mardi 27 novembre 2007

Apprendre de ses erreurs


Voilà quelque chose qui n'est pas donné à tout le monde.

On se rappelle de Sarkozy en 2005, alors ministre de l'intérieur, qui avait dit qu'il fallait "nettoyer la racaille".

À ce moment là il avait appuyé sur le bouton "répression policière" avec toute la colère d'un adulte "dans son droit" de donner une raclée à un enfant turbulant.

Mais ce n'était pas des enfants (du moins pas tous), c'était des gens qui se soulevaient pour des raisons propres à la société française d'aujourd'hui.

Jeunes pauvres
Jeunes moins instruits
Jeunes sans emplois
Jeunes nés en France mais ayant à vivre avec l'étiquette "d'étranger"
Jeunes dévalorisés
Jeunes ne voyant pas d'espoir sauf dans la révolte

Ça m'a tout l'air d'être un mélange explosif.

Dimanche il y a eu une collision entre une moto avec 2 jeunes et une voiture de police... les 2 jeunes sont morts. Et voilà pour le feu aux poudres d'un mélange explosif.

Mais c'est plus grave qu'en 2005. Les causes le sont autant (et d'autant plus urgentes à régler) mais ces derniers jours des policiers ce sont fait tirer dessus avec une arme a feu (sans parler des cocktails molotov et autres projectiles.)
Sur Radio-Can
Sur Cyberpresse

Que veut faire Sarkozy? Mercredi il "réunira 1 800 policiers et gendarmes pour adresser un «message fort au pays» sur la sécurité".

Donc qu'est ce qu'il a apprit des emeutes de 2005?
Que ça prend plus de policiers!

AYOYE! (beaucoup de chose dans ce ayoye)

Je suis vraiment prise entre mon sentiment que je ne veux pas que quelqu'un se fasse mal (ou se fasse faire très mal) et un autre sentiment familier qui veut que l'abcès pète pour construire quelquechose de neuf...
Là vous pouvez m'accuser de vouloir le beurre, l'argent du beurre et le cul de la fermière
Ça barde et j'ai l'impression que ça va barder encore plus... à suivre de très près...

Selon un représentant d'un syndicat de policiers, cité par l'Agence France Presse, « les braises couvent sous les cendres » depuis 2005 et la police ne peut à elle seule répondre aux « causes sociales de la situation dans les quartiers sensibles ».


(photo:Reuters)

lundi 26 novembre 2007

Mon cadeau de fête!

Fin des Conservateurs en Australie!

Ça c'était un beau cadeau! Harper a donc perdu son principal allié pour piétiner le protocole de Kyoto (qu'il a déjà traité de "complot socialiste" ne l'oublions pas). C'est surtout un beau cadeau parce qu'en suivant plein d'élections, nous nous rendons facilement compte que le monde occidental vire à droite. Voyons ce que les Travaillistes de Kevin Rudd (pour l'environnement, très tiède sur le sujet des troupes australiennes en Irak et encourageant les relations avec l'Asie) auront a apporter.

Malheureusement, un anniversaire ne dure qu'une journée;)

Ce qui m'a gâché mon "non-anniversaire" (Alice au Pays des merveilles quand tu nous tiens...)le Ministre des transports annonce que le droit de grève dans les transports en communs pourrait être aboli. Ok, c'est vrai il ne dit pas ça comme ça, il parle plutôt de le remplacer par une forme d'arbitrage.
Pas de panique, rien n'a encore été soumis au Conseil des ministres.
N'empêche que...
Le droit de grève a été donné aux travailleurs pour qu'ils aient, eux aussi, un poids non-négligeable dans le rapport de force qui les oppose au patrons lors d'un conflit de travail.
Si on remplace ça par un arbitrage qu'est ce que ça donne?
Ça donne que la population pourra tranquillement vacquer à ses occupations en toute quiétude pendant que les gens qui sont responsables de leurs transports seront obligés de s'assoir et de négocier. Sans rapport de force (du moins, pas de leur côté).

Je vais peut-être en surprendre quelques uns mais une grève ce n'est pas supposé être amusant. Ni pour ceux qui la font ni pour ceux qui la subissent. Les employés des transports en communs sont déterminants pour le bon fonctionnement d'une ville (surtout comme Montréal), alors plutôt que de les obliger a accepter des arrangements, plutôt que la population soit complice de ce manque de respect, elle devrait plutôt penser à tout ce qu'elle doit à ces travailleurs là et surtout au fait que de plus en plus les grèves sont tout ce qu'il reste à certains groupes pour s'exprimer.

Je ne dit pas que les travailleurs du transport en commun à Montréal sont des anges poussées par le zèle du travail (ouf!), je dis que restreindre les droits de grève pour lesquels les travailleurs se sont battus pour des bonnes raisons me semble un retour en arrière dangereux.

Ça aussi ça ne m'a pas semblé une bonne nouvelle... J'ai peur de leurs élections...

Et merci à tout ceux qui étaient là pour ma fête:) c'était malade!

vendredi 23 novembre 2007

Je me sens Canadienne...

Des professeurs d'université se sont rendus au parlement d'Ottawa, jeudi, pour convaincre les députés et les sénateurs de mettre en place des mesures pour améliorer la qualité et l'accessibilité aux études collégiales et universitaires.

Ces gens ont fait faire un sondage et les résultats m'ont beaucoup plu (sauf pour les pourcentages du Québec...). Je sais que les frais de scolarité sont plus élevés dans le reste du pays, il est donc plus facile pour eux de demander un gel ou une baisse, mais le principe reste le même: il faut améliorer l'accessibilité aux études post-secondaire. Je vous colle une partie du sondage mais vous pouvez facilement le retrouver au complet ici (pdf en anglais).

Cliquez dessus si vous ne voyez pas bien.

Le Québec est la province qui veut le plus dégeler les frais avec 28%!!! Aucune province n'a eu plus de 10% Aussi, entre baiser les frais et les geler, le Québec serait dans le camps de ceux qui veulent geler, quand même plus de gens ont choisi l'option "geler" qu'"augmenter", tout n'est pas perdu:).


Ici aussi je ne me suis pas sentie fière...il n'y a que le Québec et la Colombie-Britannique pour qui baisser la TPS (qui est une taxe à la CONSOMMATION!) est plus important que que d'utiliser cet argent pour baisser les frais de scolarité. Même les méchants Ontariens ont plus de solidarité que nous, à moins qu'ils ne se rendent compte, comme aux Maritimes mais pas pour les mêmes raisons:P que la scolarisation est la clé d'une économie autonome et créative.



Dans celui-là nous entrons dans la moyenne canadienne. Tout le monde trouve ça important d'augmenter la participation du fédéral à la condition que les provinces acceptent de réduire/geler leurs frais.

Maintenant ne m'embarquons pas dans le partage des responsabilités fédérales/provinciales, je deviens toute rouge et je crache. Mais tenons nous en à l'essentiel: le fédéral à les moyens mais pas les pouvoirs, le provincial à les pouvoirs mais peu de moyens (sauf pour les médecins, spécialistes ou non, et les infirmières pendant ce temps là? *siffle en regardant dans les airs*).

À propos de la manifestation d'hier: Radio-Can dit qu'ils étaient 1000, les Fédération disent qu'ils étaient 2500 et cyberpresse les descend à une centaine... La vérité? Hum moi je gage entre Radio-Can et les chiffres des Fédérations. De toute façon le chiffre me laisse songeuse. Les fédérations représentent beaucoup plus de gens, ils sont beaucoup mieux financés et pourtant...
Personnellement le lobbyisme ça ne me convient pas comme manière de lutter, tant mieux si eux le font (ça en prend) mais le simili silence qu'ils gardent depuis le début de la session ainsi que la molesse à mobiliser ne me fait pas les aimer beaucoup plus...
Anyway... yay pour les manifestants!:)

Et un petit bout de lettre en finissant, j'ai trouvé qu'elle réflétait bien l'incompréhension de ceux qui se font traiter de bébé gâtés (oui oui, je m'inclus):

Que s'est-il passé au Québec ces dernières années pour que, soudainement, la population ne veuille plus contribuer afin que l'éducation soit accessible à tous? Sur toutes les tribunes, on entend dire que les étudiants ne sont que des bébés gâtés et que les gens en ont assez de payer pour eux. Or n'est-ce pas le rapport Parent qui, pour justifier le financement du système d'éducation, affirmait en 1963: «Les bénéfices de l'éducation dépassent l'individu et la localité; le progrès de l'enseignement sert principalement les intérêts généraux de la société, de sorte qu'on peut et qu'on doit désormais considérer l'éducation comme une entreprise nationale.» À cette époque, on considérait l'éducation comme un bien national, un service public. [...]

jeudi 22 novembre 2007

1 semaine de grève, le bilan en images...

Tout en image, nous voici...

Avec nos rêves...

Avec nos espérances...

Ce n'est pas l'Utopie qui est dangereuse, car elle est indispensable à l'évolution.
C'est le dogmatisme, que certains utilisent pour maintenir leur pouvoir, leurs prérogatives et leur dominance. - Henri Laborit

À suivre...

"le pleuple instruit jamais ne sera vaincu"

Tempête de neige(?), UdeM et représentativité des AG

J'ai trouvé que ça nous rejoignait comme sujet.

Et dans un ordre d'idée pas si lointain...

Les deux tiers des étudiants de l'Université de Montréal s'opposent au dégel des droits de scolarité imposé par Québec

Ils nous invitent à la manifestation des fédérations demain. Il y a des chanceux qui vont avoir beaucoup de plaisir sous la neige!:P

MONTREAL, le 21 nov. /CNW Telbec/ - La Coalition des forces étudiantes nationales (CFEN) invite les médias et la population à assister à une grande manifestation étudiante qui aura lieu demain après-midi au centre-ville de Montréal. Sous le thème "Stoppons la hausse des frais ! Marchons pour l'Education !", la manifestation s'inscrit dans la foulée des actions étudiantes de l'automne et vise à combattre la hausse des frais de scolarité décrétée en juin dernier par le gouvernement libéral de Jean Charest.

