Ai voulu lire Un loup est un loup de Folco, me suis enfargée dans Messieurs les enfants de Pennac.
C'est pour plein de raisons comme les suivantes que je l'aime;) :
Je vais prouver à Dieu l'existence de l'homme.(p.58)
Retourner en deux secondes dans la chambre, laisser un mot sur le brouillon vierge: C'est Crastaing qui m'a tuer, retourner à la fenêtre, sauter, et libérer tous les élèves de tous les Crastaing du monde, et tous les Popes de toutes les "conversations avec monsieur votre père". C est un libérateur qui va sauter dans le vide: Joseph Bolivar-Pritsky!(p.69)
Qu'un moutard vous demande "Pourquoi il pleut?", la pire des réponses à lui faire concerne "les nuages...", réponse qui entraîne illico "Pourquoi les nuages?", et vous voilà embarqué dans l'analyse complexe des "précipitations atmosphériques", "Pourquoi les prézipitations?", avec leur cortège d'anticyclones, "Et pourquoi ils viennent des Zazores?"... Folle spirale où vous heurtez vite et fort les parois de votre incompétence, ce qui vous accule à la baffe libératrice, ou pis, au mensonge.
Non. Cet âge réclame des réponses finales
Un exemple de réponse finale?
-Pourquoi il pleut? Demandait invariablement Igor quand nous promenions nos dimanches à la campagne.
-Hein? Pourquoi il pleut?
-Pour que les fleurs poussent, Igor. (p.103)
Confisqué, mon Opiniel,et avec lui, toute envie de meurtre, à jamais. Ce qui a singulièrement compliqué ma vie. Renoncer à l'assassinat c'est se condamner à comprendre; il faudrait y regarder à deux fois. (p.170)
JOSEPH (murmurant): De toute façon Ismaël, n'est pas un bon parti pour Tatiana. Il sera toujours fauché.
NOURDINE (piqué): Pourquoi?
JOSEPH: Parce qu'un mec qui peint la femme qu'il aime, ça vend pas un seul tableau.
NOURDINE: ...?
JOSEPH (sourcils de l'évidence): Ça les lui offre. (p.191)
Les trois grands refermèrent la porte comme on s'excuse. (p.197)
Rien ne pouvait les accabler davantage que la nouvelle de ce bonheur. (p.197)
Mais si justement,justement, les petits faut les appeler mon grand et les grands faut les appeler mon petit, faut encourager tout le monde!... Tes élèves?... Ils sont devenus grands? C'est ça la vie de prof, non? On arrose, on arrose et ça pousse! (p.225)
-Pourquoi ça fini bien, monsieur? demanda le plus téméraire, en tordant une bouche critique.
-Parce que tu finiras mal, mon petit bonhomme, répondit M. Crastaing, et moi aussi, ajouta-t-il, il suffit de le savoir, ce n'est pas la peine d'en rajouter. (p.256)
*Daniel Pennac, Messieurs les enfants, édition Gallimard, collection Folio, 259p.
J'ai fini Pennac et je me sentais toujours d'attaque pour Folco, mais c'est vrai que c'est très très différant de Dieu et nous seul pouvons. Ce n'est pas mauvais, mais j'aurais dû lire le deuxième en premier... ça aurait été meilleur.
En fait, appart tous les loups que je trouve très cutes et l'espèce de culture de la violence généralisée qui est toujours aussi divertissante (même si ça brise toujours le coeur de voir les personnages que l'on aime mourir:( ) je me demande vraiment où ça veut en venir... et il me reste 75 pages à lire sur 630...
En parlant de violence... J'ai écouté The Devil's Rejects de Rob Zombi. J'ai détesté. C'était pas fin, pas drôle, trop long.
Je sais que ce n'est pas vraiment la suite de House of 1000 Corpses, mais j'avais tellement aimé ça que j'espérais avoir une petit graine de tout ce qui m'avais tellement fait rire dans le premier film. Très décue... nous l'avons fini juste parce que jusqu'à la fin nous espérions qu'ils souffrent terriblement et qu'on puisse enfin les voir se tordre de douleur en demandant grâce... Hum... Je pense que nous sommes trop influencés par la violence à la télévision...
Demain?
Crystal Castle revient à Montréal et devinez qui va défoncer l'année avec?
Amusez-vous bien tout le monde!
Yay!
***Toutes les pensées vers le vide que laisse Benazir Bhutto :( ***
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