Mes opinions en vrac...
- Un avortement n'est pas unicausal. Toutes les réponses sont bonnes et si certaines sont en premier plan (je suis trop jeune, je veux finir mes études, je n'en veux juste pas, ça va débalancer mon mode de vie...), toutes sont pensées au moment de faire le choix final.
-Toutes les raisons sont bonnes parce que la décision d'avoir un enfant doit être réfléchie et acceptée en toute connaisance de cause. Le fait de dire:"je veux qu'il parte, je ne veux pas devenir grosse!", aussi superficiel soit-t'il est valable dans le sens où la recherche d'une telle raison est un bon indicateur du cheminement que l'idée parentale à faite dans la tête de cette personne ainsi que de ses priorités, qui, si on l'oblige a avoir l'enfant, ne seront certainement pas tournée vers lui.
- À cause de la manière dont se reproduisent les mamifères, les paquets de cellules qui se rassembleront et qui formeront un être sont dans leur incubateur ambulant, dans l'utérus féminin. Nous pouvons, moralement, dire que l'être en formation "appartient" à l'homme autant qu'à la femme qui l'ont conçu, certain peuvent même pousser en disant que l'être en formation "appartient" à la communauté qui pourrait l'accueillir (surtout une société vieillissante bien heureuse de grossir les rangs des jeunes), mais froidement, tous se doivent d'admettre que biologiquement, tout se passe à l'intérieur du corps de la femme. Quelle est la seule qui aura a obligatoirement vivre son choix et que l'homme ou la communauté peuvent s'intéresser autant que se désintérresser, aider autant que nuire. Elle est la seule qui aura , pour toujours, a assumer le choix qu'elle fait.
- Tous les cas existent, ont existés ou vont exister. Pour sauver notre carrière, pour démarrer notre carrière, parce que les finances ne sont pas avec nous, parce que la conception est un mauvais souvenir, parce que nous ne voulons pas réduire notre train de vie, parce que l'homme nous laisse seule avec la décision, parce que nous n'en avons jamais voulu, parce que nous avons peur que nos parents s'en rendent comptent, parce que nous sommes supposées être vierges... Il y a des femmes qui se sont servies froidement de l'avortement comme un outil réutilisable, d'autre comme d'une bouée salvatrice qui leur a permis de recentrer leur vie. Juste pour le fait que la dernière catégorie existe et qu'elle soit plus nombreuse que l'autre, l'interruption de grossesse est quelquechose de positif pour une société.
- Un enfant doit être désiré. Pour qu'il ait droit aux soins qu'il mérite et qui vont le faire s'épanouir, il faut que les gens qui soient responsables de lui s'en intérressent, aient les moyens de s'en intérresser (temps/argent), et aient le goût de s'en intérresser. Ces femmes qui avortent savent qu'elles ne donneront pas à l'enfant ce qu'il mérite, elles sont au courant de leurs moyens, matériels et émotionnels.
- Les femmes qui regrettent de l'avoir fait, comme celles qui regrettent de ne pas l'avoir fait, ne méritent pas ma compassion. L'avortement (ou la reproduction) est une décision très grave, qui bouleverse le cours de plusieurs vies et les circonstances qui entourent sa prise de décision, innoubliables. Si ces femmes ont prit une décision aussi importante en étant influencées par leur voisine playmate qui s'est fait avorter trois fois, leur collègue triste d'être stérile, leur mère qui qui regrette de n'avoir jamais eu de carrière ou le curé de leur paroisse... ben... c'est juste pas fort, et personnellement je me dit que c'est instable comme mentalité pour avoir un enfant.
-Les médecins qui décident de ne pas pratiquer d'intervention de grossesse sont tout à fait dans leur droit de suivre cette idée qui les fait repousser la mort. Les médecins qui font cette intervention de grossesse sont tout à fait dans leur droit de suivre cette idée qui les fait respecter la vie. Je suis plus proche de la pensée du deuxième médecin mais c'est personnel à moi. Il serait irrespecteux d'obliger des gens à pratiquer ce que leur morale personnelle leur interdit, que se soit pour obliger à le faire ou obliger à dire que c'est immoral et de ne plus le faire.
-Je pense que oui, en tant que société et surtout en tant que femmes qui se veulent modernes, à direction féministes, et affirmées nous pourrions nous forcer un peu plus et qu'il y en ait un peu moins. Des accidents ça arrive, mais des fois on fait confiance à la vie...
-Justement parce que des accidents ça arrive et qu'ils sont entremêlés de trop de confiance en la vie, lâchez-moi l'image cauchemardesque de l'irresponsableadultede20a30ansjeuneprofessionnelleavortéeensérie.
D'habitude après une fois on a compris.
-Oui, le débat du paiment des traitements de fertilité par l'État devrait être ouvert (même si je crois en l'adoption... nous sommes tant!). Non, pas en confrontation avec les avortements.
-Je tiens l'état parental en très haute estime et je crois que nous ne nous posons pas assez la question du bien-être des enfants (paradoxalement dans ces nouvelles générations d'enfants rois). Quelles genres de responsabilité il faut prendre pour amener un être humain vers son plein potentiel et son bonheur d'exister? L'aimer et le nourrir? L'aimer et le gronder? Lui apprendre à aimer? Tout ça et plus encore? Je vois plein de gens se reproduire parce qu'ils ont hâte d'avoir quelqu'un qui va leur apporter dans leur vie sans se demander ce qu'ils ont, eux, a apporter.
-À cause du 20eme anniversaire de la décriminalisation de l'avortement, toute la semaine plein de gens ont écrit la dessus et tous voulaient commenter.
Il y a clairement encore un malaise. Une chance, parce que si en tant que société nous étions prêts à accepter d'arracher une parcelle avenir sans même y penser, sans même vouloir baliser, sans même se questionner, c'est moi qui aurait eu un malaise.
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