Convaincus de l'importance de dénoncer les mesures gouvernementales actuelles et de l'urgence de proposer un nouveau projet pour l'avenir de l'éducation postsecondaire, des associations étudiantes indépendantes ainsi que d'autres, membres de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) et de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants section Québec (FCEE-Q) se sont réunies au sein de la Coalition des forces étudiantes nationale pour organiser cette grande manifestation.
En plus des traditionnels discours au départ et à l'arrivée, les porte-parole de la coalition tiendront un point de presse avant le départ de la marche.

Aide-mémoire :

Manifestation étudiante sous le thème "Stoppons la hausse des frais!Marchons pour l'Education !"

Lieu : Départ de la marche sur le Boulevard Maisonneuve entre les rues St-Denis et St-Hubert, Montréal.

Date : Jeudi le 22 novembre 2007
- Point de presse à 14h15
- Départ de la manifestation à 14h30

mercredi 21 novembre 2007

"Eux" et "nous"

*Trame musicale: Vivre libre ou mourir de Bérurier Noir (pas drôle...je me crinque toute seule)*

Je sais, l'AG était lundi midi, mais ça m'a prit tout ce temps là pour réfléchir et rationnaliser. Comme vous le savez, nous ne sommes plus en grève, voyez le vote pour la reconduction:

Pour : 412 Contre : 577 Abstention : 15
Rejetée à la majorité

Quand la grève générale illimitée a été votée le 6 novembre, nous sentions que nous nous étions fait avoir étant donné que l'AG n'avait pas été annoncée dans ce but. N'empêche, nous sommes tombées en grève et nous avons participé du mieux que notre horaire nous le permettait (je parle pour *Natacha* et pour moi ici). Nous avons diffusé la nouvelle et les revendications tant au niveau local (plan de redressement de l'UQÀM) qu'au niveau national (un réinvestissement massif en éducation, contre le dégel qui comme une étude du ministère de l'éducation rendue publique cet été le dit risque de faire baisser le nombre d'inscriptions), nous avons manifesté, empêché des cours de se faire, envahi le bureau de nos députés autant par notre personne que par nos téléphones, défendu le mouvement étudiant sur chaque tribune publique et blog qui était sur notre chemin, diffusé le message et les petits carrés partout où nous passions (métro, boulot même dodo si nous avions pu), dénoncé les violences policières, denoncé les débordements des étudiants... bref nous avons participé parce que même si l'AG du 6 novembre à tourné de manière douteuse, les faits sont les mêmes et nos revendications ne changent pas.

Nous avons vu des étudiants faire preuve de créativité (la classe avec bureau directement sur ste-Cath qui venait avec l'initiative de l'Université Populaire À Montréal, la mignone performance à Place des Arts, le "read-in" devant la BNQ et j'en passe), de solidarité (même les gens qui n'ont pas compris pourquoi nous étions contre le vandalisme étaient contents que nous soyions à la manifestation) mais surtout nous nous sommes vu être là tous pour les mêmes raisons. L'AFESH a voté sa grève générale illimitée toute seule le 6 novembre mais le jeudi le 15 nous étions 58 000 étudiants en grève! Il faut être de bien mauvaise foi pour dire qu'il ne s'est rien passé.Nous avons voté pour la reconduction de grève pour toutes les raisons mentionnées plus haut et pour toute la semaine qui vient de se passer (voir billets antérieurs).

Nous avons perdu, ça arrive. Nous sommes une démocratie et c'est la majorité qui décide.

Pourtant j'ai comme un goût amer dans la bouche.

Ce que j'ai entendu comme arguments contre:
-Les médias ne sont pas avec nous.
-Le Cégep du Vieux nous a nuit.
-La direction dit qu'on boycotte, pas qu'on grève.
-Un policier c'est fait pour servir les gens faique si y'en a qui se font tabasser ils courrent après.
-Vous avez voté la grève dans notre dos.
-C'est toujours une minorité qui décide pour une majorité.

Je pense que c'est pour ça que j'ai un goût amer dans la bouche... où sont les contre-arguments sur nos revendication? Où est le débat sur LE COEUR DU PROBLÈME?

Premièrement je jette le blâme sur l'AG du 6 novembre. C'est entièrement vrai qu'une poignée de membres ont choisi pour la majorité, c'est vrai que ce n'était pas l'ordre du jour commandé et que la grève générale illimité est tombée de nulle part.C'est la preuve qu'une AG peut virer n'importe comment tout dépendant de la volonté des membres qui y assistent, c'est la preuve que C'EST IMPORTANT DE VOUS POINTER PARCE QU'IL S'AGIT DE VOTRE VIE VOUS N'AVEZ PAS LE DROIT DE BLÂMER LES AUTRES POUR VOTRE PROPRE INACTION.
Lundi en sortant de mon cours du matin et en courant à l'AG je demande à une fille de mon cours que je sais qui est en sc. humaines "vas-tu à l'AG?", elle m'a regardé comme si je lui avait demandé si elle orgasmait en écrasant des chatons nés prématurément (ayoye je pense que je lis trop Anne Archet:P) et m'a répondu: "ben là! J'ai un cours cet après-midi". "Je sais, moi aussi (nous avons le même cours, en plus avec Corbo)" et toujours avec la même face de méprit elle fini avec "pfff! je manquerais certainement pas un cours pour ça". Et bien sèche! Laisses toi mener par les décisions des autres pendant que tu regardes la profondeur de ton nombril!(ouf je l'avais vraiment sur le coeur ça... ben non j'ai pas dit ça, je suis juste partie;) )
Il est là mon point. Ils chiâlent que les décisions se prennent QUAND ILS NE SONT PAS LÀ! Est-ce-que quelqu'un les empêche d'entrer? Est-ce-que quelqu'un cache la tenue des AG? Le local? Niet! Ils décident de leur propre chef de ne pas venir, comment peuvent-ils accuser ceux qui sont là de vouloir AGIR? Qu'ils me le disent sans rire.
Donc ils pouvaient être contre, mais ce n'est pas de la faute des revendications! Une grande partie de ceux qui étaient contre la reconduction ont parlé de cette AG du 6. Ils étaient insultés (on le serait à moins), mais à la place de retenir que justement un moyen de ne pas se faire avoir c'est d'y aller ils ont retenu que parce que leur orgeuil avait été piqué il fallait tout arrêter.

Deuxièmement, j'accuse le "vous". Je m'explique; beaucoup de ceux qui ont prit le micro et qui étaient contre la grève regardaient l'assemblée en utilisant le "vous". Pourtant nous sommes l'assemblée ensemble, qui prend ses décision ensemble (avec les heures que ça prend). Je ne suis donc pas gênée de dire: "Nous ne sommes plus en grève", bien que j'ai voté pour la reconduction. L'assemblée à choisi démocratiquement de ne pas reconduire cette grève, et bien soit, c'est la vie, la démocratie a parlé. Dire "vous" en parlant de l'ensemble duquel nous faisons tous partie est non seulement insultant au niveau de la légitimation de l'assemblée mais doit être foutrement frustrant pour la personne qui s'exprime ainsi. C'est le seul endroit où elle peut débattre et elle se met dehors elle-même... pas facile...

Troisièmement j'accuse la docilité de certains qui résulte d'une mauvaise connaissance de leur droits. Nous sommes une association tout ce qu'il y a de légal, ayant légalement le droit de prendre les mesures que l'assemblée décide. Notre grève était légale, et le fait que la direction en parle comme d'un boycott, appuyé par des étudiants mal informés, est une tentative de délégitimer nos actions. Cette tournure de langage me laisse d'ailleurs croire que la direction avait pas mal plus peur qu'elle ne le disait.

Quatrièment, j'accuse le fait que certains ne se sont fiés qu'au médias et aux messages de la direction. Oui il y a eu de la casse et des arrestations au Vieux, oui il y a eu des arrestations à l'UQÀM, mais je suis prête à parier que ceux qui se servent de cet argument pour vouloir freiner le mouvement n'étaient pas là. Nous avons déjà parlé du réel talent des policiers à crinquer des gens déjà crinqués et de la prise de position répressive de l'Université et du Cégep en question. Brassez ça avec des manifestants qui croyaient pouvoir s'installer pacifiquement dans un lieu qu'on dit à eux,et voilà... je suis sure que vous me suivez. Néanmoins j'ai toujours déploré la violence quelle qu'elle soit, mais je ne laisserai pas des débordements des deux côtés empiéter sur le message à retenir.

Il est donc là mon goût amer... l'assemblée à voté contre, mais pas contre les revendications.
Combien de fois j'ai entendu: "Ben moi aussi je suis pour les revendications mais pas pour la grève, j'aimerais ça trouver un autre moyen mais je sais pas lequel..."
Nous serions tous super content de revendiquer sans grèver,mais quelles solutions ces gens ont apporté, un gros rien (appart une fille qui voulait qu'on ne paye pas notre session d'hiver...j'ai des petites nouvelles pour elle, si ce n'est pas une action que TOUT LE MONDE fait (ce qui serait surprenant)et bien nous allons juste nous retrouver sans notes sur notre bulletin... tant de travail pour rien).

Beaucoup sont sortis défaits (littéralement) de l'AG. J'ai même entendu :"Je me sens comme un Palestinen, le seul moyen qu'il me reste pour me faire entendre c'est les bombes", et ça m'a fait penser à tous ceux que j'accusais de mal communiquer (vandalisme et Cie). Peut-être que eux non plus ne voient rien d'autre, ce qui n'excuse en rien les gestes commis, mais qui aurait pu donner un petit indice aux directions, aux médias, à la population: "ils ne savent plus comment le dire, il faudrait peut-être s'assoir avec eux?"

Mes moments forts: -Quand un étudiant français a prit le micro pour dire que dans son université en France il n'avait même pas ce moyen démocratique pour prendre les décision (l'AG) et qu'il n'en revenait pas du pouvoir que nous avons mais que nous ne prenons pas.
-Quand la petite madame étudiante française assise derrière nous a dit (après que le vote de grève soit battu) toute ébahie: "j'ai quitté la France parce que les pays occidentaux d'Europe ont un problème de droite et je pensais vraiment trouver un autre discours au Québec".
Mes moments bof: -Quand le même dude qui nous criait de "monter au net" lors de l'AG du 6 a recommencé à crier à ceux qui étaient insultés de s'être fait passer une grève générale illimitée:"ce qui est arrivé est déplorable, mais vous êtes en train de vous faire voler! Un vol c'est rien comparé à une action juste déplorable"...Comment se tirer dans le pied...
-Quand j'entendais "vous"... c'était vraiment bof.


