Le mois de mars est toujours le plus gros mois, et je ne pense pas être seule a avoir trouvé tout ce mois d'implication très épuisant et pas toujours réjouissant ou satisfaisant. Finir des actions ou des manifs avec un goût amer, c'est arrivé plus qu'une fois.
Oui, j'ai plein de photos d'hier et ma petite histoire sur cette magnifique manif, l'occupation pacifique réussie avec en prime personne qui était en dedant qui s'est fait arrêter, et finalement, nous qui étions dehors et qui nous sommes fait poivrer, frapper, et arrêter. J'ai même des histoires de levées de cours qui se sont mal passé avec un étudiant qui va porter plainte contre une enseignante pour voie de fait, ou moi qui découvre que certains dit "camarades" sont beaucoup plus intéressés à bien paraître devant des profs et à étendre leur réseau qu'à faire respecter des mandats de grève. Mais ce sera pour quand j'aurai plus de temps.
Pour tout de suite:
-Chère ASSÉ, la coordination des deux évènements hier était LA-MEN-TA-BLE. Il a fallu que ce soit des manifestantEs qui ne faisaient pas partie des occup mais qui savaient que quelquechose était supposé se passer, qui courrent après l'information ET qui la diffusent dans la foule APRÈS que la dispersion aie été callée. Pendant ce temps là (qui m'a semblé une éternité) la gang de l'occupation était seule, sans appui extérieur...
Dans la même veine, j'espère que la gang qui est allé accrocher un immense carré rouge sur la croix du Mont-Royal a eu droit à PLEIN de merci de votre part après s'être tappé cette job dangereuse aux petites heures du matin.
Médiatiser et encourager des actions d'éclat pour la cause c'est bien, être capable de reconnaitre, d'apprécier, et de faciliter les choses aux membres qui ont les idées et qui les mettent en pratique malgré certains dangers, c'est mieux.
-Coudonc est-ce que le SPVM est tombé sur une vente de stock de bombes au poivre?!?! Me semble que ça commence à être utilisé dangereusement tout le temps. Dans la même veine, la manière hypocrite de nous suivre en ayant l'air de rien (vélos/piétons) pour finalement sortir l'artillerie lourde, qui nous attendait de toute façon, est laide. C'est vraiment là qu'on constate qu'il y a un nouveau chef avec de nouvelles méthodes. Obama de la police? Oui oui on est d'accord... l'hypocrisie de se cacher devant des beaux idéaux de paix pour faire la guerre. Moi je trouve que ça lui va bien au nouveau chef de police.
Sur une note plus positive... Bravo à ce gars qui en voyant qu'un autre se faisait agripper par la police, s'est lancé de tout son poids sur celle-ci pour qu'il le lâche. Les deux ont réussi à se sauver. Ça fait du bien de voir ça.
10 commentaires:
Pas pu y aller (travail), et j'en ressens un immense regret. Navré de voir que ça s'est pas bien passé. D'un autre côté, j'ai vu souvent des occups SANS manif de soutien au cours des dernières années. La présence de la manif, dans ce cas-ci, est le signe certain, selon moi, d'une progression sur le plan stratégique (ou un retour à une certaine sagesse ancienne?).
Ce sont les premières actions, il ne faut pas s'étonner si ça marche plus ou moins. L'effectif des jeunes se renouvelle sans cesse, tout est à réapprendre à chaque année. Les prochaines seront meilleures.
J'ai été vraiment troublé d'apprendre qu'il y avait eu un-e blessé-e lors de l'opération policière.
Deuxième rectifications: les blessé-e-s, plus l'employée au bras cassé lors de la bousculade.
J'ai aussi manqué la manif ayant un exposé oral le lendemain que je devais préparer. Je me sens cheap de ne pas y être allé, mais je me reprendrai à un moment donné.
Au moins je peux partager ma «honte» avec celle de MM. :)
Je n'ai qu'une lettre à écrire.
zZzZzZzzZzZzZz
En attendant la révolution, quelle est ta suggestion pour stopper la hausse des frais?
Je vois deux façons d'interpréter le message d'agitateur.
1) Soit qu'il est d'accord et qu'il partage le sentiment de soulagement d'être passé à travers du mois de mars, et qu'il anticipe désormais de rattraper un peu de sommeil. Ça ne fitterait par contre pas vraiment avec l'attitude qu'il a en général.
