vendredi 16 novembre 2007
Le peuple instruit jamais ne sera vaincu!
C'était vraiment bien. Il pleuvait mais on était en feu:D.
En fait je mens, tout a merveilleusement bien été (c'est vrai que tout le monde était en feu) mais quand mon humeur a été assombrie par des gestes que je ne peux que condamner... elle l'a salement été...
Voici plus de 1000 mots pour le feu:
Note: c'était vraiment cool de voir des pancartes en anglais. ça faisait vraiment penser que le principe touchait tout le monde. C'était moins cool de voir des collégiens de Dawson (je peux me tromper mais je crois que ce sont les seuls anglos en grève?) déguisés en bière (canette et sa copine bouteille), mais bon... il y a des gens avec des manières de communiquer douteuses partout.
En parlant de manières de communiquer douteuses...
-Sortir du Tim Horton, avoir prit du retard dans la marche, se retrouver au bout de la ligne avec les clowns tampons et la ligne de policiers en bicyclette. Voir un clown se faire rentrer dans les jambes (pas vite, juste pour gosser) en se faisant dire par le policier: "toi [en parlant de son habit de clown j'imagine] t'étais mon cauchemard de jeunesse, mon CAUCHEMARD! hahaha [rire genre "diabolique"... humour?]".
-Trouver ça cr******** ordinaire.
-Trouver ça étrange aussi...
-En courant pour rattraper ma tite gang, se faire dire fort par un policier:"vous avez dont ben du temps à perdre!"
-Hurler un condensé de nos revendications (je sais je n'aurais pas du craquer)
-Être découragée de la connerie humaine.
-Attendre une amie qui est allée jetter ses déchets, remarquer que plein de dudes avec foulards et capuchons s'attroupent et d'autres spectateurs/manifestants les entourent. Ils frappent dans les vitres de l'immeuble à un rythme régulier, mais rien qui puisse me faire penser que ça va déborder, le bruit est même quelquechose de recherché.
-(Est-ce-que nous avons déjà parlé de ma naïveté?)
-"AH NON!" (Voir qu'un foulard/capuchon est en train d'écrire "GRÈVE" sur l'immeuble en aérosol)
-Hurler de se montrer le visage, d'assumer leurs actes!
-Dispersion des foulards/cagoules dans la foule sous nos cris de militants offensés à qui ont venait de violer leur cause (évidement je n'étais pas seule...mais nous étions 3:( (oui oui, 3)
-Se faire rentrer dedant verbalement par les spectateurs/manifestants qui jubilaient tellement de voir des anonymes briser le bien public, qu'ils se sont senti obligés de nous engueuler pour prendre la défense de ceux qui s'éclipsaient silencieusement (mais à quoi nous attendions-nous de la part de gens qui se cachent le visage pour agir? Nous nous attendions vraiment à ce qu'il se défendent eux-même? Maudite naïveté qui ne nous lâche pas)
-Hurler que je n'allais pas rester silencieuse devant le pervertissement de notre message
-Nous faire dire: "ce n'est pas tout le monde qui est obligé de militer comme toi, il y en a qui ont le droit de s'exprimer comme ils veulent" (c'est vrai dans le fond...nous allons à l'université pour nous instruire, pourquoi ne pas militer en détruisant? C'est vraiment logique), "ben c'est sur qu'ils ne montreront pas leur face, ils vont se faire arrêter!", "Cr*** t'as vraiment des valeurs retardées, es-tu chrétienne?" (celle-là j'avoue que je l'ai rit), "pfff! ton gros bon sens (ce que je disais prôner) c'est une valeur du siècle dernier (ah oui? Il y avait une date d'expiration?), etc. .
-Sentir mon humeur et mon envie militante se dégonfler
-Partir rendue au regroupement de Place des Arts.
-Avoir envie de brûler mes carrés rouges.
Je pense que tout revient à ce slogan que nous scandions avec tellement d'ardeur: "LE PEUPLE INSTRUIT, JAMAIS NE SERA VAINCU!".
Nous sommes à l'université, au cégep. Nous nous levons pour nos intellect et notre futur. Nous sommes les professionels et les intellectuels de demain, ceux qui aujourd'hui sont dans le système d'éducation, ceux qui aujourd'hui ont la vision et l'écoeurantite aïgue pour changer les choses.
Nous nous disons "instruits" et nous allons barbouiller des immeubles avec de la peinture... Nous avons le pouvoir des mots et de plus en plus, celui du nombre, je crois donc qu'il est temps de nous débarraser de ces gestes enfantins.