Notes: -Lors du "chahutage" de Corbo lundi le 12 il y a eu trois arrestations. Trois personnes qui ont été libérées tout de suite après sans retenir aucune charge... après ça venez me dire que les policier ne font que leur travail...
-Il y a eu deux avis de motion à la fin de l'AG:Que le quorum d’une assemblée générale de grève ou de reconduction de grève soit fixé à 15% des membres
de l’AFESH, et que tout vote de grève soit pris par scrutin secret d’une semaine et qu’un scrutin secret d’une semaine doive être pris pour revenir sur ces dispositions. Pour l'instant ce sont des avis de motion, il faut que nous votions "pour" au cours d'une prochaine assemblée. Je suis vraiment curieuse de savoir si les gens qui se sont sentis lèsés le 6 (ce qui explique ces deux avis) vont se pointer pour voter...
Scrutin secret? Pourquoi? à l'âge que nous avons il y en a encore qui se font influancer par le vote de leurs ti-amis?

-Il y a une manifestation nationale organisée par la FEUQ ce jeudi. Ils partent du parc Émilie-Gemelin (métro Berri-UQÀM). Ne nous cherchez pas, nous n'y seront pas, nous ne sommes plus en grève, donc pas de temps pour marcher (des 15 pages ça ne se pond pas tout seul:P)

Si vous croyez que nous allons arrêter d'en parler parce que nous ne sommes plus en grève, vous êtes aussi naïfs que nous dans nos pires moments... nous avons encore des choses a hurler, des gens à convaincre, des débats à ouvrir.

mardi 20 novembre 2007

Salon du livre et découvertes

J'aime beaucoup faire un tour au salon du livre. Pour moi qui n'achète ses livres que dans les places genre "Colisé du livre" et bien l'odeur de livre neuf partout me fait frémir les narines.J'en profite pour acheter des ouvrages que je n'aurais jamais penser acheter. Des éditions spéciales, des bds et même des livres autographiés (ouin... ils m'ont piégé;) ).

Je sais, je paye pour entrer dans une place où je repaye pour les livres, mais ça ne me dérange pas. Je paye pour l'ambiance, pour le plaisir des découvertes, pour rigoler avec des auteurs, pour la promenade sur le tapis, pour me vider l'esprit. Je considère avoir une relation privilégiée avec la lecture. Dans une famille où la lecture n'était pas une activité encouragée, dans une vie nomade qui fait que j'ai connu au dessus d'une dizaine d'écoles, les livres m'ont sauvée du découragement. Les livres m'ont aidée à me démarquer à l'adolescence, à ne pas avoir peur d'aller à contre-courant. À l'âge adulte, ils restent un oasis, ma paix personnelle et un bonheur à partager avec ceux que j'aime.

Bref lire c'est cool:D

Donc, nos acquisitions de cette année:

- Nous avons croisé Zachary Richard avec un livre pour enfant placé devant lui. Il nous a gentiment expliqué que c'était les histoires qu'il racontait à sa fille et que cette dernière a voulu illustrer. Ma soeur attendant un heureux évènement et étant une fan de Richard, nous lui avons acheté le dernier livre:L'histoire de Télesphore et 'Tit Edvard dans le grand Nord .
2 gentils personnages cajun se retrouvent au Québec. Je n'ai pas fini de le lire mais je trouve ça très stéréotypé. Les castors parlent avec un accent assez prononcé et Monsieur est actif et commande à Madame qui elle est très passive (la féministe en moi a tiqué). L'auteur disait que ça tournait autour d'un désatre écologique au Québec que les personnages aidés de leurs amis devaient régler.

-Treize nouvelles vaudou de Gary Victor. J'ai entendu parler de l'auteur souvent, j'ai hâte de le lire.

-Batailles de R.G. Grant. Un magnifique livre illustré sur les différentes batailles depuis l'antiquité jusqu'aux années 2000. Ça fait 3 jours qu'il ne quitte pas le salon, j'ai toujours le nez dedant, comme tout le monde qui entre chez moi;).

-Red Ketchup, La vie en rouge de Godbout et Fournier. Adolescente je le lisais dans "Safarir", je l'ai montré à mon doux et il a adoré l'humour vraiment trash.

-Mon coup de coeur personnel: Bologne, conte en 3 actes symphoniques de Pascal Blanchet. J'ai été frappée par la qualité des dessins, dont j'ai été vendue au style immédiatement.Frappée aussi par la couleur, j'adore! Agréablement suprise de savoir que c'était son troisième. À chaque début d'acte il donne un décor et une orchestration pour nous mettre dans l'ambiance. À la fin il nous donnes même la discographie suggérée pour aller avec les différentes scènes, avec des noms vraiment obscurs (du moins pour moi, mes excuses aux mélomanes instruits) genre "Prokofiev", "Shostakovich" ou "Kurt Weill". Une chance qu'à moment donné c'est écrit "Chopin" sinon je me serait trouvée plus qu'analphabète musicale:P. L'histoire est sans espoir (comme je les aime) mais je me suis découvert un nouveau dessinateur préféré. À la caisse il m'a demandé si je voulais une dédicace étant donné qu'il était l'auteur de tout ce qui me faisait pousser des "wow! Hein? Méga!" devant l'étalage. Il est très gentil et nous a bien fait rire. J'ai bien aimé que la bd soit enveloppée dans du papier de boucherie... sérieusement sous le charme.

Son site

L'AG d'hier? Ouf... plus tard... là ça me fait encore souffrir...

L'arme qui tue

Je parle du Taser.

Oui c'est une arme.
Oui elle tue.

Attention au vidéo de la mort de Dziekanski, moi j'ai eu les larmes aux yeux.

Il n'était pas armé.
Il n'était pas dangereux
Et surtout... ils étaient 4 policiers! QUATRE!
QUATRE!
Quatre personnes avec une FORMATION pour ce genre de situation là.
Mais j'ai l'impression que la qualité de leur formation se perd avec la facilité de la distance et de la gachette

Ben oui c'est facile maitriser quelqu'un en lui envoyant une décharge meurtrière.

Je pensais que cette arme là était utile en cas de situation extrème. Ils avaient peur de quoi? Qu'un d'entre eux se casse un ongle?

La Colombie-Britannique va faire une enquête publique.
Ça ne rammènera pas le pauvre homme à la vie...

Mais déjà, quelques centaines de décès ont suivi l'utilisation du Taser aux États-Unis et au Canada. Le Taser est maintenant utilisé chez une plus grande population de sujets chez qui l'on se doit de tenir compte d'une susceptibilité accrue aux complications médicales.

On assiste même à une dérive, à une banalisation de l'emploi du Taser. Certains policiers ont utilisé le Taser chez des sujets désarmés, non agressifs, plaqués au sol comme à Vancouver. Au Québec, le Sous-comité consultatif permanent en emploi de la force (SCCPEF) utilise le terme plutôt inoffensif de «dispositif à impulsion» pour désigner une arme électrique qui peut être mortelle chez des sujets susceptibles aux arythmies.

Les corps policiers ont appris à encadrer l'utilisation des armes à feu qui sont beaucoup plus dangereuses que les armes électriques. Ils doivent maintenant apprendre à encadrer l'utilisation de ces armes électriques pour lesquelles Amnistie internationale déplore l'absence d'études scientifiques indépendantes et demande présentement un moratoire. (Pierre Savard, professeur à l'Institut de génie biomédical de l'École polytechnique de Montréal)
ici

L'AG d'hier? Plus on en parlera plus tard...

vendredi 16 novembre 2007

Québec Solidaire et la CSQ prennent position

MONTRÉAL, le 15 nov. - En accord avec les revendications étudiantes, Québec solidaire s'oppose au dégel des frais de scolarité et exige un réinvestissement digne de ce nom en éducation postsecondaire. "Le dégel des droits de scolarité freinera l'accessibilité aux études postsecondaires. Le Ministère de l'Éducation ne dit pas autre chose dans une étude rendue publique il y a quelques jours. Québec solidaire renvoie donc Mme Courchesne à ses devoirs : qu'elle relise l'étude en question et en tire les conséquences nécessaires" affirme la co-porte-parole de Québec solidaire Françoise David. "À Québec solidaire, nous proposons de réduire progressivement les frais de scolarité afin de parvenir à terme à une gratuité scolaire réelle" ajoute Françoise David.

La situation de précarité que vit présentement l'UQAM est symptomatique du sous-financement chronique dont souffre tout le réseau postsecondaire. Le dernier rapport du Vérificateur général indique que si rien n'est fait, les missions premières de l'UQAM que sont l'enseignement et la recherche sont en péril. "Québec solidaire demande au gouvernement de donner les moyens à l'UQAM d'être la grande université publique qu'elle doit être : ouverte sur la société civile, démocratique, accessible et audacieuse" indique Jonathan Vallée-Payette, porte-parole de Québec solidaire en matière d'éducation.

Par ailleurs, Québec solidaire s'inquiète de la vigueur des interventions policières qui ont eu lieu à l'UQAM et au Cégep du Vieux-Montréal. "Bien sûr, ces établissements s'assurent de la sécurité de leur personnel et de leurs biens. Cependant, nous appelons les directions à éviter toute attitude répressive. Personne n'a intérêt à ce que le climat de méfiance réciproque et de cloisonnement entre les instances universitaires et étudiantes ne perdure" affirme Jonathan Vallée-Payette.

