Je partage cette lettre parce que les auteures veulent que cette triste finale se sache et que je les trouve très courageuses de sortir de ce silence dans lequel elles ont été enfermées bien malgré elles.
Je partage cette lettre parce que je trouve primordial de garder en mémoire toutes les fois où nos organisations dites auti-autoritaires et anti-oppressives ont cédé à la facilité des oppressions et de la désolidarisation.
Et finalement, je partage cette lettre parce que la dépolitisation d'un enjeux pour en faire une "affaire privée" doit toujours être dénoncée et combattue, et que le premier pas pour une repolitisation d'un tel enjeux, c'est de briser le silence.
Et pour les camarades que ça pourrait choquer... sachez que ce n'est rien de personnel... C'est du politique que je fais ici.
ÉDIT: LA RÉPONSE SUR YA BASTA
ÉDIT 3: Réponse à la réponse:"À ceux et celles qui résistent"
(ÉDIT 2: Et je n'ai surement pas besoin de rajouter ça mais je le fait quand même... Je suis en solidarité avec quelques filles qui ont souffert de ces dynamiques, mais je n'ai jamais fait partie de l'UCL - je n'ai jamais voulu en faire partie pour différentes raisons - je ne fait que relayer qu'une des dynamiques de leur finale, et je crois que la mémoire des organisations est importante. Si les gensse de feu l'UCL veulent se mettre ensemble pour faire un bilan - public ou non- je crois que ça serait une bonne chose pour la mémoire des radicaux et radicales dans nos milieux.)
Le lundi 8 décembre 2013
À tous les militants et toutes les militantes
qui ont partagé avec nous des efforts de lutte féministe,
Depuis la dernière fois où nous avons pris la parole collectivement, plusieurs mois de réflexion
individuelle et collective se sont écoulés, nous amenant à mieux comprendre l'une des dynamiques
ayant mené à la lente extinction de l'Union communiste libertaire (UCL). À présent, nous sommes
persuadées que le partage de notre expérience au sein de l'UCL pourra contribuer à vos réflexions
politiques sur les luttes féministes en mixité.
Le message que nous portons aujourd'hui est essentiellement le même qu'il y a un an, mais il est
teinté d'une expérience douloureuse que nous ne sommes pas prêtes d'oublier. Nous pouvons en
mesurer la portée par la virulence de l'acharnement avec lequel on a tenté de le détruire, de
l'éteindre et de nous humilier.
L'information venue au compte-goutte, les attaques individuelles ainsi que la violence verbale et
psychologique que nous avons subie sont des exemples des stratégies de la violence sexiste à
l'œuvre. Pendant une année, nous nous sommes senties dépossédées de notre lutte, avons dépensé
plus d'énergie à tenter de rétablir les faits plutôt qu'à construire notre projet collectif.
À ceux et celles qui ont posé des gestes pour freiner notre élan ou qui ont choisi une position de
désengagement : nous avons senti notre parole étouffée par votre peur des conflits. On nous a tout
dit : d'être patientes et conciliantes, de ne pas poser de gestes pour aggraver la situation... Plus nous
avons attendu qu'elle se résorbe d'elle-même, plus elle s'est aggravée, ainsi que les conséquences
directes sur notre vie personnelle et militante, ainsi que sur l'organisation et le pouvoir d'action de
l'UCL.
Le politique de notre histoire a été évacué, notre projet collectif a été discrédité alors qu'on a prêté
aux femmes qui ont désiré briser le statu quo de fausses intentions, et cela au détriment de notre
intelligence et de nos expériences.
Selon nous, ce qui s'est passé est simple. Plus les féministes à l'UCL ont fait front commun contre les
attitudes paternalistes, machistes et anti-féministes au sein de l'organisation, moins ces attitudes
étaient les bienvenues. Au moment même où le comité femmes a annoncé son intention de devenir
un collectif autonome, on a crié à l'exclusion, l'organisation a commencé à se démembrer, nous
avons aussitôt senti les représailles et subi les conséquences.
Nous faisons donc un choix conscient de ne pas répondre aux accusations qui ont été portées
contre nous, à savoir que le comité femmes a voulu purger* l'UCL sur la base de ragots et de
commérages.
Maintenant que nous avons pris le temps d'absorber les ondes de choc qui ont heurté nos
convictions et nos solidarités, il est temps de se remettre en action, de recréer des solidarités, de
s'organiser, de briser le silence.
