mercredi 6 février 2008

Ah ! pis je voulais pas....


Je voulais ne pas en parler... Je voulais pas.
Me semble que je chiale en boucle sur ce sujet... Non, mais une fille se tanne !!
Mais c'est plus fort que moi... ça m'écœure. L'expression de se sentir "prisonnier des AG de grève" est une aberration pour qui l'affirme et qui n'a jamais mis les pieds dans l'une ou l'autre des AG que nous avons eu depuis septembre.

Qu'on se le dît : ne pas venir délibérément par désintérêt ou désinvolture est un choix. Un choix qui implique la soumission à la décision qui est prise pour soi, pour et par la collectivité.

Hier, en discutant avec des amis, j'ai dû dédramatiser le "destin tragique" que vivait une "amie" au prise avec un profond sentiment de victimisation (Je me sens comme prise en otage à chaque session affirme-t-elle par toutes ces AG de grève). J'ai rarement été aussi cassante, plus direct, plus intransigeante :

- Si tu choisis de ne pas venir, de ne pas t'en intéresser ne vient pas te plaindre à moi. C'est ton choix, TU choisis de subir, TU es ta propre VICTIME. Ça ne m'intéresse pas... Tu parles à travers ton chapeau. C'est comme refuser de voter (ou d'annuler son vote si tel est la conviction) et de chialer à tous vents sur les prises de positions du gouvernement. Pas avec moi. C'est aussi simple que ça. C'est un non-sens, une insulte à mon intelligence.

Elle a roulée des yeux. Fait comme si j'étais une pro grève finie. Ça m'a dégoutée.

Je ne suis pas pour la grève mautadine, je suis pour un investissement en éducation. Je suis pour du changement. Je suis pour un débat de société. Je suis pour tout ça, pas pour un moyen de pression.

Si je suis contrainte à faire la grève c'est dans la mesure que mes désirs, aussi charmants sont-ils, ne tomberont pas tous seule du ciel... Faut revendiquer, montrer que je suis en vie, montrer que je suis là, prête à me battre.
Même si je voudrais ou j'aimerais être capable me cacher sous les couvertures et dormir et faire mes lectures et brosser mon chien tranquillos l'air de rien ! Mais si je reste chez moi, merde... ce sont ces autres qui vont vivre ma vie. C'est ma vie. Je me lève, j'écoute, je suis là... parfois triste de choix de ma collectivité (encore triste de voir Harper représenter mon pays, encore plus triste de voir Charest au pouvoir dans ma belle province... blah! mais c'est NOTRE choix... *snif*)

Bref, cet après-midi, je ne vais pas en sautant de joie à une AG qui va s'embourbée dans des sentiments contradictoires, dans les procédures et où les gens sont sur les dents... Que la solution soit la grève ou non, reste que ce n’est pas une "bulle au cerveau". C'est très important, ça implique des milliers d'étudiants.

C'est donc la victimisation qui m'écœure au max. Est-ce que j'ai dit que j'allais à l'AG mais que je devais partir plus tôt ? Yep..

Je vais subir le choix des autres. Ça arrive... C'est comme ça, mais je vais avoir été là.

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