L’État continue d’attaquer les conditions de vie de la majorité...
... et tout ce que nos "leaders" ont comme réponse est de proposer une grande manifestation nationale qui, sans aucune doute, mobilisera des dizaines de milliers de personnes (le mot d’ordre de la CSN est faire sortir 5% des syndiqués, ce qui veut dire au bas mot 15 000 personnes).
La Pointe Libertaire pense que c’est assez de canaliser des énergies populaires qui ne peuvent que profiter à ceux et celles des leaders communautaires et syndicaux qui ne souhaitent que l’alternance politique au Québec.
Nous avons la puissance voulue pour perturber l’ordre bourgeois et inquiéter les pouvoirs de domination.
Nous pouvons commencer dès le 12 mars prochain.
Voici une analyse et une proposition.
Vaincre le fatalisme
Le 12 mars prochain La Coalition opposée à la tarification et à la privatisation, des services publics et l’Alliance sociale nous invitent à une grande manifestation nationale contre le budget Charest. Avec l’objectif déclaré d’infléchir la trajectoire néo-libérale du gouvernement, les 2 coalitions nous proposent comme moyen d’action de reproduire le schéma classique de la mobilisation citoyenne. Dans les circonstances actuelles, ce type de manifestation politique nous mène tout droit à la défaite en construisant une fausse contestation, aseptisée et formatée, qui croit pouvoir changer la donne en paradant sur les boulevards. Dans les faits, même étroitement encadrés, surveillés et filmés par des hordes de flics nous ne risquons rien parce que, dans ces conditions, le pouvoir n'a rien à craindre de nous.
Depuis plusieurs années, le constat est évident : une grande marche populaire ne sert à rien, sinon à passer à la télévision et à répéter dans les médias hostiles les mêmes phrases creuses. On ne peut même pas dire que la marche est un moment de « solidarité » entre marcheuses et marcheurs, qui alimente le désir de continuer la lutte. Non, on papote, on échange des nouvelles avec les copains-copines, on lance quelques slogans pour faire bonne mesure, et on va prendre une bière sitôt la marche terminée. Belle combativité. Pendant ce temps, le gouvernement Charest affirme depuis huit ans qu’il « ne gouverne pas selon les sondages ou l’opinion de la rue ». Alors quoi ? Pourquoi ?
De plus, nous irons manifester dans les rues, sur la place publique, mais celles-ci ne nous appartiennent pas. Tout est fait pour que les manifestations classiques restent sous la mainmise des forces de « l’ordre », policières, syndicales ou autres, et d’un discours qui cherche malheureusement à contrer tout débordement des sentiments de colère qui pourrait vouloir s’exprimer. Il nous faut l’avouer nous sommes géréEs et contrôléEs par le pouvoir alors que notre force réside justement dans notre capacité à constituer un trouble et une menace à « leur » ordre public. En fait, notre seule présence devrait représenter une gêne pour les autorités, tout en nous permettant de rester au contact de la population et de la rue (parler, expliquer, distribuer de l’information). Nous sommes partie prenante de cette population, donc, de fait, la rue nous appartient et nous pouvons l'occuper comme bon nous semble, et ce, sans besoin d’autorisation.
Avec ce type de grande mobilisation convenue et aseptisée, le risque à chaque fois plus grand que nous courrons est justement de voir s’effriter la puissance politique dont nous disposons. Ce genre de manif contribue malheureusement à accroître le sentiment d’impuissance faute d’actions qui stimulent l’imaginaire et qui auraient des retombées solidaires dans la population.
Les deux coalitions organisatrices estiment-elles vraiment pouvoir faire changer d’avis, à quelques semaines du dépôt du budget, ce gouvernement qui se fout bien de la population ? Qui depuis huit ans ne gouverne que pour l’augmentation des profits de ses copains ? Ce qui pourrait passer pour de la naïveté chez de jeunes organisateurs-trices fait malheureusement figure de détournement d’énergie de la part de certainEs leaders syndicaux et communautaires à la longue feuille de route, au profit de l’éventuelle alternance politique de l’après-Charest à Québec.