2) Soit qu'il prend encore son ton un peu pédant d'avant-gardiste qui sait mieux que tout le monde ce qu'il faut faire pour changer le monde, snobant vos commentaires, probablement trop "plates" pour un martyr qui croit qu'il faut se sacrifier pour la cause et qui carbure à l'activisme romantique. Alors, dans la même veine que Bakouchaïev : ça progresse, l'instauration du maoïsme?
Philou, mon "zZzZzZzzZzzZz" ne correspond à ni l'un ni l'autre de tes choix. C'est plutôt un ennui face à une répétition d'un même phénomène : les manifestations, aussi pacifiques soient-elles, sont réprimées et les militants se choquent de voir une telle action de la part de la police. Mais en quoi est-ce choquant ou étonnant ? Au nombre de fois qu'on le dit : c'est tout à fait normal à l'État comme gardien du capital. Ça n'a rien de sorcier. Je ne comprends pas du tout cette maladresse à redire, encore et toujours, cet inconfort face aux répressions. Vous vous attendez à quoi ?
Une manifestation reste une parade : le gouvernement s'en câlisse, le capitalisme continue à rouler et ses mécanismes du marché amènent la privatisation massive d'absolument tout : des services sociaux aux sentiments affectifs. C'est propre au capitalisme, faut pas s'en étonner.
Et pour la dernière fois : je ne suis pas maoïste. Ravale tes sophismes exécrables, jeune idéaliste pourri.
Bakouchaïev : Je l'ai pourtant déjà dit, à de nombreuses reprises d'à travers le blogue. Par ici : http://agitateur.wordpress.com/2009/09/25/lassociation-pour-une-solidarite-syndicale-nest-plus/
Et là : http://agitateur.wordpress.com/2010/02/09/les-reformes-les-reformes-les-reformes/
Pour faire simple : pour combattre la hausse, il faut inévitablement combattre le capitalisme.
Sauf que si vraiment tu penses qu'à arrêter la hausse des frais (combattre ici et maintenant sans lendemain), le plus pertinent serait une stratégie ultra-technique : vote électorale et pression libérale par tous les moyens qui nous sont permis et espérer une victoire idéaliste par les médias (donc, faire une grève assez longue pour que le gouvernement Charest ai la population contre lui, ce qui lui coûterai les élections et son magnifique poste de Premier Ministre).
Évidemment, agir de la sorte nous poussera à répéter ce moment spatio-temporel à l'infini. On fera encore et toujours des grèves, continuellement, avec des parades festives dans les rues parce qu'on pense qu'au moment présent.
P.S.: La révolution ne vient pas d'elle-même. Surtout dans un pays comme le notre.
La révolution ne vient pas d'elle-même, mais je ne suis pas certain que ce que tu fasses soit constructif. Tu vas juste t'isoler du reste de la population, même des gens qui sont le plus proche de ton point de vue. Au final, tu te tires une balle dans le pied.
Si tu pense que je crois au vote ou à la démocratie libérale, tu ne dois pas avoir lu grand chose de ce que j'ai écris. Mon dernier billet devrait suffire. Quoique je suis aussi critique des partis révolutionnaires qui finissent par trahir la révolution. Je suis contre toute forme de représentation politique.
Si tu veux que les gens te suivent, il faut que tu puisses entrer en conversation avec eux pour qu'ils te suivent dans ta démarche. Le ton que tu prends encore une fois est contre-productif. Je trouve bizarre que ça soit moi qui dise ça car je ne suis pas un grand communicateur et j'ai certains problèmes au niveau des relations sociales.
Selon moi la grève est inévitable et ça prend un build-up au niveau de la dite grève. Oui on doit combattre le capitalisme, mais ça ne veut pas dire qu'on doive laisser passer cette hausse là et le paquet de coupures qui nous tombe sur la gueule sans rien faire.
Ultimement je pense que les sessions doivent être en jeu et si elles sont annulées (ce qui reste à voir) on fou la ville à l'envers. Le problème c'est que je ne pense pas que les gens suivraient.
Être radical quand les gens autour de soi ne le sont est crissement problématique, l'action collective étant nécessaire. Et non pour t'avoir lu, je ne vois pas en quoi tes propositions nous sortent de ces problématiques.
Autre point important : plus il y a de coupures, plus les gens défavorisés n'auront plus le temps de s'organiser politiquement, car ils devront travailler davantage. Les seules personnes qui pourront encore seront les privilégiées ou des personnes étant mieux positionnées socialement et on répèterait les erreurs passées de 1917. Sinon, plus les gens sont pauvres, plus ça donne des émeutes comme en Égypte qui sont faciles à récupérer.
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