lundi 17 février 2014

"De celles qui résistent" ou l'implosion de l'Union Communiste Libertaire (UCL-Montréal) par l'invisibilité patriarcale

Je partage cette lettre parce qu'elle me touche et parce que je suis solidaire de quelques unes qui l'ont écrite.
Je partage cette lettre parce que les auteures veulent que cette triste finale se sache et que je les trouve très courageuses de sortir de ce silence dans lequel elles ont été enfermées bien malgré elles.
Je partage cette lettre parce que je trouve primordial de garder en mémoire toutes les fois où nos organisations dites auti-autoritaires et anti-oppressives ont cédé à la facilité des oppressions et de la désolidarisation.
Et finalement, je partage cette lettre parce que la dépolitisation d'un enjeux pour en faire une "affaire privée" doit toujours être dénoncée et combattue, et que le premier pas pour une repolitisation d'un tel enjeux, c'est de briser le silence.

Et pour les camarades que ça pourrait choquer... sachez que ce n'est rien de personnel... C'est du politique que je fais ici.


ÉDIT: LA RÉPONSE SUR YA BASTA 

ÉDIT 3: Réponse à la réponse:"À ceux et celles qui résistent"

(ÉDIT 2: Et je n'ai surement pas besoin de rajouter ça mais je le fait quand même... Je suis en solidarité avec quelques filles qui ont souffert de ces dynamiques, mais je n'ai jamais fait partie de l'UCL - je n'ai jamais voulu en faire partie pour différentes raisons - je ne fait que relayer qu'une des dynamiques de leur finale, et je crois que la mémoire des organisations est importante. Si les gensse de feu l'UCL veulent se mettre ensemble pour faire un bilan - public ou non- je crois que ça serait une bonne chose pour la mémoire des radicaux et radicales dans nos milieux.)


Le lundi 8 décembre 2013


À tous les militants et toutes les militantes qui ont partagé avec nous des efforts de lutte féministe,

Depuis la dernière fois où nous avons pris la parole collectivement, plusieurs mois de réflexion individuelle et collective se sont écoulés, nous amenant à mieux comprendre l'une des dynamiques ayant mené à la lente extinction de l'Union communiste libertaire (UCL). À présent, nous sommes persuadées que le partage de notre expérience au sein de l'UCL pourra contribuer à vos réflexions politiques sur les luttes féministes en mixité.

Le message que nous portons aujourd'hui est essentiellement le même qu'il y a un an, mais il est teinté d'une expérience douloureuse que nous ne sommes pas prêtes d'oublier. Nous pouvons en mesurer la portée par la virulence de l'acharnement avec lequel on a tenté de le détruire, de l'éteindre et de nous humilier.

L'information venue au compte-goutte, les attaques individuelles ainsi que la violence verbale et psychologique que nous avons subie sont des exemples des stratégies de la violence sexiste à l'œuvre. Pendant une année, nous nous sommes senties dépossédées de notre lutte, avons dépensé plus d'énergie à tenter de rétablir les faits plutôt qu'à construire notre projet collectif.

À ceux et celles qui ont posé des gestes pour freiner notre élan ou qui ont choisi une position de désengagement : nous avons senti notre parole étouffée par votre peur des conflits. On nous a tout dit : d'être patientes et conciliantes, de ne pas poser de gestes pour aggraver la situation... Plus nous avons attendu qu'elle se résorbe d'elle-même, plus elle s'est aggravée, ainsi que les conséquences directes sur notre vie personnelle et militante, ainsi que sur l'organisation et le pouvoir d'action de l'UCL.

Le politique de notre histoire a été évacué, notre projet collectif a été discrédité alors qu'on a prêté aux femmes qui ont désiré briser le statu quo de fausses intentions, et cela au détriment de notre intelligence et de nos expériences.

Selon nous, ce qui s'est passé est simple. Plus les féministes à l'UCL ont fait front commun contre les attitudes paternalistes, machistes et anti-féministes au sein de l'organisation, moins ces attitudes étaient les bienvenues. Au moment même où le comité femmes a annoncé son intention de devenir un collectif autonome, on a crié à l'exclusion, l'organisation a commencé à se démembrer, nous avons aussitôt senti les représailles et subi les conséquences.

Nous faisons donc un choix conscient de ne pas répondre aux accusations qui ont été portées contre nous, à savoir que le comité femmes a voulu purger* l'UCL sur la base de ragots et de commérages.