L’urgence de déstabiliser le gouvernement Charest
S’il y a urgence à court terme ce n’est pas celle de convaincre le gouvernement qu’une autre solution est possible. Il le sait parfaitement, mais il s’en fout éperdument. La véritable urgence est bien celle de déstabiliser le gouvernement libéral et de perturber son fonctionnement. Ce pouvoir est en train d’anéantir à petit feu les passions qui animent le cœur des femmes et des hommes qui composent les mouvements sociaux.
Pour cela, nous pouvons et nous devons installer la crainte dans les rangs du pouvoir. Par où commencer ? En cherchant à nous placer hors contrôle et à redevenir ingérables. En devenant ingérables sur le terrain, nous semons le doute dans la classe capitaliste et chez le pouvoir politique tout en favorisant les contacts avec la population.
Ce doute chez les dominants peut s’installer dès le 12 mars prochain
Il nous faut contourner le piège du rendez-vous unique et du parcours prévisible. Une idée serait de prendre comme points de départ de nos rassemblements plusieurs lieux d'une même zone. Ces points de rendez-vous seraient fixés individuellement ou par organisation ou groupe affinitaire dans une zone qui, elle, serait prédéfinie collectivement. Cette zone, pouvant faire quelques rues ou plusieurs kilomètres de rayon, deviendrait en quelque sorte notre « terrain de jeu » : chaque groupe ou rassemblement de groupes est libre d'y entreprendre l'action qui lui est propre, qui lui correspond.
L'objectif d'une telle zone d'action est de créer de l'agitation autour d'un message et selon des modes d'actions variés, dans une temporalité qui soit unique et courte. On réunit ainsi les principes de diversité des tactiques et de zone autonome temporaire, tout en s'affranchissant le plus possible du contrôle policier total : la police, agissant sur des modes de maintien de l'ordre archaïques, est dépassée s’il y a une multiplicité de foyers de regroupement ici et là.
Enfin, il peut être prévu de converger vers une cible à partir de tous les points d'une même zone.
Nous en appelons aux militantes et aux militants de la base, les invitant à prendre en main leur manifestation qui appelle à « notre capacité de faire » plutôt que de se laisser encadrer par une stratégie d’action qui mènera à un cul-de-sac. L’échec récent des négociations pour améliorer les conditions de travail des employéEs de l’État par les leaders actuels de l’Alliance devrait nous inquiéter. Pourquoi ces mêmes dirigeantEs de l’Alliance seraient-ils-elles aujourd’hui plus déterminéEs à faire fléchir le régime ?
Depuis des années maintenant, la privatisation des services publics est en marche et nous continuons à nous appauvrir. Les stratégies classiques de mobilisation citoyenne ne peuvent plus rien pour nous, parce que l’époque du dialogue et du compromis social-démocrate avec l’État est bel et bien terminée. Prenons la rue, allons rencontrer la population et perturbons l’ordre du pouvoir. C’est la seule façon de bloquer ce gouvernement anti-social et d’arrêter le démantèlement des acquis sociaux, maintenant.
1er mars 2011
lapointelibertaire - a - yahoo.ca
15 commentaires:
Problème : cette « autonomisation » et « diversité des techniques » ne dérangeront pas plus.
Et veut-on réellement que déranger ? Je n'ai pas envie de faire le spectacle ma lutte politique !
Néanmoins, la critique simple et juste. La solution, pour sa part, tombe dans son propre piège.
Je pense que le fait de devenir «ingouvernable» serait intéressant, mais je ne suis pas convaincu de notre capacité à y parvenir.
Si l'extême gauche ne dérange pas personne,ça me semble assez problématique.
Et puis la critique c'est bien (quand c'est constructif), mais la critique à elle seule ne fera pas tomber le système. Va falloir se mobiliser un jour....
