mardi 20 novembre 2007

L'arme qui tue

Je parle du Taser.

Oui c'est une arme.
Oui elle tue.

Attention au vidéo de la mort de Dziekanski, moi j'ai eu les larmes aux yeux.

Il n'était pas armé.
Il n'était pas dangereux
Et surtout... ils étaient 4 policiers! QUATRE!
QUATRE!
Quatre personnes avec une FORMATION pour ce genre de situation là.
Mais j'ai l'impression que la qualité de leur formation se perd avec la facilité de la distance et de la gachette

Ben oui c'est facile maitriser quelqu'un en lui envoyant une décharge meurtrière.

Je pensais que cette arme là était utile en cas de situation extrème. Ils avaient peur de quoi? Qu'un d'entre eux se casse un ongle?

La Colombie-Britannique va faire une enquête publique.
Ça ne rammènera pas le pauvre homme à la vie...

Mais déjà, quelques centaines de décès ont suivi l'utilisation du Taser aux États-Unis et au Canada. Le Taser est maintenant utilisé chez une plus grande population de sujets chez qui l'on se doit de tenir compte d'une susceptibilité accrue aux complications médicales.

On assiste même à une dérive, à une banalisation de l'emploi du Taser. Certains policiers ont utilisé le Taser chez des sujets désarmés, non agressifs, plaqués au sol comme à Vancouver. Au Québec, le Sous-comité consultatif permanent en emploi de la force (SCCPEF) utilise le terme plutôt inoffensif de «dispositif à impulsion» pour désigner une arme électrique qui peut être mortelle chez des sujets susceptibles aux arythmies.

Les corps policiers ont appris à encadrer l'utilisation des armes à feu qui sont beaucoup plus dangereuses que les armes électriques. Ils doivent maintenant apprendre à encadrer l'utilisation de ces armes électriques pour lesquelles Amnistie internationale déplore l'absence d'études scientifiques indépendantes et demande présentement un moratoire. (Pierre Savard, professeur à l'Institut de génie biomédical de l'École polytechnique de Montréal)
ici

L'AG d'hier? Plus on en parlera plus tard...

Aucun commentaire: