mardi 31 mars 2009

Je n'ai pas voté la grève

Autre AG aujourd'hui... Ben oui j'y vais. Je ne suis pas allée à l'université depuis la dernière, que j'ai trouvé plus que désastreuse.

J'ai une copine qui est allée au Conseil de grève de vendredi:"Je ne me sentais tellement pas à ma place. Tout ce qu'il y a eu c'est des obstinages et des procès d'intentions. Moi qui croyais qu'hier (le 26 mars, après les états généraux et la grosse manif), on était le matin du Grand soir... Je suis vraiment désillusionnée".

Le Conseil de grève qui a eu lieu hier a pris la décision (autant de gens qui ne voulaient pas ou qui se sont abstenus que de gens qui ont voté pour) de pondre un texte qui dit que "nous sommes critiques face à la grève des profs, notre appui n'est pas inconditionnel".

Je me suis étouffée en sachant ça.

Des fois je me sens vraiment dans un sitcom... avec des rires en canne et des effets sonores comiques.

L'AFESH a voté la grève là-dessus.

Notamment :

Étant donné la radicalisation de la base professorale et l’approfondissement du discours des professeurs actuellement en grève, discours qui va maintenant clairement au-delà des revendications salariales

Oui c'est vrai, mais nous savons qu'au moment où leurs revendications salariales vont être prises au sérieux, cette belle radicalisation va s'envoler... Pourquoi les coller à nous dans notre libellé? (En plus la première phrase!)

Étant donné que le SPUQ, l’AFEA et l’AFELC se sont dotés de mandats de grève reconductibles, et que l’AEMSP tient actuellement un vote de grève générale illimitée,

Ok et? L'AFÉA (par exemple) dit clairement dans son libellé que c'est une grève d'appui au SPUQ. Pourquoi se coller sur eux? Pourquoi ne pas ouvrir notre marge de manoeuvre à la place de juste faire du copier/coller?

L’embauche de 300 nouveaux et nouvelles professeurEs à l’UQÀM ;

Ça je ne m'embarque même pas là dedans tellement c'est le copier/coller le plus grossier et le plus insultant pour mon intelligence (Et je me méfie d'à qui cette facture va être refilée). Ça écrit ça dans une proposition de grève et APRÈS ça veut se dissocier en écrivant des "textes critiques pour qu'ils sachent que notre appui n'est pas inconditionnel".

C'est pour ça et plus encore que je n'ai pas voté sur la proposition de grève la semaine passée, et surement cette semaine aussi.

Si l'AFESH voulait prendre en compte toute la communauté uqamienne, elle lui aurait demandé son avis et n'aurait pas avalé tout rond les revendications des profs.
Si l'AFESH voulait faire une grève à son propre compte (hihi! On l'a bien fait l'année passée), dans un contexte de sous financement et de mise en tutelle officieuse de notre université par le gouvernement Libéral, elle l'aurait fait.

Nous sommes donc assis entre deux chaises. Pas du tout proches de la communauté uqamienne, qui commence à regarder les étudiants d'un drôle d'air, et pas de ligne directrice générale qui nous appartient.

Je n'ai donc pas peur de le dire: le mouvement de grève étudiant, tel qu'il est, ne servira qu'aux profs et seulement à eux.

C'est pour ça qu'il n'est pas question que je m'embarque dans les levées de cours.

Dans un ordre d'idée pas si lointain, on se rappelle de ça?
Et bien ça ne s'est pas du tout passé comme ça. Ce qui a été rapporté est même tout croche. La SÉTUE ne s'est pas expliquée.

Je déteste les affirmations toutes croches, encore plus quand c'est pour m'embarquer dans des affaires...

Le jour où nous rentrerons en classe, j'aurai à regarder mes profs dans les yeux. Ma conscience sera claire.

vendredi 27 mars 2009

dévouement pour ses portes-paroles

C'est vrai, je suis de moins en moins présente par écrit..

umm... Pwel, je t'ai laissée seule au front et pour me faire pardonner, voici une fenêtre dans le bureau de la permanence de QS... oui, un genre de potin politique.

7 mars 2009 :

La porte s'ouvre en grand. Surprise ! Qui voilà ? Françoise toute bien mise qui arrive en trompe, elle a une entrevue à Radio-Canada dans moins d'une heure.

Françoise : Ah non ! J'ai oubliée mes chaussures chez moi. (pointe sa paire version confo) Je vais être obligée de prendre celle-là. *soupire*

Natacha : Bon, On va faire nos filles... Tu portes du combien ? ... ben prend les miennes Françoise.