* Nous ne ferons pas de mauvaises blagues, de
sarcasme ou d'ironie. Les mots que nous
utilisons ont réellement été employés.
Dernier retour sur les événements :
À la lumière des discussions, ateliers et échanges qui ont eu lieu dans les diverses instances de l'UCL
au cours de notre expérience au sein de celle-ci, ses membres en sont venu.e.s à certaines
orientations afin d'inclure plus de femmes dans la fédération, afin d'adopter des pratiques de
luttes anti-patriarcales et féministes, et afin de créer des liens solides avec d'autres groupes
féministes à tendance libertaire.
Le comité femmes a pris à cœur ces réflexions et a voulu les mener à bien en organisant des
activités d'éducation populaire, en participant à des événements de d'autres groupes féministes,
et en organisant des rassemblements féministes dans l'espace public, entre autres lors des
manifestations qui ont marqué la grève de 2012.
Tout au long de ce processus, les femmes du comité ont mené une réflexion quant à l'avenir de leur
lutte, à leurs frustrations et à leurs aspirations. Nous avons noté entre autres que les enjeux
féministes au collectif de Montréal étaient travaillés seulement si les personnes qui s'y impliquaient
les avaient à cœur, et non basé sur une mise en pratique systématique des buts et principes de
l'organisation.
Ce que nous voulions et ce qui nous réunit toujours, c'est l'idée d'un projet politique qui vise à
construire une société sur des bases qui rendent impossible la domination. Un comité femmes n'est
donc pas une fin en soi, mais un moyen. Ce moyen a trouvé ses limites au sein de l'UCL (double
militantisme, instrumentalisation, manque d'autonomie politique). En voulant renforcer notre pouvoir
d'action antipatriarcal au sein et en dehors de l'UCL, nous désirions, et le désirons toujours, mettre
de l'avant un projet politique commun, se mettre en action plutôt qu'en réaction.
Cette réflexion a culminé dans un projet de collectif féministe de l'UCL à Montréal, en solidarité avec
les féministes de la fédération hors Montréal, dans le but de continuer de lutter dans la fédération en
mixité tout en disposant de l'autonomie et du saferspace nécessaires à la poursuite de nos objectifs
(censé être communs au reste de la fédération).
Ce que nous avons appris:
Incapacité de reconnaître et banalisation des attitudes et propos antiféministes
Au cours des débats entourant la démission de certains membres, qui ont eu lieu dans la foulée de
l'annonce de créer un nouveau collectif, des propos et des attitudes antiféministes ont été tenus.
Lorsque nous les avons nommés, les militants et les militantes de l'UCL n'arrivaient pas à identifier le
contenu antiféministe des paroles ou des actions. Dans leur imaginaire, une attaque anti-féministe
est nécessairement rattachée à quelque chose de gros, qui sort de l'ordinaire. À l'évidence, ils ne
voient pas la « violence ordinaire », et lorsqu'ils arrivent à la saisir, ils la banalisent, la trouvent trop
subtile. Ainsi, malgré les maintes fois où l'on a essayé de ramener notre projet politique et que nous
avons dénoncées les paroles anti-féministes, les personnes qui ont prononcé ces paroles n'ont pas
admis la portée anti-féministes de leurs propos.
Ce qui a entre autres été fait et dit (et non reconnu comme attaque anti-féministe) :
-Utiliser un conflit personnel pour discréditer notre projet collectif en disant que les femmes se cachent derrière le comité femmes pour poursuivre des objectifs individuels.
Dépolitiser un conflit, le réduire au privé.
-(paroles) Affirmer que les propositions féministes pour favoriser un fonctionnement
participatif focalisent trop sur le climat et les sentiments;
-(actions) En bref, le féminisme va trop loin, sème la pagaille;
-(paroles) Le comité femmes agit en police, effectue des purges staliniennes;
-(actions) Demander sans cesse des explications sur pourquoi on ne se sent pas bien,
remettre en question nos décisions;
-(paroles) Il faut encadrer les dérapages du comité femmes, s'il a trop de pouvoir il pourrait en
abuser;
-(actions) Évacuer le projet politique que nous avons ramené à maintes reprises sur la table.
(en se parlant entre eux sans nous adresser la parole, en nous ignorant, en ignorant les textes
que nous avons écrits, notre démarche, ne pas répondre à nos arguments politiques, éviter le
sujet, faire semblant de détenir des informations que nous on n'aurait pas, etc.)
