans un mur, et que si je veux, j' ai une main tendue là, pas loin. Non non, franchement, je vais pas me sentir gravement niée dans mes libertés individuelles. )

_ Les putes qui chouinent que ce qu' elles font c'est dur/violent, bah elles ont qu' à arréter : on a toujours le choix dans la vie.
( Sans commentaire)
[...]

Parce que bon, effectivement, assimiler de façon systématique le viol et la prostitution est peut être un peu surestimée.

M' enfin, c'est quand même étrange que toutes les putes soient d' accord pour dire que l' important c'est que "ça dure le moins longtemps possible", ou encore qu' elles se réjouissent de l' éxistence de ces mythiques clients qui ne viendraient que pour parler.
Dernièrement, en faisant un tour sur le forum prostitution de Doctissimo (le haut du panier des forums comiques du net, ça vaut le coup d' oeil), une jeune fille a déclenché l' hilarité de plusieurs putes en exprimant clairement qu' en gros, elle voulait connaître toutes les combines possibles pour ne PAS baiser en se prostituant. "On en est toutes là", s'est elle vu répondre.
Oui c'est vrai, on en est toutes là.
Tout simplement parce que baiser par du, c'est violent, pénible et écoeurant. Sur le moment il y a tellement d' autres choses sur lesquelles se concentrer qu' on ne se rend pas forcément compte du caractère violent de ce qu' on est en train de vivre.
Il faut rester aux aguets et surveiller son argent et ses affaires, les capotes du client, le temps qui s' écoule, le comportement du type, ce genre de trucs. Mais à posteriori, ça laisse parfois un goût bien amer de repenser à certaines "prestations de service". Ce goût qui tord les tripes et qu' on se sent illégitime de ressentir, parce que bon, on était là, c' était notre choix, faut assumer... Etrange comme ça me rappelle quelque chose.
[...]

samedi 26 janvier 2013

Ce grand moment de cinéma vous est fourni par UQAM.tv



Quelle direction impeccable! Un jeu d'acteurs/actrices plein de nuances et un scénario savoureux!

Je ne sais pas vous, mais moi je ris tellement que je crache en même temps...

...
Heille UQAM on a du fun, mais laisse faire les vidéos pis défais dont les murs d'isolation au plus crisse.

jeudi 24 janvier 2013

"Surveiller pour mieux régner: Panel sur les dérives sécuritaires à l'UQAM et dans le Quartier latin"

Mercredi 30 janvier 2013
18h
UQAM - Café des arts J-6170

Les événements récents entourant le cloisonnement du deuxième étage du Aquin et la multiplication des dispositifs sécuritaires dans l'université ne sont pas isolés et font partie d'une logique sécuritaire. Nous vous invitons dans le cadre de la campagne « « Libérons le Aquin » à une soirée panel-projection-discussion portant sur les dérives sécuritaires dans notre université et dans l'espace public. Le panel se tiendra mercredi le 30 janvier à 18h au café des arts (J-6170).

Programme de la soirée:
- « L'université du fric et des flics »: Premiers mouvements étudiants à l'UQAM et dispositif de répression
- La surveillance comme moyen de répression politique: le cas de l'UQAM depuis 2007 - Revitalisation ou dévitalisation du quartier latin?
- Semer la peur et y répondre: l'impact de l'idéologie sécuritaire sur les femmes
- Projection du film “Le mur” portant sur une dérive sécuritaire à l'université Nanterre en France

mardi 8 janvier 2013

"Un message de la part des camarades du Café Aquin"

Chers étudiants et chères étudiantes,

En cette rentrée de la session hiver-2013, vous avez sûrement constaté que le Café Aquin est fermé. Le verrouillage d’une partie du pavillon Hubert-Aquin a été imposé unilatéralement par l’administration de l’UQAM, tant au Café Aquin qu’aux associations étudiantes situées au deuxième étage, et ce, pour une durée indéterminée. Considérant que l’ampleur des travaux à effectuer a dû nécessiter plusieurs semaines de préparation, l’équipe du Café Aquin s’explique mal que l’UQAM n’ait laissé que quelques heures de préavis avant la fermeture forcée des locaux, à 17h le 20 décembre dernier, précipitant la fin des services au Café prévue pour le lendemain.

Cette décision de l’administration a plusieurs retombées fâcheuses sur les travailleurs et travailleuses que vous croisez quotidiennement derrière le comptoir de votre café étudiant. Il est à noter que pour notre équipe de travail constituée de 15 personnes, ces emplois n’ont rien à voir avec un revenu d’appoint ou une source de divertissement. Ceux-ci sont plutôt la première source de revenu de ses travailleurs et travailleuses qui concilient travail-étude, voire travail-étude-famille. Et cela sans compter les conséquences particulières pour les étudiants étrangers et les étudiantes étrangères dont le statut contraint les possibilités d’emploi hors du campus uqamien.

L’équipe a donc entrepris des démarches pour trouver réponse à nos multiples interrogations concernant la durée indéterminée des travaux, l’absence de préavis et de consultation des parties impliquées, ainsi que le manifeste oubli d’octroyer une compensation financière pour les pertes encourues par les travailleurs et travailleuses relativement à leur source de revenu. Nous attendons une réponse de l’UQAM dans les plus brefs délais. Évidemment, nous n’avons pas l’intention de rester cois et coites advenant un silence prolongé de l’administration.

Dans un effort de solidarité et par souci de transparence, l’équipe du Café Aquin entend diffuser à la communauté uqamienne les informations quant à l’évolution de la situation. L’équipe souhaite de tout cœur que ce problème se résorbe dans les délais les plus brefs, pour permettre que tous et toutes puissions retrouver nos lieux d’organisation politique, de rencontre et d’activités sociales et culturelles, autour d’une délicieuse dose de caféine.

Solidairement

L’équipe du Café Aquin

mercredi 2 janvier 2013

"Anna brasse de gros cônes"

Via Impolitesses

Réplique à un mauvais article publié dans le Soleil :
 Anna (nom fictif), carré noir: une camarade en marche

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 Je déteste l’approche « preacher » de ces nanars qui s’élèvent, paradoxalement, en avant-garde au-dessus du monde. En même temps, sur le fond, c’est vrai que les casseroles n’auront été qu’un spectacle pour les nouvelles. L’idéologie dominante a intégré et pacifié la manifestation-parade comme une activité qui se veut contre-culturelle, rebelle, mais qui dans les faits demeure inoffensive. Par contre, et c’est là que la jeune nanar fait erreur, ce ne sont pas les quelques banales vitrines cassées et les affrontements romantiques avec la police dans la rue qui ont influencé les décisions du gouvernement. À ce titre-là, les meilleures armes du mouvement étudiant ont été les actions de perturbation économique organisées par l’ASSÉ — dont notamment, sans cagoules ni drapeaux noirs, par des anarchistes!

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