mercredi 14 mars 2012

Solidarité avec les arrêté-e-s du 12 mars

Au dedans et au delà de la lutte étudiante actuelle se profile une grande menace. Cette dernière légitimée par tout un appareil gouvernemental a des conséquences énormes sur la vie des personnes qui s’impliquent activement pour faire de notre monde un lieu plus juste et plus humain. 


Au fil de nos luttes, nous croisons sans cesse ces mêmes attaques. La brutalité, la répression ainsi que les abus policiers structurent nos différentes implications peu importe les enjeux. Ces dérives du système sécuritaire que nous vivons actuellement nous contraignent politiquement et socialement. Devant l’appareil juridique et l’immense force du bras armé de l’État, nous ne pouvons nous désolidariser. La semaine dernière encore, un projectile lancé en plein visage d’un manifestant a causé tout un émoi, remettant à l’ordre du jour la question de la légitimité de la violence de l’État et de la police. Cet incident grave causera des lésions permanentes à ce militant. 

Cette semaine, suite à une journée de création et d’occupation symbolique de l’espace public devant l’UQÀM sous haute surveillance policière, plusieurs centaines de manifestantes et manifestants ont décidé de prendre la rue. Suite à une manifestation d’un peu plus d’une heure et demie, la foule a mis un terme à la manifestation à la Station Champs de Mars, à Montréal. Suite à ce rassemblement, plusieurs militantes et militants ont décidé de regagner leur domicile pour la nuit. Certaines et certains d’entre eux et elles, se sont ainsi rejoint dans un appartement du quartier Centre-Sud afin de terminer amicalement la soirée. Une fois réuni-e-s à l’intérieur du bâtiment, le SPVM leur a rendu visite. Cette visite, suivie d’une seconde venue de policier-e-s a été le théâtre d’un affront policier injustifiable. Armes en main, les policiers ont tenté de pénétrer à l’intérieur en aspergeant à l’intérieur même de l’appartement du poivre de cayenne et d’autres agents irritants afin de pouvoir procéder à l’arrestation des militantes et des militants, en marge d’une manifestation déjà terminée depuis un bon moment déjà. Cette violence faite aux militant-e-s s’est accompagnée d’un saccage de l’appartement de la part des policier-e-s. Cet évènement n’est pas isolé. Cette histoire est le reflet d’une oppression systématique infligée aux personnes qui osent se dresser contre l’injustice. Une oppression dont nous sommes trop souvent passivement témoins. Des abus et des injustices dont nous peinons souvent à trouver des mots pour les décrire. 

Hier encore, 6 personnes ont été arrêtées en pleine nuit à leur domicile sans motif valable, autre que le profilage politique auquel procède systématiquement le SPVM. Ces personnes sont actuellement encore en détention pour des motifs tout autant, si ce n’est davantage, politiques. Ces arrestations sont profondément injustes. Elles sont le résultat d’une volonté étatique de brimer toutes les formes de contestation qui s’organisent et qui gagnent en légitimité, contre celle de l’État et de ses politiques antisociales. 

Avec cette opération de force, le SPVM tente de délégitimer le mouvement actuellement en cours, toutes tendances confondues. Cet évènement, il est impératif de la prendre dans le cadre actuel du profilage et de la répression à l’égard des personnes remettant en question l’ordre normal établi dans notre société, que ce soit au niveau politique, comme au niveau social.

À 9:30 ce matin ils et elles étaient au Palais du justice. Il y a eu des gens qui les attendaient pour montrer leur soutien.

À suivre...

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