-(actions) Certaines personnes ont adopté une attitude de fermeture et de non-coopération
lorsqu'on a questionné leurs attitudes;
-(paroles) Argumenter que l'UCL est une organisation de masse, alors on ne peut pas exiger
de tout le monde d'adhérer au féminisme, puisque la masse n'est pas nécessairement
féministe. Les féministes demandent donc la perfection et c'est élitiste;
-(actions) Les anciens militants qui disent « qu'avant, ça ne marchait pas comme ça ».
Ceux qui refusent de prendre position dans un conflit politique contribuent aux conséquences
de la domination
L'un des plus grands problèmes que nous avons rencontré est le manque de solidarité et de
mobilisation de la part des personnes qui auraient pu entreprendre une démarche pour prendre
position. Nous comprenons que prendre position implique souvent des conséquences : pertes de
liens avec des super-militant.e.s, devoir confronter, etc. Force est de constater que nous manquons
de moyens organisationnels pour faire face aux personnes qui décident de ne pas prendre position.
Dans le cas de la domination, ne pas prendre position, ne pas réagir, ou ne pas poser de question,
c'est agir en faveur de la domination. Ainsi, lorsqu'il y a des manifestations de violence dans le milieu
militant, nous croyons que nous sommes tous et toutes imputables. La position « j'ai rien à voir là-
dedans » n'est donc pas valable. On a tous et toutes le droit et la responsabilité de poser des
questions. Il n'y a pas d'en-dehors de ce genre de conflit politique.
La meilleure manière de rendre visible la violence, c'est de rendre visibles ses conséquences
Même au travers des luttes féministes, beaucoup d’hommes ont tendance à s’accorder le plus de
place en se présentant comme des victimes (peur de perdre sa réputation, peur/ou manque de
volonté de devoir remettre en question ses privilèges et comportements...) Qui se soucie du vécu
des femmes? Tourner au ridicule, intimider, banaliser, discréditer, dépolitiser, réduire à du
commérage, évacuer, vider de son sens un projet politique sont autant d'outils qui ont été utilisés
pour nous faire taire. Les conséquences sont graves, et il est difficile de s'en remettre, de faire
confiance à nouveau, d'espérer du respect. Voici quelques-unes des conséquences que nous avons
vécues :
Éviter de parler des événements (la peur de parler)
Ne pas savoir ce que les gens disent sur nous
Ne plus savoir qui sont nos allié.e.s, même parmi nos ami.e.s, douter
Craindre de sortir dans les milieux habituellement fréquentés
Avoir peur, figer
Perdre des ami.e.s
Se rendre compte que d'autres sèment le doute sur la qualité des personnes
Douter de soi constamment
Se sentir seule
Perte de repères et perte du sentiment de sécurité
Devoir changer de milieu (militant, professionnel, social)
Des gens qui ne nous adressent plus la parole
Des militants tellement attachés à « l'éthique libertaire » qui ne nous appuient plus dans des
encerclements de manifs ou autres moments critiques où on s'est promis de s'entraider
Subir le commérage : on ne nous considère pas comme des interlocutrices, on apprend tout des
autres
Dans un contexte de société basée sur la domination, il est impératif de développer des réflexes qui
nous permettent de vérifier la portée politique d'un conflit, indépendamment de ses composantes
individuelles. Il faut aller voir les faits (et les conséquences) auprès des personnes qui sont
susceptibles de vivre des oppressions sur la base d'un système de domination.
DE CELLES QUI RÉSISTENT
D’un autre côté, on s’est aperçu que ça prend un certain temps avant d’identifier qu’on est dans une
dynamique de violence sexiste. Sachez qu’en tant que féministe, l’accepter est douloureux et le
chemin pour reprendre du pouvoir, pour oser nommer, demande du courage et de la détermination.
Nous avons appris à vivre cette théorie dans la pratique, et nous désirons la transformer en outils.
Cela dit, nous croyons que nous avons le pouvoir de s'attaquer à la domination, à condition de créer
des solidarités et à condition que les personnes qui peuvent être alliées fassent le choix de nous
appuyer. Les conséquences de la domination sont avant tout vécues par les personnes qui vivent
des oppressions, et c'est important qu'elles aient des allié.e.s fiables.