Francis Boucher
Communications
Québec solidaire
514-710-0466
francis.boucher@quebecsolidaire.net


Et à propos de la manifestation d'hier ainsi que de nos revendications:

MONTREAL, le 15 nov. /CNW Telbec/ - La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) appuie les étudiantes et les étudiants qui manifestent aujourd'hui pour le droit à une éducation gratuite, publique et de qualité. "Il faut cesser de voir l'éducation comme une dépense, car c'est un investissement pour la société. Nous déplorons le sous-financement postsecondaire supérieur et nous dénonçons la hausse des frais de scolarité qui représente un frein à l'accessibilité aux études supérieures et porte atteinte au droit à l'éducation", de dire le président de la CSQ, Réjean Parent. Pour la CSQ, il est malhonnête d'invoquer les faibles coûts des droits de scolarité universitaire au Québec en comparaison de ceux des autres provinces pour augmenter les frais et justifier un désengagement de l'Etat. Ce n'est pas en haussant les frais que les gouvernements régleront les problèmes de sous-financement.

Pour la CSQ, le financement public est essentiel à la réalisation de la mission publique de l'éducation portée par l'ensemble des établissements du Québec, tout ordre d'enseignement confondu et doit garantir l'accessibilité aux études postsecondaires.

La CSQ déplore aussi que certaines administrations collégiales aient brandi le spectre de la loi 43 pour empêcher le droit de grève bien légitime aux associations étudiantes alors que tout le monde sait que cette loi inique s'adresse aux employés du secteur public. "C'est un affront à l'intelligence des étudiantes et des étudiants, et, ceux qui ont recours à cet argument devraient avoir honte de le faire", de conclure Réjean Parent.

Profil de la CSQ

La CSQ représente quelque 155 000 membres, dont plus de 100 000 dans le secteur public, la grande majorité dans le secteur de l'éducation. Elle est présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.

Renseignements: Marjolaine Perreault, Attachée de presse CSQ, Tél. cell.: (514) 235-5082, Perreault.marjolaine@csq.qc.net


J'étais pas supposée décrocher? Ouf ça va me prendre une cure de désintox on dirait... :P

Le peuple instruit jamais ne sera vaincu!


C'était vraiment bien. Il pleuvait mais on était en feu:D.

En fait je mens, tout a merveilleusement bien été (c'est vrai que tout le monde était en feu) mais quand mon humeur a été assombrie par des gestes que je ne peux que condamner... elle l'a salement été...

Voici plus de 1000 mots pour le feu:






Note: c'était vraiment cool de voir des pancartes en anglais. ça faisait vraiment penser que le principe touchait tout le monde. C'était moins cool de voir des collégiens de Dawson (je peux me tromper mais je crois que ce sont les seuls anglos en grève?) déguisés en bière (canette et sa copine bouteille), mais bon... il y a des gens avec des manières de communiquer douteuses partout.

En parlant de manières de communiquer douteuses...

-Sortir du Tim Horton, avoir prit du retard dans la marche, se retrouver au bout de la ligne avec les clowns tampons et la ligne de policiers en bicyclette. Voir un clown se faire rentrer dans les jambes (pas vite, juste pour gosser) en se faisant dire par le policier: "toi [en parlant de son habit de clown j'imagine] t'étais mon cauchemard de jeunesse, mon CAUCHEMARD! hahaha [rire genre "diabolique"... humour?]".
-Trouver ça cr******** ordinaire.
-Trouver ça étrange aussi...

-En courant pour rattraper ma tite gang, se faire dire fort par un policier:"vous avez dont ben du temps à perdre!"
-Hurler un condensé de nos revendications (je sais je n'aurais pas du craquer)
-Être découragée de la connerie humaine.

-Attendre une amie qui est allée jetter ses déchets, remarquer que plein de dudes avec foulards et capuchons s'attroupent et d'autres spectateurs/manifestants les entourent. Ils frappent dans les vitres de l'immeuble à un rythme régulier, mais rien qui puisse me faire penser que ça va déborder, le bruit est même quelquechose de recherché.
-(Est-ce-que nous avons déjà parlé de ma naïveté?)
-"AH NON!" (Voir qu'un foulard/capuchon est en train d'écrire "GRÈVE" sur l'immeuble en aérosol)
-Hurler de se montrer le visage, d'assumer leurs actes!
-Dispersion des foulards/cagoules dans la foule sous nos cris de militants offensés à qui ont venait de violer leur cause (évidement je n'étais pas seule...mais nous étions 3:( (oui oui, 3)
-Se faire rentrer dedant verbalement par les spectateurs/manifestants qui jubilaient tellement de voir des anonymes briser le bien public, qu'ils se sont senti obligés de nous engueuler pour prendre la défense de ceux qui s'éclipsaient silencieusement (mais à quoi nous attendions-nous de la part de gens qui se cachent le visage pour agir? Nous nous attendions vraiment à ce qu'il se défendent eux-même? Maudite naïveté qui ne nous lâche pas)
-Hurler que je n'allais pas rester silencieuse devant le pervertissement de notre message
-Nous faire dire: "ce n'est pas tout le monde qui est obligé de militer comme toi, il y en a qui ont le droit de s'exprimer comme ils veulent" (c'est vrai dans le fond...nous allons à l'université pour nous instruire, pourquoi ne pas militer en détruisant? C'est vraiment logique), "ben c'est sur qu'ils ne montreront pas leur face, ils vont se faire arrêter!", "Cr*** t'as vraiment des valeurs retardées, es-tu chrétienne?" (celle-là j'avoue que je l'ai rit), "pfff! ton gros bon sens (ce que je disais prôner) c'est une valeur du siècle dernier (ah oui? Il y avait une date d'expiration?), etc. .
-Sentir mon humeur et mon envie militante se dégonfler
-Partir rendue au regroupement de Place des Arts.
-Avoir envie de brûler mes carrés rouges.



Je pense que tout revient à ce slogan que nous scandions avec tellement d'ardeur: "LE PEUPLE INSTRUIT, JAMAIS NE SERA VAINCU!".
Nous sommes à l'université, au cégep. Nous nous levons pour nos intellect et notre futur. Nous sommes les professionels et les intellectuels de demain, ceux qui aujourd'hui sont dans le système d'éducation, ceux qui aujourd'hui ont la vision et l'écoeurantite aïgue pour changer les choses.
Nous nous disons "instruits" et nous allons barbouiller des immeubles avec de la peinture... Nous avons le pouvoir des mots et de plus en plus, celui du nombre, je crois donc qu'il est temps de nous débarraser de ces gestes enfantins.

Comprenez-moi bien, moi aussi je voulais faire un maximum de bruit devant l'immeuble où sont les bureaux de Charest (c'est là où l'incident s'est produit), j'étais prête à tapper sur les fenêtre en rythme infernal, à amener les mégaphones et hurler dans la porte ouverte, ou l'inverse, amener des feuilles de plywood et les mettre sur les grosses vitres (le PM ne veut rien voir et bien nous allons l'illustrer! Et ne me dites pas qu'il état à QC, c'est le geste qui compte) ou juste m'assoir et attendre, chanter, danser.... même aller investir son "déjeuner-causerie" de lundi midi sur le sujet "un nouvel espace économique pour le Québec" mais du barbouillage? jamais. Surtout que je ne suis pas dupe, je vois bien que ça aurait été beaucoup plus loin que ça si les 3 enragées que nous étions ne s'en seraient pas mêlées. Et pour ceux qui m'ont craché haineusement "c'est juste de la peinture!" et bien je répondais que l'important c'est le principe et j'ajouterais même ici que c'est mes taxes et impôts (parce que oui je paye des impôts) qui payent le nettoyage de leur conneries. *Natacha* m'a bien fait rire quand elle m'a dit un jour: "Charest c'est vraiment le pire de nos employés!", mais elle a raison. C'est nous qui payons l'État ET le gouvernement. Si ce qu'ils font ne me plait pas (et ici c'est un euphémisme) je me lève et je le dis, nous nous regroupons et nous le disons, et moins les médias et le gouvernement et parlent (comme dans ce cas-ci) plus il faut rugir fort. Je ne vais pas aller me tirer dans le pied en vandalisant (des dégâts que les citoyens payent après,bravo pour le capital de sympathie!).

Pour ce qui est des foulards/capuchons: Personnellement dans une manifestation je ne porte quelque chose dans le visage que pour trois raisons:
-Le froid
-Le poivre
-Le gaz lacrymogène
L'anonymat pour moi est honteux quand nous voulons soutenir une cause. Je n'ai pas peur de montrer mon visage, je suis fière de ce que je défends et si il faut que j'en paye les pots cassés et bien soit.
Si il ne veulent pas se faire arrêter par la police (qui est pas mal plus baveuse qu'elle devrait l'être dans ce genre de situation) et bien qu'ils n'agissent pas de manière à l'être.
Dans d'autres évènements je me suis fait injurier par des policiers, mon ex s'est fait matraqué, il y en a un qui a essayer de péter mon appareil photo, mon sac à dos a arraché parce que un essayait de me pogner par le sac... bref, je ne suis pas le genre qui s'en va quand le grabuge commence, certainement pas quand c'est les policiers qui se pompent et qui pompent les manifestants.
Mais jamais je ne vais accepter de cautionner des actes de vandalisme, jamais!
Surtout que quand ça vient de ta propre équipe... tu te sens sale.

Voici mes trois étoiles de trucs dit à ma "sale traitresse" de personne:
-Ben là! T'étais prête à donner des coups dans les fenêtres mais pas à les péter? C'est quoi la différance? (et il était sérieux!)
-Ce que tu fais c'est la même affaire que l'autre jour au Vieux [Cégep du Vieux-Montréal],mon ami essayait de se sauver d'un policier quand une gang de 10 hippies l'on tenu pendant qu'un policier le frappait et qu'il lui a pété un bras (permettez moi d'être septique)
-T'as vraiment des valeurs du siècle dernier! (on m'a toujours dit un peu vieux jeu...)

