mardi 27 novembre 2007

Apprendre de ses erreurs


Voilà quelque chose qui n'est pas donné à tout le monde.

On se rappelle de Sarkozy en 2005, alors ministre de l'intérieur, qui avait dit qu'il fallait "nettoyer la racaille".

À ce moment là il avait appuyé sur le bouton "répression policière" avec toute la colère d'un adulte "dans son droit" de donner une raclée à un enfant turbulant.

Mais ce n'était pas des enfants (du moins pas tous), c'était des gens qui se soulevaient pour des raisons propres à la société française d'aujourd'hui.

Jeunes pauvres
Jeunes moins instruits
Jeunes sans emplois
Jeunes nés en France mais ayant à vivre avec l'étiquette "d'étranger"
Jeunes dévalorisés
Jeunes ne voyant pas d'espoir sauf dans la révolte

Ça m'a tout l'air d'être un mélange explosif.

Dimanche il y a eu une collision entre une moto avec 2 jeunes et une voiture de police... les 2 jeunes sont morts. Et voilà pour le feu aux poudres d'un mélange explosif.

Mais c'est plus grave qu'en 2005. Les causes le sont autant (et d'autant plus urgentes à régler) mais ces derniers jours des policiers ce sont fait tirer dessus avec une arme a feu (sans parler des cocktails molotov et autres projectiles.)
Sur Radio-Can
Sur Cyberpresse

Que veut faire Sarkozy? Mercredi il "réunira 1 800 policiers et gendarmes pour adresser un «message fort au pays» sur la sécurité".

Donc qu'est ce qu'il a apprit des emeutes de 2005?
Que ça prend plus de policiers!

AYOYE! (beaucoup de chose dans ce ayoye)

Je suis vraiment prise entre mon sentiment que je ne veux pas que quelqu'un se fasse mal (ou se fasse faire très mal) et un autre sentiment familier qui veut que l'abcès pète pour construire quelquechose de neuf...
Là vous pouvez m'accuser de vouloir le beurre, l'argent du beurre et le cul de la fermière
Ça barde et j'ai l'impression que ça va barder encore plus... à suivre de très près...

Selon un représentant d'un syndicat de policiers, cité par l'Agence France Presse, « les braises couvent sous les cendres » depuis 2005 et la police ne peut à elle seule répondre aux « causes sociales de la situation dans les quartiers sensibles ».


(photo:Reuters)

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