La solidarité n'a pas de sexe, la trahison non-plus
Ce qui nous réunit, ce n'est pas que nous sommes des femmes, c'est que nous sommes féministes.
Plus largement, ce qui nous réunissait au sein d'une UCL mixte, c'était l'objectif commun de
construire une société sur des bases rendant impossible la domination.
Ainsi, nous avons appris que les saferspaces ne sont pas acquis, alors que des espaces non-mixtes
ont servi à propulser des réflexions, des sentiments et des impressions partagées dans l'espace
mixte, aggravant les conséquences que nous avons vécues.
Par ailleurs, on a su trouver des solidarités dans l'espace mixte à quelques reprises, et nous espérons
qu'elles grandiront. De plus, si la solidarité et la trahison n'ont pas de sexe, les conséquences de la
violence sexiste, elles, affectent directement les femmes.
Au final, c'est dans l'action que l'on construit des solidarités, de la confiance et du respect.
Il ne faut pas attendre l'assentiment pour aller de l'avant avec nos projets politiques
Il y a une tendance généralisée à vouloir évacuer les conflits, à préserver le climat de camaraderie, à
ne pas confronter, à vouloir pacifier. Or, nous refusons d'être des gardiennes de la paix, surtout
quand elle signifie de cesser de lutter, ou de se faire dire comment faire. Il faut cesser avec cette
attitude de nous mettre dans la position de devoir constamment justifier, rectifier, balayer et,
comprendre.
On ne regrette pas d'avoir essayé d'agir en réconciliatrices, parce qu'on s'est bien rendu compte qu'il
y avait de la fermeture, de la non-coopération. On a voulu solliciter les gens qui étaient dans une
position et dans une dynamique de domination. À partir de maintenant, nous allons nous concentrer
sur les gens qui nous appuient, pour qui on peut entrevoir le changement. Pour mieux s'organiser, il
faudra mieux identifier les situations « perdues », lâcher prise sur le changement total de tout le
monde. Par ailleurs, ce n'est pas parce qu'on saura mieux les identifier qu'on sera à l'abri. Au
contraire, ça nous rend plus fragile, car il est souvent question d'amitiés.
-------------------------
Il a fallu un long moment de réflexion afin d'être en mesure de parler de cette situation. Ce texte n'a
pas été écrit sans douleur car nos croyances fondamentales et nos solidarités dans l'action ont été
fortement ébranlées. Le temps, mais surtout les démonstrations de solidarité, nous ont permis de se
solidifier. Pendant que nous réfléchissons et reprenons des forces, d'autres continuent de vivre et de
militer sans que leurs comportements et leurs attitudes de domination n'aient de conséquences
négatives sur leurs vies.
Vers des solidarités plus solides :
Si nous avons été moins visibles dans nos espaces de lutte habituels, sachez que c'est l'une des
conséquences directes de la violence que nous avons subie/vécue. Même si nos manières de
nous organiser ont changé, notre intérêt et notre motivation sont toujours au rendez-vous. Si
vous avez un intérêt à (re)créer des solidarités avec nous, il est toujours temps de le faire!
Il nous sera difficile de trouver une place dans les grands principes, car les plateformes contiennent de bien beaux mots qui ne sont pas garant de l'action. Pour l'instant, notre inspiration est surtout basée sur des projets concrets en fonction de nos expériences. Nous nous baserons sur les actions et les idées pour choisir nos solidarités afin de bâtir des confiances solides.
Enfin, nous nous sommes rapproprié notre parole et notre histoire. Nous continuerons de lutter pourque nos voix résonnent, et nous aimerions vous compter parmi nous.
DE CELLES QUI RÉSISTENT
7 commentaires:
Triste.
Je diffuse.
Serait-ce la fin de l'UCL?
Nous n’accepterons pas que vous ré-inventiez l’histoire de la fin de l’UCL http://yabastarougeetnoir.wordpress.com/2014/02/18/nous-naccepterons-pas-que-vous-re-inventiez-lhistoire-de-la-fin-de-lucl/
Puisqu'on en parle, je partage (au bas de ce message) la brève réponse que j'ai adressée à ces militantes semi-anonymes, dans les jours après avoir reçu ce texte par courriel, le 30 décembre dernier. Deux mois plus tard, je n'ai toujours pas eu de réponse de leur part. En passant, l'UCL est morte depuis belle lurette. La plupart de ceux et celles que ce texte traite d'anti-féministes ont tour à tour abandonné le navire, écoeuréEs des dynamiques malsaines de certaines personnes.