Après le dégonflement suit la résistance. Bref, ça ne me tente plus.
Ça a l'air snob mais je vais le dire quand même; 100$ de plus par année pour ma scolarité ça ne me cause aucun problème budgetaire. 50$, je dépense ça aussi facilement que cligner des yeux (non pas d'aide parentale depuis près de 10 ans, et non pas besoin de prêts et bourses, je vous ai aussi dit que je paye de l'impôt, mais pas d'auto et pas beaucoup de temps de dépenser quand je suis toujours dans mes livres). Alors pourquoi je me bats? Pour le PRINCIPE. Parce que les médias et le gouvernement se plaisent à dire 50$ mais dans les faits nous parlons de 500$ en 5 ans. C'est loin d'être la même chose. Parce que le gouvernement ne passe pas de contrat avec les étudiants et que si ça lui plait il peut augmenter plus dans 2 ans pour rejoindre cette fameuse moyenne canadienne. Parce que cette mentalité de "faut prendre des jobs pour remplir les trous que les entreprises veulent" me pue au nez.
Parce que l'éducation rend créatif et libre. Parce que des gens talentueux et motivés pourraient trouver leur voie et donner du travail à d'autres. Parce que nous avons besoin de nouveaux domaines, de nouveaux penseurs, et qu'il faut donc repenser notre façon d'éduquer.

Mais ça m'a découragée de me faire crier des noms.

Donc je prend un break, je vais aller à mon AG de lundi midi (donc pas de déjeuner-causerie avec Charest;)...) et je vais voir si je vote pour une reconduction de grève, nous allons voir ce qu'ils ont a dire.
Moi j'ai des lectures et des travaux qui ont attendus depuis pas mal trop longtemps. J'ai assez donné pour me faire vomir en pleine face.

Intérressant: Le procès des Baby Boomers:"Les baby-boomers laissent-ils derrière eux une terre brûlée après s’être payé un méchant party?"

Note finale: Je dénonce la direction de l'UQÀM et celle du Cégep du Vieux-Montréal pour ne pas avoir voulu s'entendre avec les manifestants qui étaient là en paix, et d'avoir mit le feu aux poudres en appelant les forces policières plusieurs fois dans la semaine. Moi j'appelle ça de la répression.

Ajout à 17:20
*Natacha* est passée dans le journal! Fallait bien que ce soit dans le journal de Montréal, elle qui l'aime tendrement... ;)

jeudi 15 novembre 2007

Combien grèvent?

En grève le 14 novembre : 42 875 (26 associations)
- En grève le 15 novembre : 58 390 (38 associations)
- En grève le 16 novembre : 38 347 (20 associations)

WOW! on est vraiment plus à tous les jours.

Association facultaire étudiante des sciences humaines de l’UQAM (AFESH-UQAM)
Association facultaire étudiante des arts de l’UQAM (AFÉA-UQAM)
Association facultaire étudiante des langues et communications de l’UQAM (AFELLC-UQAM)
Association facultaire de science politique et droit de l’UQAM (AFESPED-UQAM)
Association étudiante du secteur des sciences de l’UQAM (AESSUQAM)
Association des étudiants et étudiantes de science politique de l’Université Laval (AÉÉSPUL)
Association étudiante du module de sciences sociales de l’UQO (AEMSS-UQO)
Association générale des étudiantes et étudiants en théatre de l’Université Laval (AGÉÉTUL)
Regroupement des étudiants de sociologie de l’Université Laval (RÉSUL)
Association des étudiantes et étudiants en anthropologie de l’Université Laval (AÉÉA-UL)
Association générale des étudiants et étudiantes prégradué-e-s en philosophie de l’Université Laval (AGEEPP-UL)
Association générale étudiante du Cégep de Drummondville (AGECD)
Regroupement des étudiantes et étudiants de travail social de l’UQO (REETS-UQO)
Association générale étudiante du Cégep du Vieux-Montréal (AGECVM)
Association générale des étudiantes et étudiants du Cégep Lanaudière à Terrebonne
Association étudiante de sociologie de 2e et 3e cycle de l’Université Laval (ACCES-UL)
Regroupement des étudiantes et étudiants de sociologie de l’Université de Montréal (RÉÉSUM)
Association étudiante en anthropologie de l’Université de Montraél (AÉAUM)
Dawson Student Union (DSU)
Association des étudiants chercheurs en philosophie de l’Université Laval (AECP-UL)
Association de créations et d’études littéraires de l’Université Laval (ACÉLUL)
Association des étudiants et étudiants en histoire de l’Université Laval (AÉÉH-UL)
Mouvement des étudiants de service social de l’Université Laval (MÉSSUL)
Syndicat étudiant du Cégep Marie-Victorin (SECMV)
Association étudiante en histoire de l’art de l’Université Laval (AÉHA-UL)
Association étudiante en sciences historiques et études patrimoniales de l’Université Laval (AÉSCHEP-UL)
Association étudiante du Cégep de Saint-Laurent (AECSL)
Association générale étudiante des sciences de l’Université Sherbrooke (AGES)
Association des étudiants en sociologie et anthropologie de l’UQAC (AESA-UQAC)
Association des étudiants et étudiantes au premier cycle en psychologie de l’Université Laval (AEEPCPUL)
Association des étudiants en science politique et coopération internationale de l’UQAC (AESPCI-UQAC)
Association générale des étudiants et étudiantes de service social de l’Université de Sherbrooke (AGEESSUS)
Regroupement des étudiants du diplôme d’étude politique de l’Université de Sherbrooke (REDEPUS)
Association générale du Cégep François-Xavier Garneau (AGECFXG)
Association générale des étudiantes et étudiants du Cégep La Pocatière (AGEECLP)
Association générale des étudiants de la faculté de lettres et sciences humaines de l’Université de Sherbrooke (AGEFLESH)
Association étudiante en arts de l’UQAC (AÉA-UQAC)
Association étudiante en philosophie de l’Université de Montréal (AÉPUM)

mercredi 14 novembre 2007

Cégep du Vieux...

Par rapport à ce qui s'est passé au cégep du Vieux-Montréal (fallait ben eux pour être crinqués de même:P... on les aime beaucoup quand même), les professeurs dénoncent l'attitude de la direction et s'en dissocient totalement:
MONTREAL, le 14 nov. /CNW Telbec/ - Réunis en assemblée générale, les professeurs du Cégep du Vieux-Montréal dénoncent la façon irresponsable et irrespectueuse dont la direction a géré la situation survenue hier soir. A l'unanimité, les représentants de tous les corps d'emploi du collège avaient recommandé à la direction du cégep d'accepter le "bed-in" projeté par lesétudiants dans le cadre de leurs revendications légitimes, pour éviter toute confrontation. La décision précipitée de la direction du Cégep du Vieux-Montréal de faire investir le groupe d'étudiants par l'escouade anti-émeute va à l'encontre de notre projet éducatif, qui prône une approche humaniste et citoyenne face aux enjeux sociaux.

Renseignements: Jean-Marc Petit, président, Syndicat des professeurs du CVM-CSN, (514) 843-8884


Ça fait un petit velour dans mon petit coeur.

Mais bon, il fallait que les étudiants réagissent quand même donc:

Ce soir 14 novembre 22:30: PArc Émilie-Gamelin (Carré Berri)
Manifestation contre la brutalité policière.
"Venez manifester votre dégoût de la répression policière des derniers jours à l'UQAM et au CÉGEP du Vieux-Montréal."

C'est platte que je travaille cette nuit:( J'aime les manifestations le soir... mais ça reste à voir... pas sure que ça va se passer dans le calme et la paix comme lundi soir...

Nos élus...

J'ai fait de la participation passive de grève aujourd'hui;).

C'est à dire que j'ai appelé le bureau de mon député de circonscription, Martin Lemay. J'habite dans la même circonscription où se trouve l'UQÀM donc il est directement concerné, du moins par la responsabilité qu'il a envers les citoyens.

Je suis tombée sur une secrétaire qui avait l'air tellement ébahie par ma question ("est-ce-que M. le député sait qu'il y a une grève de 20 000 étudiants dans sa circonscription?, qu'il y a eu plusieurs manifestation et des arrestation? Que les citoyens qui habitent le secteur aimeraient bien qu'il prenne position?"), on aurait juré que je venais de lui dire que j'était une extra-terrestre à la solde des fédéralistes.

Sa réponse? : "euh... je suis sure qu'il en parle avec ses collègues".

Et là, pauvre elle, je commence à la pilonner avec la responsabilité de député envers les gens qu'il représente (même si ils n'ont pas voté pour lui)... elle était vraiment contente quand j'ai raccroché je pense... mais bon elle a dit qu'elle allait faire le message.
Reste que j'ai comme un doute... je pense qu'il va falloir faire un commando "êtes-vous au courant ou vous aimez vous boucher les oreilles?" demain avant la marche. Son bureau est proche de l'UQÀM en plus.

Je sais...c'est délicat. Parce que mon député est membre du PQ et ce parti ne veut pas se positionner présentement sur le point de la grève étudiante parce qu'ils ne sont pas en force et parce qu'ils aimeraient bien reprendre le sujet aux prochaines élections. Mais je le crois profondément quand je dis qu'un représentant élu est là pour représenter la population d'un territoire donné.

Bon je vous donne quand même la carte électorale, au cas où vous ne sachiez pas dans quelle circonscription vous vous trouve, ainsi que la liste des députés. Allez-y cherchez le votre et demandez lui de prendre position. Un email suffit si vous êtes trop gênés pour appeler;).

Dans la même veine, j'ai posé une question au PM. Rien d'haineux (je sais ça vous décoit) juste un petit: " hier nous étions 18 000 en grève, aujourd'hui nous sommes 26 704 (17 associations), et demain nous serons 31 125 (19 associations). Le saviez-vous?

Je vous encourage donc, par le lien ci-dessus, à écrire au PM, juste pour savoir pourquoi autant de silence... ou ce que vous voulez dans le fond.

Wow! *Natacha* vient de m'appeler à la seconde pour me dire qu'elle est allée au bureau de sa député (Louise Harel) pour lui demander quand est-ce-qu'elle avait l'intention de se positionner.
La personne qui lui a répondu lui a dit qu'ils n'avaient reçu qu'un seul email posant la même question et maintenant elle qui se pointe.
2 personnes dans toute leur circonscription pour demander à l'élue de se positionner...
2...

ouf! Ils avaient vraiment besoin d'être plein pour empêcher Corcbo de rentrer dans son cours mais quand c'est le temps de demander des comptes aux GENS QUI ONT UN POIDS DANS LA POPULATION ET LES MÉDIAS, silence. Pas un c**** qui a prit les moyens que nous avons présentement pour chiâler.