Françoise : Ben non, té fine mais tu vas faire quoi sans tes souliers, ça pas de bon sens.

Natacha : euh, je vais mettre des pantouffes, je bouge pas du bureau ^^

...

De même, avec la fin de l'année financière, les reçues d'impôts et les maux de tête, j'ai eu l'idée d'apporter au bureau un "piton panic" Thé-ra-peu-ti-que je vous dit !

Que de bonheur !

On entendait de temps à autre : stay calm... staaayyy calmmmm *rire confus et pétage de coche*

J'ai dit que c'était bon ? ah que oui, bon mettons que les 10 premières fois, on trippait (moins à la longue par exemple) mais quand Josée (responsable bureau d'Amir à Québec) à tombée dessus lors de sa dernière visite à Montréal, il m'a fait plaisir de laisser ce joyeux défouloir partir pour le parlement.

Amir aussi l'a bien aimé... j'ai eu ça comme message et j'ai vraiment bien ri !

"Hey Natacha, Amir est parti faire son petit pitch au banquet de la tribune parlementaire avec ton bouton panique..."
Alors du coup, j'ai répondu :

Chu pas peu fière !! Amir avec mon panic bouton, Françoise et mes chaussures à Radio-Can... si c'est pas de la belle dévotion pour son parti ça !! ^^

Des choses que j'aime entendre à l'Assemblée nationale

Vous savez déjà ce que j'en pense. Mettre tous nos oeufs dans le panier du parlementarisme est une erreur, mais diversifier nos modes de combat me semble sain.

C'est très bon, très vrai et ça ne dure que quize minutes.



jeudi 26 mars 2009

Négation de la réalité

Ce n’est pas le symptôme de quelque chose ça?

Le vice-recteur à la vie académique a écrit un message aux étudiants, pour rappeler le rôle de la Comission des études en situation de retour d'une grève.

Je suis paranoïaque, j’ai bloqué sur l’ avant-dernière phrase : « Par ailleurs, je vous rappelle que, sauf avis contraire de l’Université, les cours donnés par les chargés de cours sont maintenus. »

L’administration nie encore les grèves étudiantes, pourtant il y a trois associations facultaires et une modulaire qui sont en grève... c'est quand même quelques milliers de personnes.


Les revendications étudiantes et professorales ont, en autres, en commun la dénonciation de la place du privé dans les institutions publiques.


Disons donc que la manifestation prévue depuis longtemps tombait à pic dans le contexte mutigréviste uqamien.


Belle et longue manif:)! la foule d’étudiants-es, syndicalistes et féministes était imposante, mais perdait des participants régulièrement pendant tout le long.


La seule violence constatée fut seulement à la toute fin et se voulait symbolique devant un endroit, à mon avis, beaucoup plus symbolique.




Quelqu’un avait pensé à amener une représentation du capitalisme (?) à bruler. La Ville en viendra peut-être à la conclusion que des poubelles en plastique intégrées au poteau du lampadaire sont plus problématiques quand elles prennent en feu qu’une bonne vieille poubelle en métal...

mercredi 25 mars 2009

Manifestation contre la privatisation!

J’accepte de subir

J’arrive tout juste de l’AG de l’AFESH.

Niaisage!!

Niaisage entre progrèves :
« Faut embarquer dans le train immédiatement/ les autres sont déjà en grève »
Vs
« Faut attendre la semaine prochaine/l’assemblée des profs/ la réaction à l’injonction/ de s’organiser… »

Niaisage entre progrève et antigrève
« Si socio, histoire et philo veulent une grève qu’ils la fassent, mais si sexo, psycho et linguistique n’en veulent pas, ils devraient avoir le choix! »
Vs
« C’est en groupe qu’on peut changer les choses et se sentir vivants! »

Niaisage de ne pas se questionner. Plusieurs personnes ont pris le micro pour dire que nos revendications ne devraient pas être collées sur celles des profs, même si tout est relié. C’est en assemblée que nous aurions pu en parler, mais la majorité s’en crissait vraiment. C’était beaucoup plus vital de se demander quand nous pouvions voter la grève plutôt que de se pencher sur la formulation exacte (et plus nuancée!) de nos revendications.

Niaisage d’amendements et de sous amendements… Allo!? Quand on vote contre une mise en dépôt d’une proposition, c’est insultant de voter sur un amendement qui remet la prise de décision à une assemblée subséquente!

