mercredi 25 janvier 2012

2 Février- MANIF: Common Threats, Common Struggle/ Même Menace, Même Lutte!


MANIF ÉTUDIANTE : Préparez vos pancartes et amenez votre bonne humeur, votre solidarité et votre créativité! - STUDENT PROTEST/MARCH: Get your posters ready, bring your solidarity and your creativity!


La langue, les classes sociales, les origines, le campus, le quartier... Autant de barrières qui ont toujours divisé les étudiant-es dans leurs combats et continuent d'affaiblir le mouvement.


Language, class, race, origin, campus, neighbourhood... These barriers have divided students in their struggle and continue to weaken the movement. 

Pourtant, n'oublions pas ce qui nous rassemble: un ennemi commun, un gouvernement néolibéral qui fait la sourde oreille aux revendications de la population, des menaces concrètes a l'accessibilité de l'éducation, une emprise grandissante du secteur privé sur les services publics, un système qui nous plonge dans l'endettement. 

Yet, we do not forget what brings us together: a common enemy, a neoliberal government deaf to the demands of the population, a concrete threat to the accessibility of education, a private sector intent on seizing public services, a system which forces us into debt.

Les événements du 10 novembre dernier nous convainquent que tous les étudiant-es doivent dépasser les frontières traditionnelles qui les divisent pour combattre toute hausse des frais de scolarité et la marchandisation de l'éducation. 

The events of 10 November confirm our conviction that students must transcend the traditional boundaries which divide us in the fight against tuition hikes and the commodification of our education. 

Pour la gratuité scolaire, soyons solidaires, coordonnons nos actions, unissons nos voix pour combattre ensemble le gouvernement!!!

For a free education we stand in solidarity, we coordinate our actions, we unite our voices to fight together against the government!!!

The solitudes in solidarity. Les solitudes solidaires.


2 FÉVRIER
11:00
DÉPART DE CONCORDIA

DON'T FUCK WITH NOTRE ÉDUCATION!

jeudi 19 janvier 2012

Gens de l'UQAM: allez à vos assemblées générales! (Et autres activités de la rentrée pour tous et toutes)


C'est rare que je prends un ton impératif, c'est peut-être parce que je manque de temps pour faire un beau billet, ou parce que je suis lousse tout simplement, qui sait? Je reproduis ici le "Calendrier des activités de la rentrée" du "Journal Grève générale", vous savez le magnifique journal brun que vous pouvez trouver sur les tables devant les locaux commun de l'AFESH et de l'AFESPED (dans le trou entre le J, le A et le R). Profitez-en pour aller vous chercher toutes sortes d'informations et de publications pertinentes à la lutte qui est enclanchée, pour prendre des carrés rouges ou de jolis macarons "Ensemble bloquons la hausse".


J'en profite pour vous rappeller l'existence du site www.bloquonslahausse.com qui contient une foule d'informations pertinentes comme la liste des mandats de grève générale illimitée pour l’hiver 2012, ce qu'est la CLASSE (Coalition large de l’ASSÉ), des affiches, et plein d'autres choses.


Bonne rentrée de session de grève générale illimitée!

19 JANVIER 12:30
- AG des Arts
- AG de Science politique et droit (première d'une série de trois qui auront lieu les prochains jeudis... Ambition quand tu nous tiens...)
- AG de Science humaines
- AG d'Éducation

LUNDI 23 JANVIER 12:30
- AG de Langues et communication

28-29 JANVIER
- Camp de formation de la CLASSE (Coalition large de l'ASSÉ). Vous pouvez vous inscrire auprès de votre association étudiante. C'est aussi elle qui paie votre inscription.

1er FÉVRIER
- AG de grève de l'AFESH

2 FÉVRIER
- Manifestation spéciale regroupant les institutions d'enseignement montréalaises (à reconfirmer)

16 FÉVRIER
- Action de blocage de la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics: BLOQUONS LE CENTRE DE COMMERCE MONDIAL!

23 FÉVRIER
- Grande manifestation de la CLASSE (détails à venir)

dimanche 8 janvier 2012

"Abolitionnistes du système prostitueur :ce que nous sommes, ce que nous voulons!"

À voir les réactions passionnelles – et souvent outrancières – qui pimentent le débat sur la prostitution et l’éventuelle pénalisation des clients prostitueurs (qui après tout sont une minorité), on est en droit de penser que la question touche un point douloureux du corps social : celui de la mise à disposition sexuelle des femmes pour le plaisir masculin. Nous, abolitionnistes, défendons une idée audacieuse et novatrice : celle d’en finir avec ce symbole de la domination des hommes sur les femmes.


-Ce que nous sommes-


Nous parlons en qualité de témoins : chaque jour, dans le huis clos de nos associations de terrain, loin des plateaux de télévision, nous entendons des personnes prostituées nous dire la vérité de ce qu’elles vivent : violences, mépris, humiliations, insultes qui, si elles sont évidemment parfois le fait des policiers ou des riverains, sont d’abord le fait des "clients". C’est leur parole qui nous permet d’affirmer que, pour la grande majorité de celles et ceux qui en vivent, la prostitution est une violence.