Je suis pour les actions directes perturbatrices (mais pas la violence qu'elle soit physique ou verbale), je suis pour les manifestations (même en pleine nuit;) ), pour hurler dans la rue, passer des carrés rouges à la planète entière. Mais bordel faut prendre TOUS les moyens! C'est pas parce qu'ils se sentent en révolution que l'État et le gouvernement n'existe plus. Soyons perturbateurs, arrangeons-nous pour se faire entendre, remplissons les boites vocale de nos députés, de notre premier ministre, floodons (hum...beau verbe) son adresse email en lui demandant de prendre position ET manifestons, concertons, colloquons (hum... un autre beau verbe...).

Je me sens vraiment seule dans mon juste milieu...

Salon du livre, 30e éditions...


Et oui, déjà c'est le salon du livre.


À chaque année, j'attend avec impatience ce moment.

à vos livres... ici !


Demain vendredi, Christiane Chasrestte enregistre son émission en direct de la place Bonaventure dès 9h.
À suivre, parce que reste pas mal d'activité à faire. Nous sommes en grève. D'ailleurs, je viens d'entendre (à Radio-Can) qu'il y a eu une centaine d'arrestation au cégep du vieux-montréal.
Nous sommes de plus en plus nombreux en grève, or le silence des média est toujours aussi lourd... hum....


mardi 13 novembre 2007

Qui grève?

Association en grève générale illimitée

* Association facultaire étudiante des sciences humaines de l’UQAM (AFESH-UQAM)
Depuis le 6 novembre
AG de reconduction : 19 novembre
Nombre de membres : 5 400

Association en grève générale reconductible

* Association facultaire étudiante des arts de l’UQAM (AFÉA-UQAM)
Depuis le 7 novembre en soirée
AG de reconduction : à confirmer
Nombre de membres : 4 045

* Association facultaire étudiante des langues et communications de l’UQAM (AFELLC-UQAM)
À partir du 12 novembre
AG de reconduction : 19 novembre
Nombre de membres : 3 720

Associations en grève du 12 au 16 novembre

* Association facultaire de science politique et droit de l’UQAM (AFESPED-UQAM)
Nombre de membres : 2 260

* Association étudiante du secteur des sciences de l’UQAM (AESSUQAM)
Nombre de membres : 3 200

Total en grève à l’UQAM, 12 au 16 novembre : 18 625

Associations en grève les 14, 15 et 16 novembre

* Association des étudiants et étudiantes de science politique de l’Université Laval (AÉÉSPUL)
Nombre de membres : 320

* Association étudiante du module de sciences sociales de l’UQO (AEMSS-UQO)
Nombre de membres : 280

* Association générale des étudiantes et étudiants en théatre de l’Université Laval (AGÉÉTUL)
Nombre de membres : 93

* Regroupement des étudiants de sociologie de l’Université Laval (RÉSUL)
Nombre de membres : 80

* Association des étudiantes et étudiants en anthropologie de l’Université Laval (AÉÉA-UL)
Nombre de membres : 265

* Association générale des étudiants et étudiantes prégradué-e-s en philosophie de l’Université Laval (AGEEPP-UL)
Nombre de membres : 176

* Association générale étudiante du Cégep de Drummondville (AGECD)
Nombre de membres : 2 200

* Regroupement des étudiantes et étudiants de travail social de l’UQO (REETS-UQO)
Nombre de membres : 300

Associations en grève les 14 et 15 novembre

* Association de créations et d’études littéraires de l’Université Laval (ACÉLUL)
Nombre de membres : 315

* Association des étudiants et étudiants en histoire de l’Université Laval (AÉÉH-UL)
Nombre de membres : 248

* Mouvement des étudiants de service social de l’Université Laval (MÉSSUL)
Nombre de membres : 502

* Syndicat étudiant du Cégep Marie-Victorin (SECMV)
Nombre de membres : 3 300

Associations en grève le 15 novembre

* Association étudiante du Cégep de Saint-Laurent (AECSL)
Nombre de membres : 3 247

* Association générale étudiante des sciences de l’Université Sherbrooke (AGES)
Nombre de membres : 1 174

* Association des étudiants en sociologie et anthropologie de l’UQAC (AESA-UQAC)
Nombre de membres : à confirmer.

En grève le 14 novembre : 26 704 (17 associations)
En grève le 15 novembre : 31 125 (19 associations)
En grève le 16 novembre : 22 339 (13 associations)

Programmation de l'UPAM

Université Populaire À Montréal

MARDI - 13 novembre
10h00-12h00

*
Louise-Caroline Bergeron:
Femmes avec un grand F
*
Éric Pineault:
De la différence entre la contestation du néolibéralisme et une politique anticapitaliste: néocorporatisme ou communisme
*
PAJU:
Atelier sur la Palestine
A l'atelier de PAJU un film d'introduction au débat : le Mur de Fer qui porte sur la colonisation des territoires occupés et sur la construction du mur.
Suivi d'un échange qui portera sur la situation en Palestine et notamment sur la rencontre fin novembre à Annapolis entre Bush, le premier minitre d'Israël et le Président de la Pakestine. Cert atelier sera animait par M. Rezek Faraj, Palestinien d'origine et co-t de PAJU (Palestiniens et Juifs unis).

14h15-16h15

*
Amir Khadir:
La santé de ma grand-mère n’est pas une occasion d’affaire
*
Bruno Dubuc:
Étude comparative des effets d’une grève sur le cerveau des étudiants et des administrateurs d’université
Cette présentation exposera certains mécanismes neurophysiologiques qui sont à l’œuvre dans le cerveau humain dans un contexte de stress comme celui entourant une grève étudiante.

Tout cela se fera à l’aide du site web Le Cerveau à tous les niveaux (www.lecerveau.mcgill.ca ) projeté sur un écran. Ce site permet de s’adapter aux connaissances de chacun et de considérer les phénomènes abordés du niveau moléculaire au niveau social, en passant par le niveau cellulaire, cérébral et psychologique.

La présentation durera une demi-heure – trois quart d’heure environ et sera suivie d’un échange avec le public.

*
Maxime Desjardins et Sarah Berthiaume:
Atelier d’écriture dramatique
*
Mathilde Branthomme:
Table ronde sur l’enthousiasme
N’est-il pas temps d’ouvrir une porte à l’enthousiasme? Étrange état que celui-ci qui hésite entre le délire sacré et un dynamisme qui nous pousse « à agir avec joie ». Loin de cette vigueur, les études littéraires me paraissent s’avancer parfois avec toute la grandeur d’un cadavre embaumé. Dans un discours scientifique aux termes techniques et spécialisés, on déchiquette les textes pour en tirer la « substantifique moelle ». Ne reste malheureusement souvent que de pauvres miettes aux expressions torturées. Si les études littéraires deviennent le privilège de spécialistes se réjouissant de l’isolement de leur discipline, comment penser la transmission de ce savoir? Devant la tristesse de nos articles académiques, j’en appelle à l’enthousiasme.

Olivier Doyle:
Le sous-financement chronique des universités, à qui la faute?
1) Présentation du sujet (15min) par moi-même
2) Présentation des invités et discussion sur le sujet (30 min)
3) Période d'interactions libres (30-40 min)
4) Conclusion (10 min)

16h30-18h30

*
Nicolas Bouchard et Julie Deschenaux:
Communisme libertaire et syndicalisme étudiant
Deux militant-e-s de la NEFAC-Montréal présenteront leurs conceptions du communisme libertaire et du syndicalisme étudiant. L’atelier débutera avec un bref survol de l’histoire du mouvement communiste libertaire. Ensuite, plusieurs concepts clés tels que le dualisme organisationnel et la radicalisation des mouvements sociaux seront exposés. Le tout dans l’optique de la présente grève à l’UQAM cet automne.

*
AGEC:
Sur le tapis rouge
Animation et humour seront au rendez-vous !

*
Guillaume Hébert:
Culture Hip-Hop : Reflet du chaos ou musique des tranchées du prochain siècle ?

19h00-21h00

*
Senscène:
L’art théâtral comme moyen d’action militante
L’atelier demande la participation active des gens dans un processus créatif. Dans un premier temps, des explications seront donnés sur ce en quoi consiste le théâtre d’intervention et sur les différentes formes qu’il peut prendre. Des exemples concrets de productions antérieures, faites par des élèves de l’UQÀM, complémenteront l’exposé.

Les participants seront invités à produire, ensemble et spontanément, une intervention artistique dont le sujet sera en lien avec l’accessibilité aux études. Il s’agira de ramener le théâtre à sa fonction première, éduquer. Cette création pourra, préférablement, être présentée à l’Agora de l’UQAM. Le but étant de ne pas seulement comprendre théoriquement l’utilité de l’art pour la société, mais aussi de le vivre et de le mettre en pratique dans un cadre ludique.

Aucune expérience n’est requise, apportez votre imaginaire!

*
Dominic Claveau:
Le Livre Noir d’Anadiel
*
Philippe Blouin:
Espace de débat libre permanent
*
AGEC:
Impro à l’Après-cours
2 bières pour 5$ pis ça va être le fun! Impro sur des thèmes tous reliés à la situation de l'UQAM, à l'endettement étudiant, le dégel des frais de scolarité, etc.

MERCREDI - 14 novembre
10h00-12h00

*
Philippe Hurteau, Sylvain Zini et Bernard la Rivière:
Table ronde sur la gratuité scolaire
*
Louise Caroline Bergeron:

Jeudi - 15 novembre
10h00-12h00

*
Audrey Rousseau:
Présentation du Centre des Femmes de l’UQAM
*
Éric Martin:
Naufrage des universités
*
GRIP:
Engagement militant étudiant en environnement
*
Jean-Sébastien Hardy:
Concept et pratique du champs de bataille chez Gilles Deleuze

Transdisciplinarité: une approche méconnue, mais opportune
*
Rapahël Canet:
Discussion autour de la question du néolibéralisme, de ses fondements et de son enracinement au Québec et au Canada
*
Éric Pineault:
La financiarisation au quotidien: repenser la critique sociale et la résistance dans le capitalisme avancé
*
Pierre-Antoine Harvey:
Examen de quelques mythes sur la fiscalité au Québec.
*
Journée de formation de l'ASSÉ

15h00-17h00

*
RAPSIM:
La politique en itinérance
Conférence-atelier interactive sur la démarche qui a mené les groupes intervenant en itinérance au Québec à se doter d'une politique ainsi que les 6 axes (droit de cité, au logement, à un revenu, à la santé, à l'éducation, réseau de solidarité) de cette plate-forme de revendications qui compte 94 revendications.