Comprenez-moi bien, moi aussi je voulais faire un maximum de bruit devant l'immeuble où sont les bureaux de Charest (c'est là où l'incident s'est produit), j'étais prête à tapper sur les fenêtre en rythme infernal, à amener les mégaphones et hurler dans la porte ouverte, ou l'inverse, amener des feuilles de plywood et les mettre sur les grosses vitres (le PM ne veut rien voir et bien nous allons l'illustrer! Et ne me dites pas qu'il état à QC, c'est le geste qui compte) ou juste m'assoir et attendre, chanter, danser.... même aller investir son "déjeuner-causerie" de lundi midi sur le sujet "un nouvel espace économique pour le Québec" mais du barbouillage? jamais. Surtout que je ne suis pas dupe, je vois bien que ça aurait été beaucoup plus loin que ça si les 3 enragées que nous étions ne s'en seraient pas mêlées. Et pour ceux qui m'ont craché haineusement "c'est juste de la peinture!" et bien je répondais que l'important c'est le principe et j'ajouterais même ici que c'est mes taxes et impôts (parce que oui je paye des impôts) qui payent le nettoyage de leur conneries. *Natacha* m'a bien fait rire quand elle m'a dit un jour: "Charest c'est vraiment le pire de nos employés!", mais elle a raison. C'est nous qui payons l'État ET le gouvernement. Si ce qu'ils font ne me plait pas (et ici c'est un euphémisme) je me lève et je le dis, nous nous regroupons et nous le disons, et moins les médias et le gouvernement et parlent (comme dans ce cas-ci) plus il faut rugir fort. Je ne vais pas aller me tirer dans le pied en vandalisant (des dégâts que les citoyens payent après,bravo pour le capital de sympathie!).
Pour ce qui est des foulards/capuchons: Personnellement dans une manifestation je ne porte quelque chose dans le visage que pour trois raisons:
-Le froid
-Le poivre
-Le gaz lacrymogène
L'anonymat pour moi est honteux quand nous voulons soutenir une cause. Je n'ai pas peur de montrer mon visage, je suis fière de ce que je défends et si il faut que j'en paye les pots cassés et bien soit.
Si il ne veulent pas se faire arrêter par la police (qui est pas mal plus baveuse qu'elle devrait l'être dans ce genre de situation) et bien qu'ils n'agissent pas de manière à l'être.
Dans d'autres évènements je me suis fait injurier par des policiers, mon ex s'est fait matraqué, il y en a un qui a essayer de péter mon appareil photo, mon sac à dos a arraché parce que un essayait de me pogner par le sac... bref, je ne suis pas le genre qui s'en va quand le grabuge commence, certainement pas quand c'est les policiers qui se pompent et qui pompent les manifestants.
Mais jamais je ne vais accepter de cautionner des actes de vandalisme, jamais!
Surtout que quand ça vient de ta propre équipe... tu te sens sale.
Voici mes trois étoiles de trucs dit à ma "sale traitresse" de personne:
-Ben là! T'étais prête à donner des coups dans les fenêtres mais pas à les péter? C'est quoi la différance? (et il était sérieux!)
-Ce que tu fais c'est la même affaire que l'autre jour au Vieux [Cégep du Vieux-Montréal],mon ami essayait de se sauver d'un policier quand une gang de 10 hippies l'on tenu pendant qu'un policier le frappait et qu'il lui a pété un bras (permettez moi d'être septique)
-T'as vraiment des valeurs du siècle dernier! (on m'a toujours dit un peu vieux jeu...)
Après le dégonflement suit la résistance. Bref, ça ne me tente plus.
Ça a l'air snob mais je vais le dire quand même; 100$ de plus par année pour ma scolarité ça ne me cause aucun problème budgetaire. 50$, je dépense ça aussi facilement que cligner des yeux (non pas d'aide parentale depuis près de 10 ans, et non pas besoin de prêts et bourses, je vous ai aussi dit que je paye de l'impôt, mais pas d'auto et pas beaucoup de temps de dépenser quand je suis toujours dans mes livres). Alors pourquoi je me bats? Pour le PRINCIPE. Parce que les médias et le gouvernement se plaisent à dire 50$ mais dans les faits nous parlons de 500$ en 5 ans. C'est loin d'être la même chose. Parce que le gouvernement ne passe pas de contrat avec les étudiants et que si ça lui plait il peut augmenter plus dans 2 ans pour rejoindre cette fameuse moyenne canadienne. Parce que cette mentalité de "faut prendre des jobs pour remplir les trous que les entreprises veulent" me pue au nez.
Parce que l'éducation rend créatif et libre. Parce que des gens talentueux et motivés pourraient trouver leur voie et donner du travail à d'autres. Parce que nous avons besoin de nouveaux domaines, de nouveaux penseurs, et qu'il faut donc repenser notre façon d'éduquer.
Mais ça m'a découragée de me faire crier des noms.
Donc je prend un break, je vais aller à mon AG de lundi midi (donc pas de déjeuner-causerie avec Charest;)...) et je vais voir si je vote pour une reconduction de grève, nous allons voir ce qu'ils ont a dire.
Moi j'ai des lectures et des travaux qui ont attendus depuis pas mal trop longtemps. J'ai assez donné pour me faire vomir en pleine face.
Intérressant: Le procès des Baby Boomers:"Les baby-boomers laissent-ils derrière eux une terre brûlée après s’être payé un méchant party?"
Note finale: Je dénonce la direction de l'UQÀM et celle du Cégep du Vieux-Montréal pour ne pas avoir voulu s'entendre avec les manifestants qui étaient là en paix, et d'avoir mit le feu aux poudres en appelant les forces policières plusieurs fois dans la semaine. Moi j'appelle ça de la répression.
Ajout à 17:20
*Natacha* est passée dans le journal! Fallait bien que ce soit dans le journal de Montréal, elle qui l'aime tendrement... ;)
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