Mais nous parlons aussi en qualité de citoyens. L’axiome "je paye, tu t’exécutes" n’est pas précisément le projet de rapports hommes/femmes que nous ambitionnons. Nous ne voulons pas d’une société où certains hommes continuent de faire leur marché sexuel parmi des femmes – et des hommes – que la précarité, les violences ou la traite ont relégués dans la prostitution. Nous ne voulons pas d’une Europe où certains pays, dits réglementaristes, ont promu les proxénètes au rang d’hommes d’affaires ; où les "clients" consommateurs, sûrs de leur bon droit, continuent de faire comme si les femmes, de toute éternité, "étaient là pour ça"… Quel goût peut avoir la liberté dans ces pays où les bordels low cost proposent désormais des femmes en soldes ? Pour nous, toute prostitution est une défaite pour les femmes, pour les hommes et le vivre-ensemble. Et un triomphe pour la précarité et les violences. Notre souci est un souci de justice, d’égalité et de progrès.


-Ce que nous voulons-



Nos exigences sont simples. La première est l’abrogation du délit de racolage et de toutes les mesures de répression à l’encontre des personnes prostituées ; mais aussi des mesures de protection, d’accompagnement social et d’alternatives, pour toutes, y compris pour les étrangères.


La seconde vise l’interdiction d’acheter un acte sexuel et la pénalisation des clients prostitueurs. Cette interdiction, associée à l’abrogation du délit de racolage constitue ce que les abolitionnistes appellent, et réclament, depuis plusieurs années : l’inversion de la charge pénale. Elle n’est ni l’effet d’une lubie ni d’un goût pour la répression mais un choix politique qui fait déjà ses preuves dans plusieurs pays européens, notamment en Suède. Il est en effet urgent de contrer l’explosion de la traite des femmes, une entreprise criminelle dont les proportions atteignent aujourd’hui des dimensions sans précédent et qui n’a d’autre fin que servir le "plaisir" des prostitueurs.

Enfin nos associations demandent le renforcement de la lutte contre le proxénétisme, une politique pénale d’indemnisation effective des victimes de proxénétisme et la mise en place d’une politique ambitieuse d’éducation à la sexualité et de prévention de la prostitution.


-Ce que nous ne voulons pas... et que beaucoup voudraient nous attribuer-



Définir une bonne et une mauvaise sexualité. Nous menons un combat pour la libération sexuelle. Une sexualité libérée de l’ordre moral, mais aussi des rapports de domination et de l’emprise du marché. Refuser qu’un rapport sexuel puisse être imposé par l’argent n’est pas une entreprise de restriction des sexualités. C’est au contraire une exigence d’égalité qui permet l’expression d’une sexualité libre.



Nier l’existence du consentement de celles et ceux qui choisiraient de se prostituer. L’addition de consentements individuels ne suffit pas à faire un projet de société. Certains "consentent" à travailler pour moins que le smic (NDLR : aide sociale de base). Cela n’empêche pas la société de condamner légitimement tout employeur qui paierait un salarié moins que le smic. D’autres "consentent" à se séparer d’un organe et à la vendre pour vivre ou survivre. Cela n’empêche pas la société d’interdire l’achat d’un organe.


Porter un projet idéologique et utopiste. Abolir ne signifie pas éradiquer. L’abolition de l’esclavage n’a pas conduit à son éradication immédiate. Par contre, l’abolition a engagé l’État et toute la société aux côtés des esclaves et contre le système esclavagiste. L’abolition du système prostitueur, c’est un nouveau consensus social, un choix de société, une qualification de la violence prostitutionnelle qui permet ensuite et enfin d’adopter une série de mesures inscrites dans le cadre d’une politique globale et cohérente.

Pour nous, il est temps d’en finir avec le plus archaïque des "droits de l’homme", celui d’"aller aux putes". Si l’on peut certes disposer de son propre corps, on ne peut pas disposer, sur un claquement de doigts et un froissement de billet, du corps de l’autre. Aucun citoyen responsable ne devrait plus se sentir le droit d’imposer un acte sexuel par l’argent. Notre pays s’honorerait donc de mener cette bataille progressiste pour libérer la sexualité de l’emprise du marché et de la présenter pour ce qu’elle est : une avancée pour les droits humains.

*

Les signataires : Mouvement du nid, Collectif féministe contre le viol, Fédération nationale solidarité femmes, Centre national d’information sur les droits des femmes et des familles (CNIDFF), Osez le féminisme, Coalition Against Trafficking in Women (CATW), Femmes solidaires, Amicale du nid, Clara Magazine, Association française des femmes de carrières juridiques (AFFCJ), association Mémoire traumatique et victimologie, Regards de femmes, Femmes en résistance, Mouvement jeunes femmes, Les Trois Quarts du Monde, Collectif Alouette, L’égalité c’est pas sorcier, Espace Simone de Beauvoir, Coordination française pour le lobby européen des femmes.

En anglais; Abolitionists of the prostitution system : who we are, what we want!

Via Sysyphe, et Le Monde.

mercredi 4 janvier 2012

Campagne contre le viol... mais qui s'adresse aux hommes

Enfin!!!


Je trouve l'allusion à la force un peu "mâle essentialiste", quoique je comprend, étant donné le public cible visé. D'ailleurs bravo pour l'illustration du couple gay, c'est très rafraîchissant.
Aussi, je trouve que l'image des filles qui ont l'air de jeunes-filles-en-détresse me chicote un peu, mais pas assez pour ne pas apprécier cette campagne contre le viol qui veut cibler les hommes, et surtout cibler cette culture du viol qui apprend aux femmes à ne pas se faire violer, plutôt qu'à tous, qu'il ne faut pas violer.

Il est grand temps que les discours changent sur ce sujet.

Man Can Stop Rape; Creating Cultures Free from Violence