*
Benoît Lacoursière:
Le mouvement étudiant au québec de 1983 à 2006
*
Charles De Mestral:
La pensée chinoise classique, partie 1

Pensée chinoise classique (approx. de 1000 av. J-C à 200 ap. J-C, dynasties Zhou, Qin, Han).:

1.Langue, histoire
2.Confucianisme

*
Isabelle Baez:
Couverture médiatique des événements liés à la sécurité nationale au Canada, le cas du Couac
La présentation du Couac (et donc d'une façon différente de voir l'actualité) se ferait à travers la couverture médiatique qu'on y a faite des événements liés à la sécurité nationale au Canada (certificats de sécurité, "complots terroristes" démantelés, etc.). Les personnes présentes seraient amenées à dire de quelle façon elles s'informent.

*
Marco Silvestro:
Agriculture, alimentation et décroissance économique

19h00-21h00

*
Présentation spéciale du film La république des Beaux-Arts en présence du réalisateur Claude Lafamme A-M050

JEUDI - 15 novembre
10h00-12h00

*
Audrey Rousseau:
Présentation du Centre des Femmes de l’UQAM
*
Éric Martin:
Naufrage des universités
*
GRIP:
Engagement militant étudiant en environnement
*
Jean-Sébastien Hardy:
Concept et pratique du champs de bataille chez Gilles Deleuze

*
Marie-Joëlle Carbonneau et Krystelle Larouche:
Atelier sur la Grande Déclaration de l’INM
La Grande Déclaration est un projet initié et soutenu par L'Institut du Nouveau Monde (INM). Ce projet est en fait une déclaration jeunesse internationale portant sur les valeur que la jeunesse souhaite promouvoir à l'échelle internationale

*
Simon Boulerice:
Atelier de danse-Théâtre
*
Armand Vaillancourt:
Réflexion sur l’Art

16h30-18h30

*
AGEEI:
Le logiciel libre et les enjeux de société de l’informatique
Le logiciel libre et les enjeux de société de l’informatique Introduction au Logiciel Libre: de ses fondations morales et idéologiques, aux avantages tangibles pour l'entreprise et l'utilisateur. La présentation abordera les aspects financiers et légaux du logiciel libre et de son mouvement intellectuel, tout en proposant des manières pour tous de participer au phénomène.

*
Frédéric Lacroix:
Le financement des universités: le non-dit
*
François Décary-Gilardeau:
Tendance lourde en Développement durable au Québec : une mode ?
Depuis sa création en 1980 par l’Union internationale pour la conservation de la nature et sa popularisation dans l’ouvrage célèbre Notre avenir à tous, le concept du développement durable s’est généralisée. Sa réappropriation à outrance, notamment par des gouvernements et des acteurs économiques font dire à plusieurs que le développement durable a perdu toute signification. N’empêche que face à la crise écologique et à l’accroissement des inégalités sociales entre riches et pauvres, certains acteurs s’inspirent de ce concept pour mettre en place des stratégies innovantes ayant des effets significatifs sur l’environnement et sur l’épanouissement social et humain. Cette conférence vise à débattre sur la signification du développement durable et à soulever certaines tendances lourdes par catégorie d’acteur par rapport au développement durable.

*
Jacqueline Julien:
Typologie du violeur ordinaire, par 5 écrivaines lesbiennes

19h00-21h00

*
Audrey Baril:
Judith Butler de Gender Trouble à Undoing Gender : l’oeuvre d’une philosophe féministe postmoderne et queer
*
Éric Martin:
Libéralisme et société
*
Martin Poirier:
Mondialisation et environnement
*
Philippe Blouin:
Espace de débat libre permanent



Bon ça fait pas mal de stock pour un ti blog donc j'attendrai demain pour les activités de vendredi. Auxquelles nous allons? Sais pas encore...j'aime bien l'idée de me les geler dehors en tenant des pancartes:P

Sérieusement celle de Pinault m'aurait intérressée mais ça se passe au moment où j'écris donc...
Khadir a l'air intéressant et le sujet de Dubuc à éveillé ma curiosité mais pour cause de dentiste je vais être obligée de faire une non-présence.
Mercredi Pinault repasse, ça pourrait être bien, mais il passe en même temps que Harvey... va falloir faire des choix.
Évidement, un film qui s'appelle La république des Beaux-Arts ne peut que m'accrocher (mercredi soir)
Jeudi? Jeudi manifestation nationale!

Les titres d'activités qui me laissent perplexes:
- Table ronde sur l’enthousiasme (mardi)
- Le Livre Noir d’Anadiel (mardi- scusez mon ignorance, quelqu'un sait c'est qui?)
- Typologie du violeur ordinaire, par 5 écrivaines lesbiennes (jeudi-???)
- Espace de débat libre permanent (jeudi- wow ça s'annonce... libre?)

Pendant la nuit...

En face de l'UQAM (en face ausi de 2 colonnes de policiers):

1:10
"La police au service des riches et des fascistes!"

1:18
"Vous ressemblez à des playmobils!"

1:27
"Touchez pas à nos camarades!"

1:41
"Ce n'est qu'un début continuons le combat!"

M'en vais me coucher là dessus mais tout le monde est encore en position (les 2 colones sont devenues une rangée)

Ouf pis je suis suposée dormir avec ce bruit là?:P

lundi 12 novembre 2007

Personne n'en parle

Ce soir à Tout le monde en parle: la ministre Courchesne
Je n'ai auncune idée du moment où l'émission est tournée.
Je sais que présentement nous sommes 18000 étudiants en grève, que la ministre passe devant un gros auditoire et... pas un mot sur les revendications étudiantes.

Traitez moi de paranoïaque si vous voulez.

dimanche 11 novembre 2007

C'est parti!

LUNDI 12 NOVEMBRE
9:30


"[...] Parce que l'UQÀM a mise en place un plan de redressement refusé par l'ensemble des associations facultaires,
Parce que le réseau universitaire est sous-financé et que c'est à l'État d'y remédier,
Vous êtes invitéEs à participer à cette mnifestation qui débute la semaine de grève uqamienne.

22:00

Occupation UQÀM: dès lundi 12 novembre
"Amenez vos sacs de couchage!!!

[...]Bien que cette décision n'aie pas obtenu l'autorisation de l'dministration, les étufiants en grève, via le comité de mobilisation, se sont unanimement accordés sur la légitimité d'une occupation étant donnée l'urgence de la situation de l'UQÀM et la nécessité d'établir un rapport de force face à une administration qui refuse de nous entendre.

Organisation de l'occupation:
Différentes activités sont prévues dans le cadre de cette réappropriation de notre lieu d'étude, des conseils d'occupation se tiendront régulièrement afin que les étudiants décident par eux-même la direction que prendra l'éducation.
De plus, un encadrement médical et de surveillance sérieuse seront mis en place afin de garantir la sécurité des étudiants. [...]

Amenez vos amis et vos sacs de couchage et...PRENEZ POSITION"

MARDI 13 NOVEMBRE

12:00


"À la veille du couronnement du futur recteur de notre Université, il est impératif de lui faire entendre la voix de la communauté uqamienne.

Nous sommes conscients et conscientes que même si la dérive des projets immobiliers avait été évitée, l’UQAM serait déficitaire de plus de 72M $. Ainsi, c’est le sous-financement chronique qui est le premier responsable de la détérioration de nos conditions de travail et d’étude.

Pendant que Claude Corbo annonce qu’il veut porter à terme le plan d’affaissement de l’UQAM qui sera bientôt bonifié, marchons ensemble pour montrer l'union des syndicats et des associations facultaires étudiantes pour dénoncer le sous-financement de l'éducation postsecondaire et réclamer la protection, voire l'amélioration des conditions de travail et d'études dans les institutions, particulièrement l'UQAM, pour favoriser l'accessibilité à une éducation supérieure de qualité."

MERCREDI 14 NOVEMBRE

12:30
Flash-mob «artistique et réappropriation des lieux publics»
- Rassemblement à l’agora du Pavillon Judith-Jasmin

JEUDI 15 NOVEMBRE

13:30


www.asse-solidarite.qc.ca

VENDREDI 16 NOVEMBRE

Là nous avons le choix... le Journal de grève dit :"Action de perturbation économique" (?) et le site de l'UPAM dit: "actions à déterminer". Donc à suivre...


Ouf! Grosse semaine... évidement je ne participerai pas à tout,nous sommes en grève, mais pas en congé (travaux/étude et travail/argent). J'avais pensé aller aux 2 manifestations de mardi et jeudi mais je pense que *Natacha* est en train d'essayer penser m'embarquer dans le pyjama party de demain:P
Moi? Découcher? ouf

Me semble que ça me radicalise...


Je me considère modérée, sans doute de moins en moins... Ce genre de propos me donne des envies de militantisme extrême (genre dormir à l'UQÀM, café en main et pancarte dans l'autre et dans le coeur : la gratuité scolaire)

Bref, ça me purge !


http://www.cyberpresse.ca/article/20071111/CPOPINIONS03/711110455/5034/CPOPINIONS


Je déteste les discours paternalistes qui me font penser que j'ai 4 ans d'âge mental. Je m'excuse de résister à l'invinsement ! Je m'excuse d'être originaire d'un milieu pauvre. Je m'excuse d'être séparée de ma mère exilée en Alberta pour m'aider à payer mon université. Je m'excuse de vouloir changer ma vie, celle des autres aussi.

Suis-je née pour une petit pain sans le savoir ?

Où sont dont ces gens qui était là en 70 ? en 80 ? en 90 ?
Aujourd'hui ?

Qui se lève, qui se choque encore ?

Puis-je m'insurger ? Puis-je vouloir le meilleur ? Puis-je aspirer à un monde plus en santé, plus instruit, plus écologique
sans passée pour une étrange utopiste dépassée ?

Ça change rien les révoltes, les questionnements, les manifs ?

