Tranquillement, l'administration semble se rendre compte que l'opposition étudiante est une force à ne pas sous-estimer (reconduction de grève, départements qui veulent grèver indépendamment de leur faculté, course à travers la ville pour attraper Corbo:P).
Notre recteur nous a donc (encore) écrit un beau message pour nous rassurer...
À propos de la fameuse "liste orange" des programmes en danger, voici ce qu'il en dit:
1. Dans une université, il y a différentes catégories de programmes. Il y a d'abord des programmes correspondant aux trois cycles, aux domaines fondamentaux du savoir et de la culture. Il y a aussi des programmes qui visent à répondre à des besoins ponctuels. Ces programmes de formation ou de qualification professionnelles sont le plus souvent destinés à des groupes précis et sont conçus pour une durée limitée. Cette deuxième catégorie n'a pas la même permanence que la première. Plusieurs de ces programmes se retrouvent sans effectifs ou n'ont pas encore été ouverts. On peut et on doit s'interroger sur leur maintien. Il serait indéfendable de dire qu'un cours, une option ou un programme ayant existé un jour doit exister toujours.
Jusque là il commence pas si mal...
2. Les programmes couvrant les domaines fondamentaux du savoir doivent quant à eux être régulièrement mis à jour pour mieux composer avec l'évolution des savoirs et des besoins de formation. Les programmes qui ne sont pas régulièrement revus finissent par susciter moins d'intérêt. Moins d'étudiants s'y inscrivent et l'offre de cours est alors forcément réduite. Pour assurer la vitalité des programmes, il ne faut pas hésiter à revoir ceux-ci régulièrement pour les mettre à jour. C'est ce que fait l'UQAM comme toutes les autres universités d'ailleurs.
C'est là que ça se gâte...
Je prend juste l'exemple du département d'histoire et du cours de Rome antique.
Euh...
Ne plus avoir de cours sur ROME dans le PROGRAMME D'HISTOIRE?!
Nous sommes d'accord que nous ne parlons pas de l'histoire des Papous (aussi sympathiques soient-ils)... mais de ROME!
3. Les décisions de fermeture de programmes ou de suspension des admissions ne sont prises ni par les comptables, ni par le recteur. Le processus décisionnel part de l'avis de la Faculté et passe par la recommandation de la Commission des études, avant d'être confirmé par le Conseil d'administration. Dans toutes ces instances, il y a des professeurs, des étudiants, des chargés de cours, des employés.
Oui oui, j'ai bien compris monsieur le recteur, vous ne prenez pas les décisions, vous les subissez. Pourquoi vous en vouloir en tant que symbole administratif qui représente exactement ce pourquoi nous nous battons? Pauv tite bête... il n'aime pas ça se faire courrir dans les couloirs...
4. Quand l'Université décide de suspendre les admissions dans un programme ou même d'abolir un programme, elle doit permettre aux personnes déjà inscrites de compléter leur programme. Si ces dernières satisfont aux exigences du programme, elles se voient décerner leur diplôme.
"Bonjour, je suis intéressée par votre poste de *******."
-Ah oui, laissez moi regarder votre c.v., vous êtes diplomé de l'UQÀM en *******?
-Oui
-Euh... mais c'est un département qui n'existe plus maintenant.
-Euh... oui
-Votre diplôme vaut quoi d'après vous?
...
Toujours pour coller à l'idée qu'il veut donner d'être un administrateur ouvert, il nous donne même un email où le rejoindre en disant qu'il essayera de répondre à nos questions... avec une adresse du service des communication. Une secrétaire doit s'en occuper...
Mais bon, j'ai joué le jeu, je lui ai écris:
"Bonjour,
dans un contexte où l'Université doit réduire les coûts, qu'est ce qui explique qu'un CA se tienne au Hilton (mardi le 19 février), dans un local loué à fort prix?
Dans un contexte où les locaux informatiques sont maintenant fermés la fin de semaine (les étudiants n'ayant pas d'ordinateur à la maison étant automatiquement pénalisé pour faire leurs travaux), comment l'université explique t'elle une plus grande embauche d'agents de sécurité?
Merci"
Deux choses que j'avais sur le coeur pendant longtemps.
Au cas où vous aussi en avez sur le coeur: service.communications@uqam.ca
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