Maintenant que nous avons pris le temps d'absorber les ondes de choc qui ont heurté nos convictions et nos solidarités, il est temps de se remettre en action, de recréer des solidarités, de s'organiser, de briser le silence.

* Nous ne ferons pas de mauvaises blagues, de sarcasme ou d'ironie. Les mots que nous utilisons ont réellement été employés.



Dernier retour sur les événements :

À la lumière des discussions, ateliers et échanges qui ont eu lieu dans les diverses instances de l'UCL au cours de notre expérience au sein de celle-ci, ses membres en sont venu.e.s à certaines orientations afin d'inclure plus de femmes dans la fédération, afin d'adopter des pratiques de luttes anti-patriarcales et féministes, et afin de créer des liens solides avec d'autres groupes féministes à tendance libertaire.

Le comité femmes a pris à cœur ces réflexions et a voulu les mener à bien en organisant des activités d'éducation populaire, en participant à des événements de d'autres groupes féministes, et en organisant des rassemblements féministes dans l'espace public, entre autres lors des manifestations qui ont marqué la grève de 2012.

Tout au long de ce processus, les femmes du comité ont mené une réflexion quant à l'avenir de leur lutte, à leurs frustrations et à leurs aspirations. Nous avons noté entre autres que les enjeux féministes au collectif de Montréal étaient travaillés seulement si les personnes qui s'y impliquaient les avaient à cœur, et non basé sur une mise en pratique systématique des buts et principes de l'organisation.

Ce que nous voulions et ce qui nous réunit toujours, c'est l'idée d'un projet politique qui vise à construire une société sur des bases qui rendent impossible la domination. Un comité femmes n'est donc pas une fin en soi, mais un moyen. Ce moyen a trouvé ses limites au sein de l'UCL (double militantisme, instrumentalisation, manque d'autonomie politique). En voulant renforcer notre pouvoir d'action antipatriarcal au sein et en dehors de l'UCL, nous désirions, et le désirons toujours, mettre de l'avant un projet politique commun, se mettre en action plutôt qu'en réaction.

Cette réflexion a culminé dans un projet de collectif féministe de l'UCL à Montréal, en solidarité avec les féministes de la fédération hors Montréal, dans le but de continuer de lutter dans la fédération en mixité tout en disposant de l'autonomie et du saferspace nécessaires à la poursuite de nos objectifs (censé être communs au reste de la fédération).

Ce que nous avons appris:

Incapacité de reconnaître et banalisation des attitudes et propos antiféministes

Au cours des débats entourant la démission de certains membres, qui ont eu lieu dans la foulée de l'annonce de créer un nouveau collectif, des propos et des attitudes antiféministes ont été tenus. Lorsque nous les avons nommés, les militants et les militantes de l'UCL n'arrivaient pas à identifier le contenu antiféministe des paroles ou des actions. Dans leur imaginaire, une attaque anti-féministe est nécessairement rattachée à quelque chose de gros, qui sort de l'ordinaire. À l'évidence, ils ne voient pas la « violence ordinaire », et lorsqu'ils arrivent à la saisir, ils la banalisent, la trouvent trop subtile. Ainsi, malgré les maintes fois où l'on a essayé de ramener notre projet politique et que nous avons dénoncées les paroles anti-féministes, les personnes qui ont prononcé ces paroles n'ont pas admis la portée anti-féministes de leurs propos.

Ce qui a entre autres été fait et dit (et non reconnu comme attaque anti-féministe) :

-Utiliser un conflit personnel pour discréditer notre projet collectif en disant que les femmes se cachent derrière le comité femmes pour poursuivre des objectifs individuels.
Dépolitiser un conflit, le réduire au privé.
-(paroles) Affirmer que les propositions féministes pour favoriser un fonctionnement participatif focalisent trop sur le climat et les sentiments;
-(actions) En bref, le féminisme va trop loin, sème la pagaille;
-(paroles) Le comité femmes agit en police, effectue des purges staliniennes;
-(actions) Demander sans cesse des explications sur pourquoi on ne se sent pas bien, remettre en question nos décisions;
-(paroles) Il faut encadrer les dérapages du comité femmes, s'il a trop de pouvoir il pourrait en abuser;
-(actions) Évacuer le projet politique que nous avons ramené à maintes reprises sur la table. (en se parlant entre eux sans nous adresser la parole, en nous ignorant, en ignorant les textes que nous avons écrits, notre démarche, ne pas répondre à nos arguments politiques, éviter le sujet, faire semblant de détenir des informations que nous on n'aurait pas, etc.)
-(actions) Certaines personnes ont adopté une attitude de fermeture et de non-coopération lorsqu'on a questionné leurs attitudes;
-(paroles) Argumenter que l'UCL est une organisation de masse, alors on ne peut pas exiger de tout le monde d'adhérer au féminisme, puisque la masse n'est pas nécessairement féministe. Les féministes demandent donc la perfection et c'est élitiste;
-(actions) Les anciens militants qui disent « qu'avant, ça ne marchait pas comme ça ».

