vendredi 22 février 2008

Retour sur la journée d'hier...

Non, nous ne sommes pas allées à la manifestation nationale, dommage pour nous. Mais ce matin je cherche un média qui en parle et je ne trouve rien. Manifestation contre l'indépendance du Kosovo, du PKK en France,même des apiculteurs de France... mais rien sur des étudiants dans le froid.

Étaient-ils seulement 3?

Ce qui me fait penser à quelque chose qui s'est passé hier:
Après avoir levé le cours de Nat (le même cours cauchemardesque de la semaine dernière, où les piqueteurs ont eu a essuyer des attaques personnelles), certaines de nos connaissances qui faisaient partie du cours (qui ne nous ont pas du tout aidés, mais qui attendaient de voir si nos efforts allaient être récompensé ou si ils allaient avoir un cours) sont restés un peu plus longtemps dans notre cadre de porte pour jaser avec nous.
Certains ne nous ont pas aidé parce qu'ils n'en voulaient pas de grève. Soit.
La majorité ne nous ont pas aidé parce qu'ils sont contre cette grève-ci. Ok, je comprend difficilement l'argument étant donné qu'on se bat pour les mêmes buts que la semaine dernière et qu'en novembre, mais bon, je n'obligerais pas quelqu'un à mener une action avec moi si il ne veut pas.
Même quand ils se sont demandé mutuellement: "t'es pas à Québec toi?" (pour la manifestation) et que tout le monde disait non avec une excuse, tout allait bien, c'est de l'ordre de la conversation.
Là où je suis devenue bête c'est quand, en se tournant vers le cadre de porte où nous étions postées, un d'entre eux dit: "c'est vous autres qui auriez dû y aller".
-Pourquoi?
-Ben là...
-Ben là quoi?
-Ben tsé une manifestation c'est plus important et significatif que *signe vers la porte que nous bloquons*.
-Euh... (Pwel qui defuse) Cette semaine j'ai fait 3 jours de levées de cours, diffusé la pétition au max (aucune idée de quelle pétition je parle), j'ai fait une manifestation, j'ai affronté des policiers, et ajoute à ça 2 examens parce que je n'ai pas juste des cours en sciences humaines faique je m'excuse d'avoir une vie et que des fois ça me tente d'être chez nous le soir.
-...


Plus tard dans la journée, en racontant cet incident à un ami "vacancier" il a écouté la fin de mon histoire en disant: "moi aussi je suis comme ça".
-?
-Ben moi je n'ai pas le goût d'aller faire des levées de cours et des manifestations, ça ne me tente vraiment pas de prendre le temps de vivre ça, mais je m'attend de ceux qui ont le goût de le faire qu'ils le fassent jusqu'au bout. C'est niaiseux, on ne pense pas à ces gens là comme voulant retourner tranquillement chez eux souper, on s'attend tout le temps à ce qu'ils nous sortent une pancarte.
-C'est décevant de voir que c'est des êtres humains à qui ça ne tente pas tout le temps, et qu'il faut que tout le monde fasse sa part, aussi petite soit-elle?
-...
-Tiens, je te donne ton premier carré rouge
-Je vais le mettre sur mon sac.


Est-ce-que la levée du cours d'hier est allée aussi mal que la semaine dernière? Absolument pas.
Le professeur à voulu engager un débat sur le sujet avec les étudiants du cours sur internet, malheureusement, le débat a vite tourné en lapidation numérique de Nat qui arrivait avec des informations vraies et un ton poli. Ce supposé débat à duré une partie de la semaine, épuisant moralement Nat (même si on a pas 12 ans, être la cible de tous, ce n'est pas drôle) et même moi (disons que la tâche était très lourde pour une seule personne;) ). Malheureusement, il a fini comme le débat que le professeur avait voulu engager dans la classe; en insultes. Ceux qui appuyaient les énnoncés de Nat le faisaient en lui envoyant des messages privés, ayant peur des représailles s'ils le faisaient publiquement... bref la joie...

Nous savions que nous risquions de n'être que deux pour bloquer les portes (tout le monde parti à Québec) alors à la porte que nous ne pouvions pas surveiller, j'ai fait des piles de chaises pour la bloquer. Le professeur est arrivé 30 minutes avant son cours, il passe à côté de nous et s'en va vers l'autre porte, quand il voit qu'elle est bloquée il revient avec un air très fâché...
Mais nous avons discuté calmement. Je voulais lui faire comprendre que les chaises étaient simplement un outil, non pas un affront personnel. Nous voulions aussi qu'il comprenne que c'est parce que nous n'étions que deux que nous ne laisserions personne passer la porte (rendu en dedant...essayer de les déplacer devient vraiment ardu). Nous voulions qu'il comprenne que le beau débat qu'il voulait instaurer était en train de semer la zizanie entre ses 110 étudiants, et que ceux qui sont "contre" sont ceux qui ont les arguments comme "t'es con! t'es vraiment con!". Comme pour illustrer nos propos, en même temps que nous jasions, des étudiants qui voulaient le cours (ils étaient une douzaine) lancaient des injures à Natacha. Il a très bien compris ce que nous voulions dire. Il a félicité Natacha pour ses écrits en lui disant qu'elle avait gardé tout le long du débat des arguments et une plume universitaires. Nous l'avons laissé entrer avec ses 12 étudiants, après qu'il nous aille dit, qu'évidement il ne pouvait pas faire le cours, il n'avait pas les conditions pour.
Son honneur était sauf, il faisait entrer ses étudiants à travers la barrière pour leur parler en privé.
Notre but était atteint, il n'y aurait pas de cours.

Anectodes amusantes...
Dans un moment où les esprits s'échauffaient, le prof monte le ton et dit: "Ben voyons donc! C'est juste des chaises! Vous pensez pas que ça peut arrêter quelque'un?!"
-De toute évidence, eux, ça les arrête monsieur.
*Regard vers sa douzaine qui est dans le couloir et qui regarde les piles de chaises sans bouger*
*Soupir de découragement du prof*

La gardienne de sécurité (ils étaient 5 à regarder notre "affrontement") m'accroche quand c'est fini et dit avec un ton particulièrement cassant: "Tu vas ranger les chaises astheure!"
-Euh... vous avez l'air capable vous.
*soupir frustré*
... Mais elle a quand même rangé toutes les chaise:P.


Donc... si quelqu'un à des nouvelles de la manifestation d'hier, nous attendons.

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