Yvons, hein, les Unions qu'est-ce ça donne ??

Est-ce que je suis tombé de la lune sans le savoir ? Est-ce si dérangeant ? Nos bâlises de notre société est à ce point raffiné que la menace étudiante boulverse l'ensemble du système ?

Les changements viennent des jeunes. Les changements viennent des gens qui y croit encore, des rêveurs, des douteux,
des intello, des chialeux, des peureux, des confiants, des niaiseux et même de ceux qui savent pas que tout peut
être politique.

Les changements viennent de moi, de toi, de nous.

Je n'y vois pas de mal...

J'y crois, j'y rêve, je crois que c'est POSSIBLE

Je suis utopiste, je suis réaliste, je suis une CITOYENNE de mon monde !

la souffrance de Martineau...


Oui, je ne puis le souffrir....

"Laissez-moi tout de suite vous dire que Richard Martineau n'est pas mon humain préféré. Intelligent oui. Mais il a parfois des jugements lapidaires injustifiés dans les opinions qu'il exprime sur tous les sujets." - Cousineau

Ceci étant dit, je vous invite à vous repaître de sa lamentable prestation j'espère, ce soir sur les ondes de TV5.

à lire pour l'intégrale et pour le plaisir de ce dimanche matin : http://www.cyberpresse.ca/article/20071110/CPARTS/711100702/6741/CPOPINIONS

Bon dimanche !

jeudi 8 novembre 2007

Comme par hasard...

Voici un email reçu aujourd'hui:

MESSAGE DE LA DIRECTION AUX ÉTUDIANTES ET ÉTUDIANTS

Compte tenu du boycottage de cours prévu par certaines associations étudiantes, je vous fournis quelques informations importantes.

Les règlements académiques prévoient que le trimestre d'automne dure 15 semaines et qu'un cours comporte 45 heures de formation. Les plans de cours sont donc conçus en fonction de ce calendrier et toute période de cours annulée doit pouvoir être récupérée de façon à atteindre les objectifs de formation du cours.

Si les objectifs de formation ne peuvent être atteints dans le calendrier original prévu, les conditions de validation du trimestre sont fixées par la Commission des études. Il lui revient d'évaluer la situation. Au présent trimestre, compte tenu du calendrier, une prolongation s'avèrerait, à toutes fins pratiques, impossible.

Je vous rappelle que le boycottage des cours, au trimestre d'hiver 2005, a coûté près de 1,8 million de dollars à l'Université.

Je vous remercie de l'attention que vous porterez à ce message.


Est-ce-que je capote où ils essaient de nous faire peur?
Ils ont vraiment sorti un argument économique? Mais qu'est-ce-que nous revendiquons donc? Ah oui! Un réinvestissement massif en éducation... hum... me semble que ça fitte avec le présent problème de l'UQÀM... Ben non...ça doit être dans ma tête.

Anyway... NOUS N'AVONS PAS PEUR (yay!)

Dans un tout autre ordre d'idées... une minute de silence pour un ami en droit à l'Université Laval qui est représenté par une majorité qui a décidé de passer une motion approuvant le dégel des frais de scolarité...

ouf! pas facile...

militantisme : acte premier


17h15 :
Natacha s'arme de son cellulaire pour téléphoner à son amie Pwel.
- j'arrive bientôt... On va être là à temps...
- Parfait...
17h40 :
Natacha sort du métro Berri-UQÀM, marche rapidement vers le local de l'AFESH afin de s'assurer que des gens vont être présent afin d'informer les gens de la tenue de la grève.
17h45 :
Pwel et Natacha se rejoindrent enfin, prêtent à se servir de leur propre corps comme barriacade humaine. *échange de regard inquiet*
- On s'embarque dans quoi là ?
- ...
17h50 :
Natacha et Pwel se pointent devant les portes du cours... même les mains tremblantes, Natacha informe la prof qu'il n'y aura pas de cours. Pwel garde la porte.
Fiou, nous avons survécue...
18h15 :
Pwel retourne chez-elle (ce n'était pas son cours). Natacha rentre chez-elle (son cours est annulé).
Étrangement, on est fière.... jur'lé !

Qui est en Grève ?



Les étudiants des facultés de Science politique et droit, Arts, Communication et Sciences humaines ont voté en faveur du boycottage de leurs cours au cours des derniers jours. L'association étudiante de la Faculté des sciences doit se prononcer aujourd'hui jeudi 8 novembre.



En Arts, le boycottage des cours est en vigueur depuis hier et doit se poursuivre jusqu'au 19 novembre. Dans le cas des deux autres associations facultaires (science politique et droit et communication) le boycottage des cours est prévu pour la période du 12 au 16 novembre. En Sciences humaines le boycottage est en vigueur depuis le 6 novembre pour un temps illimité; une prochaine assemblée générale de l'association étudiante est prévue le 19 novembre pour faire le point.


SOLIDARITÉ !!!

mercredi 7 novembre 2007

À la guerre comme à la Guerre...


Position de la direction de l'UQAM en cas de boycottage de cours par des associations étudiantes ou par un groupe d'étudiantes et d'étudiants
L'Université reconnaît à chacun le droit à la libre expression et le droit de manifestation. Ces droits s'exercent dans le respect des droits des autres membres de la communauté et en conformité avec la Charte des droits et responsabilité des étudiantes et des étudiants de l'UQAM.
Dans le cas d'un boycottage de cours, la direction de l'Université estime nécessaire de faire respecter les principes suivants et invite les étudiantes et étudiants qui y participent à s'y conformer :



  • L'Université est ouverte, malgré le boycottage de cours par certains de ses étudiantes et étudiants : l'ensemble des activités et des cours est maintenu. L'Université appelle au respect des activités des personnes, des groupes et des associations qui ne participent pas au boycottage.

  • Toutes les étudiantes et tous les étudiants qui ne participent pas au boycottage de cours ont droit à leur cours et l'Université entend leur faciliter l'exercice de ce droit.

  • La présence au cours et les conséquences de l'absence au cours sont des domaines régis par l'entente-évaluation convenue entre le groupe-cours et la professeure, le professeur, la chargée de cours, le chargé de cours ou la maître de langue, le maître de langue, dans le respect des Règlements 5 et 8 et sous réserve des décisions de la Commission des études.

  • Toute intimidation à l'égard de quiconque et toute entrave à la circulation des personnes à l'intérieur de l'Université sont intolérables. L'Université prendra, le cas échéant, les mesures appropriées pour faire respecter les droits de chacune et chacun.
    L'Université invite chacune et chacun à éviter toute confrontation verbale ou physique.
    La direction27 septembre 2007

L'Université invite chacune et chacun à éviter toute confrontation verbale ou physique.
La direction27 septembre 2007


J'aime mon université... je m'y sens tellement bien et en sécurité.... !!!

Retournement de situation...

Nous qui croyions entrer en AG hier pour voter une grève d'une semaine, pour remettre au point nos revendication et parler du nouveau rectorat...

C'est beau la naïveté.

Nous avons effectivement voté sur une grève de une semaine, reconductible la semaine après (j'ai voté pour).

Quelques phrases entendues au hasard pour que vous compreniez bien l'ambiance et la hauteur des arguments ammenés et surtout leur pertinence profonde et toujours aussi impressionnante (les majuscules sont vraiment les bout où les gens hurlaient):

-Oui mais moi je ne comprend pas c'est quoi la différence entre une grève d'une semaine reconductible pis une grève générale illimité
-Ouin mais dans le fond dire qu'on fait une grève générale illimité ça donne le poid des mots en plus
-Moi je veux juste qu'on rock la salle, qu'on rock l'UQAM, qu'on rock les autres universités! GRÈVE GÉNÉRALE!
-Même si je suis en philo je vais faire une allégorie philosophique douteuse: tsé si je suis un coach de hockey je vais pas dire a ma gang d'attendre les erreurs de l'autre équipe, faut prendre la puck pis MONTER AU NET!
-Moi j't'assez écoeuré de payer mon loyer toujours plus cher, vous êtes pas écoeurés vous autres?
-Moi je dis que les classes dirigeantes doivent comprendre qu'on est a boutte, on devrait monter en haut et DÉFENESTER!

Bon...ça donne une idée...

Résultat: tout de suite après avoir voté la grève d'une semaine, nous avons voté...la grève générale illimitée...

Mes valeurs personnelles et les raisons de pour lesquelles nous devrions prendre des actions (directes et indirectes:P) n'ont pas changées. Je crois toujours que l'éducation devrait être gratuite et que le premier pas vers cette gratuité est un recul sur le dégel, un recul sur les frais afférents et un réinvestissement massif en éducation (au moins arrêter le sous-financement). Je crois aussi que les étudiants, les professeurs et employés ne devraient pas payer pour de mauvaises décisions qui ont été prises sans leur accord maintenant que les dirigeants de l'époque s'en lavent les mains.

Let's go! C'était pas sérieux hier!

J'étais une abstention. Toujours convaincue qu'après "l'échec" de la mobilisation nationale de cet automne, une grève de une semaine servirait à réchauffer les troupes, à ne pas oublier nos objectifs et à réunifier un peu le mouvement étudiant (assez éclaté et en chicane merci).

Il y en avait d'autres comme moi à penser qu'on ne peut pas brandir le spectre d'une grève générale illimitée à tout les mois, qu'à force de crier au loup, le berger s'endort sur les cris. D'autres à penser qu'une bataille mérite d'être planifiée pour gagner.

Dans le libéllé de proposition de grève nous voyions que nous nous battons contre:
-Corbo qui défend le plan de redressement du gouvernement
-Le plan de redressement
-les hausses de frais de cet automne
-augmentation au étudiants
-coupure de postes
-coupure de département
-coupure de service

et pour:
-un investissement massif en éducation
-que la personne qui soit choisie recteur(trice) soit une personne qui se battra pour un réinvestissement massif "pour aider l'UAM à se relever"

Quand même... je suis solidaire, je vais participer de mon mieux et...nous verrons donc étant donné que mes chers camarades pensent que c'est comme ça qu'ils vont révolutionner le monde, oups je veux dire ROCKER LE MONDE!

L'AFESH EN GRÈVE!