Je trouve le texte intéressant parce qu on est rendus là dans la critique; faire une manif a 1000 ou 10 000... seul le chiffre dans les journaux changent. Je le trouve surtout intéressant dans son invitation à sortir du cadre aseptisé des manifs-de-syndicats, et de retrouver un des but premier de prendre la rue; pas juste informer et se faire voir, mais déranger et insécuriser l'ordre. Montrer un rapport de force matériel.
Par contre agitateur (long time no see monsieur^^), je ne peux pas être d'accord sur toi par rapport au spectacle. La lutte politique doit contenir du "spectacle" pour non seulement frapper l'imagination, aussi pour la diversité des tactiques, mais aussi, et toujours, pour laisser les gens exprimer leur refus/révolte de la manière dont ils/elles le veulent...
Bref je vous trouve un peu sévère envers ce communiqué... Je crois qu'il y a définitivement quelquchose à faire avec le "ingouvernable". Et que les mobilisation desquelles tu parles Bakou viennent avec de la critique.
Pour se mobiliser faut être capable de voir plus loin que les cadres auxquels ont est soumis et/ou de trouver ceux-ci insuportables. C est ce que j aime du texte, il laisse la latitude pour une organisation autonome et décentralisé, mais invite à sortir de la manif.
@ Pwel : Je trouve le texte intéressant, je voulais le mettre sur mon blog avant que tu ne le fasses. :)
Je voulais juste apporter une nuance à ce que disait agitateur, mais en spécifiant que moi aussi je ne suis pas convaincu du résultat de cette action. Mais l'appel est lancé et l'esprit est là.
Parcontre c'est un peu un appel à la dernière minute et je ne crois pas à la spontanéité des masses. Si les anarchistes ne s'organisent pas, d'autres vont le faire à leur place. On sait ce que ça a donné historiquement.
Les gens sont encore trop séparés les uns des autres dans leur petit monde miliant, dans leur sphère perso....
Je dis pas qu'on doive tout centraliser (avant qu'on me le reproche) mais ça manque de communication.
Pwel,
Comme je l'ai écris, la critique est juste. Mon collectif le répète depuis déjà un bout : faire des parades ne se limitent qu'à être des parades, sans aucun rapport de force réel et concret. C'est, en d'autres termes, une lutte idyllique : on se bat pour des idées à travers des idées, point final. On peut mettre une image à ça : un parlementarisme de rue. C'est-à-dire qu'on se gueule dessus, on s'accroche rarement, quand on s'insulte ça fait scandale, mais au final, la relation sociale demeure, l'exercice du pouvoir reste inchangé et à la limite on va fêter ça pour se décompresser.
Tout ça, c'est du crisse de spectacle.
Les gens peuvent très bien s'exprimer, ce n'est pas là l'important. Le problème, c'est qu'on « cause toujours » on parle, on parle, on s'exprime, on dit, on raconte, on témoigne... pour quoi au final ? Quelques lignes dans un article de journal et quelques secondes à la télévision. C'est tout. C'est misérable. Marx, Lénine, Bakounine et même Gandhi se moqueraient de nous en pleine face.
Je ne vais pas m'étendre, mais j'aimerais vous donner un article de Zizek qui résume exactement mon point : Resistance is Surrender
http://www.lrb.co.uk/v29/n22/slavoj-zizek/resistance-is-surrender
C'est une erreur que la gauche d'aujourd'hui répète trop souvent, aussi « radicale » soit-elle.
P.S.: Si je parais sévère, c'est parce que je suis transparent et franc. On ne peut pas me reprocher de mentir ou de corrompre vos pensées !
Ah, et commentaire à part : bonjour à toi Pwel ! Dis, pourquoi ne suis-je plus dans ton blogroll ? J'ai remarqué ça il y a quelques semaines.
Je suis entièrement en accord avec l’agitateur. Même si la manifestation est ‘décentralisée’, cela n’exclu pas le fait qu’il s’agit également d’ “ une fausse contestation” et si cela s’avère, cette tactique aura encore plus l’effet du “sentiment d’impuissance” dont vous faites mention.
