samedi 19 mai 2012

Solidarité contre la Loi 78


Nous étions des milliers (15 000?). Nous étions tellement de gens ensemble que je ne voyais pas le bout. Tellement de gens ensemble que ce n'est même pas encore fini pendant que je reviens devant mon écran.

Ça m'a émue de voir tous ces gens ensemble... Des plus vieux, des ados, des enfants, et des poussettes. Des masques de tigre et des cagoules. Je suis émue de voir toute cette rage qui vient rejoindre la mienne et celle de mes camarades.

Je suis aussi vraiment fière de voir qu'après que la police nous soit rentrée dedans, nous sommes revenus en une seule manif. Tout aussi forte et décidée qu'avant de se faire lancer des bombes. Les gens n'ont pas eu peur de rester. Ils n'ont pas eu peur de sortir dans la rue dans l'esprit de braver cette loi spéciale et n'ont pas eu peur de rester même après que la police ait lancé son appareil répressif.

Mention d'honneur à des gens masqués qui sont venus au secours d'un monsieur inconscient après que la police nous ait lancé des gaz. Sa fille expliquait en pleurant que son père souffre d'asthme et qu'il avait été incommodé pendant qu'une partie des gens se plaçaient en chaîne humaine entre le blessé et les flics qui avançaient, et que d'autres portaient secours au père inconscient. Il a fallu le porter jusqu'à une ambulance.

Je suis fière d'avoir fait partie de cette manifestation. Je suis fière d'être dans la rue avec tous ces gens.

1 commentaire:

Mouton Marron a dit…

Bravo pour ce compte-rendu!

La foule est passée pendant à peu près 15 minutes avec une densité assez forte. À vue d'oeil, il est certain qu'on peut parler de plus de 10 000 personnes. J'ai fait un calcul rapide basé sur le débit et je pense que le minimum se situe vers 9000 et le maximum vers 25 000. Je sais que c'est pas clair, mais c'était la nuit, et j'ai pas pris de notes.

Le SPVM a dit, il paraît, qu'il ne pourrait pas faire respecter la loi spéciale hier soir, par manque de temps pour s'adapter. C'est une bonne excuse, mais en même temps je ne sais pas si c'est un aveu d'impuissance ou une menace de sévir la prochaine fois.