jeudi 15 mars 2012

On reste pacifique?

Être pacifique tout en s’opposant physiquement à l’action directe, c’est :

• Ne pas respecter la diversité des tactiques;

• Se mettre en danger et mettre en danger des allié-e-s;

• Créer une confrontation utile au sensationnalisme des médias qui ne cherchent jamais à comprendre la dynamique d’une manifestation;

• Contribuer à la division bon-ne-s/mauvais-e-s manifestant-e-s;

• Embrouiller la légitimité de la désobéissance civile en opposant paix et violence;

• Nourrir une vision de l’opinion publique incapable d’être complexe et nuancée;

• Faire le travail de la police

En désaccord avec les tactiques de l’action directe?

Aucun problème. Tant que vous n’y participez pas, vous ne l’appuyez pas, et rappelez-vous que personne ne vous pousse à de telles actions. N’oubliez pas non plus que les forces répressives ne seront pas nécessairement plus courtoises envers vous si vous les aidez. Personne ne devrait jouer le jeu de la division, la classe dirigeante s’en charge déjà. Il est toujours possible de rester un peu à l’écart et de continuer à manifester avec les autres; n’oubliez pas les raisons premières qui vous amènent dans la rue. 


Ne pensez pas que dans une manifestation les tactiques doivent ou peuvent être homogènes. Une manifestation est un espace actif où différentes personnes et points de vue se retrouvent.

Les tactiques du pacifisme se défendent, celles de l’action directe aussi. Toutes deux peuvent être légitimes et efficaces.

L’Absolu de chacune des positions n’existe pas. Historiquement, le pacifisme et l’action directe n’ont jamais existé en vase clos. Surtout, ce n’est pas l’opinion publique qui fait bouger les choses, mais bien la mobilisation dans la rue. Les divergences d’opinions sont inévitables. Il faut avant tout se rappeler contre qui et pourquoi nous nous battons.

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