Ce n’est pas nécessairement le “piège du rendez-vous unique et du parcours prévisible” qu’il faut éviter, c’est plutôt le fait de tous retourner chez nous ‘bredouille’ après avoir écouté et lu les différents discours de ‘nos’ représentants syndicaux et politiques.
Toutefois, je retiens quelque chose d’important dans ce texte : “chaque groupe ou rassemblement de groupes est libre d'y entreprendre l'action qui lui est propre, qui lui correspond.”. Je pense que tout est là! Il faut une certaine ‘organisation’, matérielle, mais sans aucune centralisation.
VOICI CE QUE JE VOUS PROPOSE :
Au lieu d’écouter 10 chefs syndicaux venir tour à tour partager leur élocution qui se résumera sans doute en quelques mots, il suffit d’avoir UN SEUL d’entre nous qui prenne la parole pour demander que “les 15 000 manifestants” se regroupent LIBREMENT, par 25, et qu’ils élisent un représentant (délégué) qui sera EN TOUT TEMPS révocable. Nous aurions ainsi 15 000 individus, représentés par 600 délégués. Ensuite, ces 600 délégués révocables devront à leur tour se regrouper librement par 25, puis élire leur ‘super-délégué’. Ainsi, nous aurions la totalité des 15 000 manifestants, qui seraient représentés par 24 ‘super-délégués’ À TOUT MOMENT révocables. Même si convaincre, débattre et regrouper de cette façon les manifestants prenait TOUTE la journée du 12 mars, ce serait déjà là un très grand avancement! Au moins, PERSONNE ne reviendrait chez lui ‘bredouille’.
De cette façon, chaque cellule citoyenne de 25 individu, à la base, peut élaborer sa propre théorie, stratégie et ses propres liens d’affinité avec les autres cellules. Dans l’éventualité qu’on regrouperais ainsi tous les 7 500 000 québécois, nous aurions une organisation citoyenne totalement démocratique, et ce, en seulement 4 paliers de ‘gouvernance’ et 19 ‘délégués-nationaux’ en tout temps révocables.
J’approuve totalement Bakouchaïev, “la critique à elle seule ne fera pas tomber le système. Va falloir se mobiliser un jour.... “ ”et Pwel qui rajoute qu’il est important de “montrer un rapport de force matériel”. Je pense que la solution est simple et accessible, qu’est-ce que vous en pensez?
http://unionrevolte.blogspot.com
C'est ce que je pensais, bon pour déblatérer, mais silencieux lorsque vient le temps de débattre de choses sérieuses.
Désolé A. Franc. Shi, mais si les gens risquent de s'entendre sur un truc ici, c'est que ton projet hiérarchisant de délégué-e-s de manif, c'est pas sérieux.
@Mouton Marron : Ouais, je comprends...et je m'y attendais. Cela me désole évidemment; qu'avez-vous gagné ou construit, vous, en cette journée du 12 mars? Est-ce que vos "pirouettes manifestantes" et 'décentralisées' ont étés productives? Vous avez l'impression que ce regroupement de 50 000 individus a servi à quelque chose, vous vous sentez aujourd'hui plus fort qu'hier? Si c'est le cas, je suis ravis, mais j'en doute fort.
Écoutez, ça fait plus de 200 ans que les anarchistes combattent le système social de façon désordonnée. Il est temps de faire un bilan : qu'est-ce que cette 'désorganisation' vous a apportée à part de bons arguments pour chialer? Vous pouvez bien espérer qu'un jour tout le monde va penser comme nous et vont TOUS être en accord pour aller dans le même sens, mais je doute que cela survienne. Et puisqu'il y aura toujours des gens qui voudront défendre leurs privilèges acquis, il faut une théorie, une organisation et un plan pour surpasser ces paradigmes. Que proposez-vous? Des manifestations 'décentralisées'...c'mon! Vous êtes capable de plus de créativité, non? Si le système de délégation révocable ne vous plait pas, quel en sont les raisons?