Ceux qui refusent de prendre position dans un conflit politique contribuent aux conséquences de la domination

L'un des plus grands problèmes que nous avons rencontré est le manque de solidarité et de mobilisation de la part des personnes qui auraient pu entreprendre une démarche pour prendre position. Nous comprenons que prendre position implique souvent des conséquences : pertes de liens avec des super-militant.e.s, devoir confronter, etc. Force est de constater que nous manquons de moyens organisationnels pour faire face aux personnes qui décident de ne pas prendre position. Dans le cas de la domination, ne pas prendre position, ne pas réagir, ou ne pas poser de question, c'est agir en faveur de la domination. Ainsi, lorsqu'il y a des manifestations de violence dans le milieu militant, nous croyons que nous sommes tous et toutes imputables. La position « j'ai rien à voir là- dedans » n'est donc pas valable. On a tous et toutes le droit et la responsabilité de poser des questions. Il n'y a pas d'en-dehors de ce genre de conflit politique.

La meilleure manière de rendre visible la violence, c'est de rendre visibles ses conséquences

Même au travers des luttes féministes, beaucoup d’hommes ont tendance à s’accorder le plus de place en se présentant comme des victimes (peur de perdre sa réputation, peur/ou manque de volonté de devoir remettre en question ses privilèges et comportements...) Qui se soucie du vécu des femmes? Tourner au ridicule, intimider, banaliser, discréditer, dépolitiser, réduire à du commérage, évacuer, vider de son sens un projet politique sont autant d'outils qui ont été utilisés pour nous faire taire. Les conséquences sont graves, et il est difficile de s'en remettre, de faire confiance à nouveau, d'espérer du respect. Voici quelques-unes des conséquences que nous avons vécues :

Éviter de parler des événements (la peur de parler)
Ne pas savoir ce que les gens disent sur nous
Ne plus savoir qui sont nos allié.e.s, même parmi nos ami.e.s, douter
Craindre de sortir dans les milieux habituellement fréquentés
Avoir peur, figer
Perdre des ami.e.s
Se rendre compte que d'autres sèment le doute sur la qualité des personnes
Douter de soi constamment
Se sentir seule
Perte de repères et perte du sentiment de sécurité
Devoir changer de milieu (militant, professionnel, social)
Des gens qui ne nous adressent plus la parole
Des militants tellement attachés à « l'éthique libertaire » qui ne nous appuient plus dans des encerclements de manifs ou autres moments critiques où on s'est promis de s'entraider
Subir le commérage : on ne nous considère pas comme des interlocutrices, on apprend tout des autres

Dans un contexte de société basée sur la domination, il est impératif de développer des réflexes qui nous permettent de vérifier la portée politique d'un conflit, indépendamment de ses composantes individuelles. Il faut aller voir les faits (et les conséquences) auprès des personnes qui sont susceptibles de vivre des oppressions sur la base d'un système de domination.

DE CELLES QUI RÉSISTENT
D’un autre côté, on s’est aperçu que ça prend un certain temps avant d’identifier qu’on est dans une dynamique de violence sexiste. Sachez qu’en tant que féministe, l’accepter est douloureux et le chemin pour reprendre du pouvoir, pour oser nommer, demande du courage et de la détermination. Nous avons appris à vivre cette théorie dans la pratique, et nous désirons la transformer en outils. Cela dit, nous croyons que nous avons le pouvoir de s'attaquer à la domination, à condition de créer des solidarités et à condition que les personnes qui peuvent être alliées fassent le choix de nous appuyer. Les conséquences de la domination sont avant tout vécues par les personnes qui vivent des oppressions, et c'est important qu'elles aient des allié.e.s fiables.