Niaisage de rester coller sur une seule proposition pendant des heures, ce qui fait que c’est juste elle qui fini par représenter la question pour ou contre la grève. C’est niaiseux. Il y avait d’autres personnes dans la salle qui avaient des propositions de grève (bien meilleures à mon avis!), mais c’est juste là dessus qu’on s’est étendu.

Mention spéciale pour le niaisage du plus gros nombril : « Si les profs se souciaient vraiment de notre enseignement, ils ne feraient pas la grève (accompagné d’une petite moue boudeuse sur son petit visage trop maquillé)! »

Réflexion… Quelqu’un au micro a parlé de vigilance en mentionnant une possible instrumentalisation des étudiants de la part des professeurs. Ça m’a fait penser à ce qu’une chargée de cours me disait cette semaine : « Quand le haut de la chaîne alimentaire va voir le bas de la chaîne pour lui soutirer un appui, ça veut dire quelque chose…».

Je suis partie avant le vote de grève, quand je me suis rendu compte que la proposition sur laquelle je voulais voter n’allait pas être apportée parce la dynamique de l’assemblée faisait que la première proposition était devenue la seule question « pour ou contre la grève ».

Demain il y a la grosse manif nationale de l’ASSÉ, c’est sûr que j’y vais. Mais je pense que les levées de cours et les assemblées interminables ça suffit pour moi.

À quelques semaines de la fin de mon bac, je retourne dans la majorité silencieuse (Heille! Je le vois que vous ne me croyez pas :P).

J’accepte de subir.


Présentement, l’AFELLC (langues et communication), l’AFEA (arts), Science politique (mais pas Droit), sont en grève. Sciences ont voté une levée de cours pour demain, et Gestion a voté une levée de cours pour demain, et a une AG de grève en début de semaine prochaine.

J’irai voir tantôt sur le site de l’AFESH… Je ne suis vraiment pas stressée…

dimanche 22 mars 2009

Bravo pour la Nuit de la philo!

C’était génial!

La Nuit blanche était bien. Pas à tout casser, correcte.

La Nuit de la philo était à tout casser^^!

Très belle organisation. Chapeau à tous les bénévoles. Gros succès, c’était plein partout. Il faisait chaud et ça pouvait arriver d’être assis par terre pendant une présentation. Très bien pensé, les activités qui coûtaient quelque chose étaient exception. Autre bonne idée, la tasse de café aux couleurs de La nuit de la philo que nous pouvions remplir pendant toute la nuit (ils ont fini pas manquer de lait :P) de café gratuit.

J’ai eu le temps de voir :

Une présentation sur le féminisme. Yay c’était F. David!

Les Zapartistes; mal aux joues à tellement rire. C’est les meilleurs! La poule qui traverse la route, j'aurais pu en prendre pendant toute la nuit. Simon qui nous explique la crise... ayoye. Je n'avais aucune idée qui était J-F Lessard, la première partie. Très divertissant, très bon spectacle.

Évidemment^^.

J’ai beaucoup ri. Ils sont vraiment bons! Et ça ne devait pas être facile pendant quatre heures.

Ça, c’était vraiment une belle surprise. Vraiment très intéressant toute la réflexion sur le chaos, la recherche de stabilité, la recherche du bonheur tel que nous l’imaginons, et de bons exemples de ce que ça engendrait concrètement dans la société.

J’ai adoré la démarche qui a donné naissance à cette exposition! Mes destructions préférées… Le manuscrit mangé, le barbecue, le manuscrit relié dans lequel chaque ligne est recouverte avec des textures différentes sur chaque page et le papier mâché.

samedi 21 mars 2009

Une petite dose d'Amir



Parce qu'on ne se tanne pas^^ (sauf de la chanson en arrière plan, elle est partout me semble).

Trouvé chez la gang de Reactionism Watch.

vendredi 20 mars 2009

Et maintenant?

Les profs ont refusé l'offre de la direction avec une majorité écrasante.

La nouvelle s'est répandue comme une trainée de poudre à l'intérieur des locaux informatiques où je travaillais.

Est-ce qu'ils vont continuer la grève?

Je ne pense pas que ça soit une bonne idée d'arrêter s’ils refusent l'offre, à moins d'avoir une idée vraiment hors du commun...

Un CA sans les internes : un premier aperçu de la gouvernance à la sauce Courchesne

Nous avons appris en début d’après-midi que le bureau de direction de l’UQAM avait convoqué un CA spécial sur la convention du SPUQ. Rien de surprenant jusque là. Cependant, quelle ne fut pas la surprise de la communauté uqamienne de constater que pour la première fois en 40 ans d’existence, l’UQAM se basait sur un règlement obscur du réseau UQ pour exclure d’office tous les représentants syndiqués de la communauté interne de l’UQAM : professeur-e-s, chargé-e-s de cours, employé-e-s étudiant-e-s, employé-e-s de soutien.