Moi j'étais présent à la manif du 12 mars. Mais j'y étais pour dénoncer sa vacuité et pour réclamer la possibilité de RÉVOQUER nos élus et proposer une alternative. Il est vrai que nous n'avons voté AUCUN délégué hier, mais au moins j'ai étendu mon réseau de contact d'individus qui sont prêts à participer à une telle initiative. Ces individus seront très probablement les premiers instigateurs des comités d'actions de délégués révocables au Québec et se joindront aux Français, aux Grecques et aux Africains qui font déjà de même. Vous pouvez bien continuer de rêver changer le monde avec des manifs 'décentralisées', nous on construit quelque chose de jour en jours.
Sans rancune.
A. Franc-Shi : Le mouvement anarchiste doit entâmer une rélexion sur lui-même, mais ça ne veut pas dire que vous avez la solution à tous les problèmes de la Terre.
Si plus de gens étaient réellement anarchistes et s'en tiendraient à leur principes, on en serait pas là aujourd'hui.
Et si vous voulez qu'on vous lise, vous devriez peut-être commencer par changer de ton. Personnelement je suis très occupé et je ne vais pas prendre le peu de mon temps pour lire quelqu'un qui me sermone ou me rend coupable de ne pas le lire.
De toute façon la plupart des gens se torchent littéraleent avec mon opinion, alors je ne vois pas pourquoi je ferais grand cas de leurs idées.
Je commence à être crissement tanné d'être plus chatholique que le pape.
De plus en plus je pense qu'il faut appeller un chat un chat et un chien un chien.
Au stade où j'en suis je pense que ça m'importe peu maintenant de plaire à monsieur ou madame x....
@Bakouchaïev : Merci au moins d'avoir réagi, cette fois-ci.
Je n'ai JAMAIS dit que j'avais la solution à tous les problèmes de la Terre! C'est justement la raison pour laquelle il faut une organisation très décentralisée où tous, qui le plaisent, peuvent faire un apport au mouvement révolutionnaire. Si je pensais avoir LA solution à tous les problèmes, je ne proposerais pas une organisation, mais je me proposerais, MOI!
Je sais très bien que si plus de gens étaient anarchistes (encore faut-il définir l'anarchisme), "on en serait pas là aujourd'hui". C'est comme dire "si tout le monde était généreux et empathique, y'en aurait pas de problème!". Seulement si tout le monde pensait pareil, nous n'aurions même pas besoins ni de théorie 'communiste' ni de théorie 'anarchiste'. Mais ce n'est pas le cas...
Je suis entièrement en accord avec vous qu'il faut appeler les choses par leur nom et qu'il faut pas être grégaire, mais les gens pensent pas tous pareil et on a un sacré travail de 'conscientisation' et de mobilisation à faire. Si ces paradoxes vous dérangent, alors je ne vois vraiment pas en quoi vous pouvez affirmer qu'il "Va falloir se mobiliser un jour...." si vous avez à ce point peur du compromis et de la hiérarchisation. C'est justement ce que notre élite veut, qu'on reste séparé et éparpillé.
Tout comme vous, "ça m'importe peu maintenant de plaire à monsieur ou madame x". Donc que vous me lisiez ou non, peu m'importe. Je concentrerai mes énergies à échanger avec ceux qui veulent le faire...
à A. Franc-Shi : Je n'ai pas peur des hiéarchies, je rejette ce mode de fonctionnement. Si je reproduis ce contre quoi je me bas et bien je ne fais pas avancer ma cause.
Ce qui m'intéresse c'est l'autogestion et la manière de réaliser ce mode de fonctionnement dans toutes les sphères de la vie sociale. Je m'en prends aux rapports de domination, même au sein de la gauche.
Si certainEs gauchistes veulent prendre le pouvoir et bien je vais les dénoncer au même titre que la droite.
Le pouvoir doit être répandu à l'ensemble de la population, ce qui le détruirait. C'est aussi la seule façon d'éliminer les classes sociales. La méthode communiste ne peut y parvenir car elle reproduit les inégalités et les rapports de pouvoir, les bureaucrates s'élevant au dessus du reste de la population.