La solidarité n'a pas de sexe, la trahison non-plus

Ce qui nous réunit, ce n'est pas que nous sommes des femmes, c'est que nous sommes féministes. Plus largement, ce qui nous réunissait au sein d'une UCL mixte, c'était l'objectif commun de construire une société sur des bases rendant impossible la domination.

Ainsi, nous avons appris que les saferspaces ne sont pas acquis, alors que des espaces non-mixtes ont servi à propulser des réflexions, des sentiments et des impressions partagées dans l'espace mixte, aggravant les conséquences que nous avons vécues.

Par ailleurs, on a su trouver des solidarités dans l'espace mixte à quelques reprises, et nous espérons qu'elles grandiront. De plus, si la solidarité et la trahison n'ont pas de sexe, les conséquences de la violence sexiste, elles, affectent directement les femmes.

Au final, c'est dans l'action que l'on construit des solidarités, de la confiance et du respect.

Il ne faut pas attendre l'assentiment pour aller de l'avant avec nos projets politiques

Il y a une tendance généralisée à vouloir évacuer les conflits, à préserver le climat de camaraderie, à ne pas confronter, à vouloir pacifier. Or, nous refusons d'être des gardiennes de la paix, surtout quand elle signifie de cesser de lutter, ou de se faire dire comment faire. Il faut cesser avec cette attitude de nous mettre dans la position de devoir constamment justifier, rectifier, balayer et, comprendre.

On ne regrette pas d'avoir essayé d'agir en réconciliatrices, parce qu'on s'est bien rendu compte qu'il y avait de la fermeture, de la non-coopération. On a voulu solliciter les gens qui étaient dans une position et dans une dynamique de domination. À partir de maintenant, nous allons nous concentrer sur les gens qui nous appuient, pour qui on peut entrevoir le changement. Pour mieux s'organiser, il faudra mieux identifier les situations « perdues », lâcher prise sur le changement total de tout le monde. Par ailleurs, ce n'est pas parce qu'on saura mieux les identifier qu'on sera à l'abri. Au contraire, ça nous rend plus fragile, car il est souvent question d'amitiés.

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Il a fallu un long moment de réflexion afin d'être en mesure de parler de cette situation. Ce texte n'a pas été écrit sans douleur car nos croyances fondamentales et nos solidarités dans l'action ont été fortement ébranlées. Le temps, mais surtout les démonstrations de solidarité, nous ont permis de se solidifier. Pendant que nous réfléchissons et reprenons des forces, d'autres continuent de vivre et de militer sans que leurs comportements et leurs attitudes de domination n'aient de conséquences négatives sur leurs vies.

Vers des solidarités plus solides :

Si nous avons été moins visibles dans nos espaces de lutte habituels, sachez que c'est l'une des conséquences directes de la violence que nous avons subie/vécue. Même si nos manières de nous organiser ont changé, notre intérêt et notre motivation sont toujours au rendez-vous. Si vous avez un intérêt à (re)créer des solidarités avec nous, il est toujours temps de le faire!

Il nous sera difficile de trouver une place dans les grands principes, car les plateformes contiennent de bien beaux mots qui ne sont pas garant de l'action. Pour l'instant, notre inspiration est surtout basée sur des projets concrets en fonction de nos expériences. Nous nous baserons sur les actions et les idées pour choisir nos solidarités afin de bâtir des confiances solides.

Enfin, nous nous sommes rapproprié notre parole et notre histoire. Nous continuerons de lutter pourque nos voix résonnent, et nous aimerions vous compter parmi nous.

DE CELLES QUI RÉSISTENT

7 commentaires:

Mouton Marron a dit…

Triste.

Je diffuse.

Bakouchaïev a dit…

Serait-ce la fin de l'UCL?

Anonyme a dit…

Nous n’accepterons pas que vous ré-inventiez l’histoire de la fin de l’UCL http://yabastarougeetnoir.wordpress.com/2014/02/18/nous-naccepterons-pas-que-vous-re-inventiez-lhistoire-de-la-fin-de-lucl/

Philou a dit…

Puisqu'on en parle, je partage (au bas de ce message) la brève réponse que j'ai adressée à ces militantes semi-anonymes, dans les jours après avoir reçu ce texte par courriel, le 30 décembre dernier. Deux mois plus tard, je n'ai toujours pas eu de réponse de leur part. En passant, l'UCL est morte depuis belle lurette. La plupart de ceux et celles que ce texte traite d'anti-féministes ont tour à tour abandonné le navire, écoeuréEs des dynamiques malsaines de certaines personnes.

