vendredi 21 septembre 2007

Il est profondément catholique...


... et peut bien le rester. Il peut organiser des cercles de prières. Il peut parler a Dieu (ou ses 2 autres-parties-qui-ne-forment-qu'un-tout), écrire, chanter, danser, crier même, sa catholicité profonde. Oui oui, il a le droit.

Je rigole un bon coup en même temps que je m'insurge de la sortie du maire de Saguenay, Jean Tremblay parce que sur le coup j'ai eu l'impression de revenir loin en arrière comme genre de discours politique. Parce qu'on aime ça, lisons ensemble et enrageons-nous (ou esclaffons-nous, au choix):
"Dans son mémoire, l'avortement est associé à «un crime et un meurtre». La Bible est la «Charte universelle du genre humain». La Révolution tranquille a amorcé une «dérive morale», comme un «balancier qui ne sait plus s'arrêter», écrit-il dans le mémoire intitulé Je me souviens, comme la devise du Québec."

Bon assez de fun pour aujourd'hui.

Cependant je doit lui donner raison sur quelques point, mais pas ceux avec lesquels il essayait de nous convaincre. Une phrase m'a particulièrement frappée:
"[...]uniquement dans sa ville, il y a deux suicides par semaine, a-t-il souligné. «Depuis qu'on oublie nos valeurs principales, cela ne va pas si bien que cela. Les gens ne sont pas si heureux».


C'est très possible. Personnellement, je trouve que c'est vrai que les gens ne sont plus aussi heureux depuis qu'on oublie nos valeurs principales. Ces valeurs sont les mêmes que le genre humain partage sans regard sur l'ethnicité, le sexe, le territoire, etc. Ces valeurs humaines sont l'amour, la bienveillance, l'envie d'aider, le besoin de protèger ceux qu'on aime, la fierté du travail bien fait, la transmission de connaissance, et j'en passe.

Contrairement à M. Tremblay je ne crois pas que c'est parce que nous nous sommes éloigné du catholicisme que nous avons plus ou moins laissé tomber ces valeurs. Je crois plutôt que c'est parce que nous embrassons à pleine bouche cette société de consommation. Travailler plus (pas nécessairement dans un travail que l'on aime ou dont on est fiers à la fin de la journée), gagner plus d'argent (pendant ce temps là, on est pas avec les personnes que l'on aime, sans oublier que l'argent à un curieux pouvoir sur nous, nous en voulons plus, plus vite, donc overtime bienvenu) pour dépenser plus (plus que nos voisins "pff mon pick-up est plus gros que le tien", et pour des "cossins" pas vraiment utile "check ça mon nouveau frigo il y a un ecran tactile pour les listes d'épicerie"). La roue tourne sans fin...

Pour l'argent et le "plaisir" de le dépenser des gens sont prêts à accepter que d'autres se fassent exploiter au travail, que leur rencontres de familles se fassent à la va-vite devant leur méga écran plasma, que des animaux se fassent tester cruellement, qu'on exploite outrageusement l'environnement, que leur environnement immédiat soit pollué par des publicités, que leurs filles et leurs garçons s'hypersexuellisent...

Et M.Tremblay s'étonne que les gens ne soient pas heureux?

1 commentaire:

*Natacha* a dit…

puis-je ?

c'est un criss de cave avec un tribune en plus... câliss !