Woua... quoi dire appart...j ai rien vu aller de cette discussion... prenez pas ça personnel gang mais j ai vraiment rien vu aller, et/ou rien d intelligent a rajouter...
Bref j ai pas pas répondu par snobisme, mais parce que j ai mal setté mes options de bloggger... dsl...
(anyway vous êtes bons tout seuls comme des grands^^)
@Pwel : Tu es toute pardonnée! J’espère que tu participera aux échanges à partir de maintenant ;)
@Bakouchaïev : Je penses que je partage plus de conceptions 'anarchistes' que vous ne le pensez.
Il est impossible de qualifier notre mouvement autre que par 'libéral-égalitariste' : la droite nous étiquette à gauche, alors que la gauche nous range dans le camp de la droite; les communistes nous traitent de libertariens, alors que les libertariens nous traitent d'anarchistes et que les anarchistes refusent les moyens que l'on offrent pour atteindre notre société libérale-égalitariste. Nous sommes vraiment désavoués de tous...peu importe. :\
Toutefois, vous m'avez démontré que nous partageons le même combat par vos phrases : "Ce qui m'intéresse c'est l'autogestion [...] Le pouvoir doit être répandu à l'ensemble de la population". Vous conviendrai que le pouvoir (économique et politique) est d'abord et avant tout une répartition du capital (le capital représente le 'profit' que les échanges sociaux génèrent). En d’autres mots, la répartition du pouvoir est la répartition équitable du ‘profit social’ généré par les échanges entre les humains. Nous n’avons besoins ni d’État, ni bourgeoisie pour faire cela : il suffit de démontrer (philosophiquement et économiquement) que le profit privé est un vol, le rendre illégal et exiger que tous les chiffres d’affaires soit rendus publiques (un peu comme les sociétés par actions). Ainsi, il serait possible d’abolir le profit privé et faire que tous les profits soit déposés dans un compte bancaire social, puis redistribués tous les mois également entre tous les citoyens. Cela peut se faire uniquement par des ordinateurs, même plus besoins de fonctionnaires et très peu de bureaucratie.
Si on procédait ainsi au Canada (en prenant le PIB canadien, puis on le divise par le nombre de canadiens), on pourrait offrir 3000$ à tous les mois, à CHAQUE habitants du Canada, femmes, hommes, enfants, vieillards, TOUS! Si on procédait ainsi sur toute la planète, toujours selon la même formule simple, on pourrait offrir environ 950$ À TOUS LES TERRIENS et ainsi ÉRADIQUER la pauvreté matérielle....et peut-être un jour intellectuelle.
Mais pour venir à bout de renverser l’ordre établie, il faut une organisation citoyenne forte. En cela, il est important de créer un édifice politique où le pouvoir sera décentralisé et où tous les élus seront RÉVOCABLES à tout moment. Le système hiérarchique proposé plus haut peut vous dégoûter, mais réalisez que si on réuni ainsi TOUTE la population mondiale, cela ne fait que 6 paliers de gouvernance, dont la base est composée de groupes de seulement 25 individus! Imaginez, toute la démocratie mondiale repose sur des groupes la grosseur d’une classe d’école! Évidemment, pour ne pas tomber dans le même piège de l’État fort et répressif, cet appareil politique doit être DÉPOURVU de pouvoir économique. Pu de taxe, ni d’impôt, rien! Il ne servira qu’à établir des normes sociales, comme la composition chimique des insecticides pour assurer la sécurité du publique, le nombre de plomb dans la peinture, etc. Mais comprenez qu’il faut à tout prix un tel appareil pour pouvoir abolir le profit privé (ou peu importe quel sont vos projets) de façon démocratique et légitime.
Sinon, je ne comprends vraiment pas comment vous comptez changer les choses en notre faveur. Il me semble que les Black Blocs anarchistes ont démontrés leurs limites depuis fort longtemps...
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