Ainsi, ce que le texte des principales intéressées ne dit pas, c'est que nous sommes en fait 2-3 à s'être tapéEs la job d'organisation invisible pendant des mois pour garder le collectif de Montréal en vie, pour ensuite se faire dire des beaux mercis hypocrites en réunion, pour finalement apprendre qu'on se faisait salir le reste du temps, en privé.
Et une fois leur putsch réussi? Vous aviez gagné, vous aviez la voie libre pour faire ce que vous vouliez avec l'organisation qu'on a mis des années à construire, pis au lieu d'en profiter, vous avez fait quoi? Vous avez crissé toute ça là et vous avez passé un an et demi à écrire un bilan plate pour blâmer tout le monde que vous avez poussé à bout?
C'est très lourd ce que je vais dire là, mais je le pense sérieusement. Celles et ceux qui me connaissent savent que je ne lance jamais des trucs comme ça à la légère. Encore là, j'hésite, je me dis que c'est pas gentil, que je déteste me sentir comme ça. Mais fuck it.
L'UCL-Montréal est morte il y a au-dessus d'un an, principalement à cause de deux membres : elle, dépendante affective, malhonnête à souhait et capable de ruiner la réputation de n'importe qui, et lui, tata psychotique, grand bipolaire à la médication instable, consommateur de porno "écologiste" et égo-paranoïaque.
'xcusez-la.
« Salut!
J'ai pas eu le temps de lire tout ça attentivement encore, mais j'entends bien le faire dès que ça fittera.
Du peu que j'ai pu lire à présent, j'aimerais par contre avoir votre/vos avis... Vous me situez où dans tout ça? Je me souviens avoir quitté une UCL hyper tendue, et en ayant vraiment un sentiment d'impuissance face à des dynamiques malsaines. J'étais peut-être trop demandant envers l'organisation, mais je me suis écœuré d'être le chialeux de service que personne - hommes et femmes confonduEs - ne prend vraiment au sérieux. Le powertrip insidieux de Jean-Martin a été ce qui m'a littéralement achevé : je ne voyais plus le point de m'impliquer, de m'épuiser dans un groupe révolutionnaire si ce n'était que pour dealer les enfantillages et les manipulations de ce type qui, à mon humble avis, en rétrospective, était profondément instable. Tout cela n'est pas étranger à mon départ de Montréal.
D'autre part, j'espère ne pas avoir contribué à faire vivre à des femmes, à des camarades (malgré les désaccords qui ont pu survenir avec certaines), des situations désagréables, douloureuses ou autre. C'est en ce sens-là que j'aimerais avoir votre avis, votre critique, si le cœur vous en dit. Si la tête vous en dit, en fait; le cœur n'a pas grand chose à voir là-dedans.
Et finalement, j'essaierai de prendre le temps, prochainement, de lire votre analyse. J'ignore de quel angle vous abordez tout ça, mais le bilan est un exercice qui me semble toujours pertinent.
À un de ces quatre, peut-être.
- Philou
Voici un texte que nous avons écrit afin de contribuer à nouveau au débat.
http://ucl-saguenay.blogspot.ca/2014/02/a-ceux-et-celles-qui-resistent.html
Merci à ceux et celles qui ont pris le temps de lire la lettre "De celles qui résistent".
Myriam
http://ucl-saguenay.blogspot.ca/2014/03/bilan-ucl-saguenay-et-de-son.html
Ngalla
je ne connais rien à l'ucl ni au féminisme. je ne connais personne. je me pose cependant une question que j'aurais aimé poser si j'avais rencontrer un ou une féministe.
si dans des groupes, déjà initié aux principes d'égalité comme l'ucl, la cohabitation homme/femme est insoutenable.
comment serait-elle soutenable dans une société à grande échelle où la majorité des gens n'ont pas ce genre de notion égalitaire.
je sais que les société autochtone avait des conseils de femme. je n'ai pas de détails.
en tout cas, merci à l'ucl qui m'a permis de modifier mon vocabulaire et mon écriture grâce à cette article :
Un champ de bataille sur le bout de la langue
http://www.causecommune.net/publications/journal/32/un-champ-de-bataille-sur-le-bout-de-la-langue.html
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