Ainsi, ce que le texte des principales intéressées ne dit pas, c'est que nous sommes en fait 2-3 à s'être tapéEs la job d'organisation invisible pendant des mois pour garder le collectif de Montréal en vie, pour ensuite se faire dire des beaux mercis hypocrites en réunion, pour finalement apprendre qu'on se faisait salir le reste du temps, en privé.

Et une fois leur putsch réussi? Vous aviez gagné, vous aviez la voie libre pour faire ce que vous vouliez avec l'organisation qu'on a mis des années à construire, pis au lieu d'en profiter, vous avez fait quoi? Vous avez crissé toute ça là et vous avez passé un an et demi à écrire un bilan plate pour blâmer tout le monde que vous avez poussé à bout?

C'est très lourd ce que je vais dire là, mais je le pense sérieusement. Celles et ceux qui me connaissent savent que je ne lance jamais des trucs comme ça à la légère. Encore là, j'hésite, je me dis que c'est pas gentil, que je déteste me sentir comme ça. Mais fuck it.

L'UCL-Montréal est morte il y a au-dessus d'un an, principalement à cause de deux membres : elle, dépendante affective, malhonnête à souhait et capable de ruiner la réputation de n'importe qui, et lui, tata psychotique, grand bipolaire à la médication instable, consommateur de porno "écologiste" et égo-paranoïaque.

'xcusez-la.


« Salut!

J'ai pas eu le temps de lire tout ça attentivement encore, mais j'entends bien le faire dès que ça fittera.

Du peu que j'ai pu lire à présent, j'aimerais par contre avoir votre/vos avis... Vous me situez où dans tout ça? Je me souviens avoir quitté une UCL hyper tendue, et en ayant vraiment un sentiment d'impuissance face à des dynamiques malsaines. J'étais peut-être trop demandant envers l'organisation, mais je me suis écœuré d'être le chialeux de service que personne - hommes et femmes confonduEs - ne prend vraiment au sérieux. Le powertrip insidieux de Jean-Martin a été ce qui m'a littéralement achevé : je ne voyais plus le point de m'impliquer, de m'épuiser dans un groupe révolutionnaire si ce n'était que pour dealer les enfantillages et les manipulations de ce type qui, à mon humble avis, en rétrospective, était profondément instable. Tout cela n'est pas étranger à mon départ de Montréal.

D'autre part, j'espère ne pas avoir contribué à faire vivre à des femmes, à des camarades (malgré les désaccords qui ont pu survenir avec certaines), des situations désagréables, douloureuses ou autre. C'est en ce sens-là que j'aimerais avoir votre avis, votre critique, si le cœur vous en dit. Si la tête vous en dit, en fait; le cœur n'a pas grand chose à voir là-dedans.

Et finalement, j'essaierai de prendre le temps, prochainement, de lire votre analyse. J'ignore de quel angle vous abordez tout ça, mais le bilan est un exercice qui me semble toujours pertinent.

À un de ces quatre, peut-être.

- Philou

Myriam a dit…

Voici un texte que nous avons écrit afin de contribuer à nouveau au débat.

http://ucl-saguenay.blogspot.ca/2014/02/a-ceux-et-celles-qui-resistent.html

Merci à ceux et celles qui ont pris le temps de lire la lettre "De celles qui résistent".

Myriam

Anonyme a dit…

http://ucl-saguenay.blogspot.ca/2014/03/bilan-ucl-saguenay-et-de-son.html

Ngalla

Anonyme a dit…

je ne connais rien à l'ucl ni au féminisme. je ne connais personne. je me pose cependant une question que j'aurais aimé poser si j'avais rencontrer un ou une féministe.

si dans des groupes, déjà initié aux principes d'égalité comme l'ucl, la cohabitation homme/femme est insoutenable.
comment serait-elle soutenable dans une société à grande échelle où la majorité des gens n'ont pas ce genre de notion égalitaire.

je sais que les société autochtone avait des conseils de femme. je n'ai pas de détails.

en tout cas, merci à l'ucl qui m'a permis de modifier mon vocabulaire et mon écriture grâce à cette article :
Un champ de bataille sur le bout de la langue
http://www.causecommune.net/publications/journal/32/un-champ-de-bataille-sur-le-bout-de-la-langue.html