Notre représentant non-votant au CA, le président du SÉtuE Éric Demers, s’est fait servir une explication des plus étonnantes pour justifier cette expulsion temporaire : « Nous commençons à appliquer le projet de loi sur la gouvernance de Courchesne ».

Rappelons que ledit projet de loi prévoit d’exclure entièrement les membres internes du CA pour cause de « conflit d’intérêt ». Les représentants patronaux, eux, semblent être les garants de la transparence universitaire ! Il faut avoir la mémoire bien courte pour ne pas se rappeler que ce sont ces mêmes représentants externes qui avaient adopté aveuglément les projets immobiliers de Roch Denis alors que les professeur-e-s et étudiant-e-s étaient les seul-e-s à lever le drapeau rouge en 2005-2006.

Claude Corbo semble être résolu à aseptiser l’UQAM pour son 40ième anniversaire.

jeudi 19 mars 2009

Les firmes externes et les profs

L'étude comparative menée par la firme-conseil Aon conclut que les professeurs de l'UQAM sont nettement moins bien payés que leurs collègues des autres universités, et ce, même lorsqu'on tient compte de la charge de travail et des autres conditions de travail. «La rémunération des professeurs de l'UQAM est d'au moins 10 % inférieure à ce qui se pratique dans les universités du Québec. Nous dirions aussi que la charge de travail n'y paraît pas moindre», a conclu la firme-conseil, mandatée par la direction de l'université pour comparer les conditions de travail, comme l'exigeait la ministre de l'Éducation.

"N'y parait pas moindre".
...
Ça les auraité écorché de dire: "La charge de travail parait aussi plus importante?".

Yay! Notre belle chaîne.

mardi 17 mars 2009

J'ai menti

Ben finalement, je suis un peu (euh... un peu trop vite) en grève, la preuve est que j'ai le temps de poster^^.

Revendications:
La demande principale des professeur-es et des maîtres de langue porte sur l’embauche, sur quelques années, de 300 nouveaux professeur-es. L’UQAM possède le plus faible ratio professeur-es/étudiants : l’UQAM compte 27 étudiants par professeur, alors que dans les autres universités québécoises, le rapport moyen est de 21 étudiants par professeur. Les professeur-es et les maîtres de langue souhaitent également une majoration de leurs salaires. Ils sont inférieurs à ceux de leurs collègues des autres universités québécoises.

Le contrat de travail des professeur-es est échu depuis le 31 mai 2007. Celui des maîtres de langue est expiré depuis le 31 mai 2008.

En journée d’étude, le lundi 16 février, ils avaient voté à 76 % en faveur de la possibilité de recourir à quatre jours de grève.

Les quelque 1000 professeur-es et maîtres de langue sont représentés par le Syndicat des professeurs et professeures de l’Université du Québec à Montréal (SPUQ–CSN).

Leur communiqué pour la grève de cette semaine.
Leur blog, que j'ajoute à droite.

L'école était presque vide. Aujourd'hui ils étaient plus agressifs :). Il y en a beaucoup qui n'ont jamais fait ça de leur vie ou même qui n'auraient jamais imaginé qu'ils allaient faire ça un jour. Ils sont presque attendrissants. Il y a même une vague rumeur d'injonction. Espérons que la direction ne se brûle pas tout de suite.

J'avais besoin de voir quelqu'un par rapport à mon inscription en cours d'été. J'ai passé le début de l'après-midi à faire des allez-retours à l'étage. Les secrétaires et la madame du département dont j'avais besoin sont revenues vraiment tard.
"Pognées dehors à cause du piquetage", que je me suis dit.
"En train de piqueter avec les profs", que d'autres étudiants du département m'ont dit.
J'aime croire cette option.

Entre mes allez-retour j'ai trouvé le moyen d'aller dans une AG qui n'était pas la mienne et de faire de l'affichage pour la notre.

Et demain nous allons faire une ronde autour de l'UQAM, comme nous avions fait en sortant d'une AG de l'AFEA l'année passée (maudites archives, avoir su j'aurais donné des noms plus précis l'année passée. Pour ceux qui veulent voyager dans le temps, c'était en février et mars). Je me rappelle que c'était gentil et plein d'amour.

Est-ce qu'un beat de grève c'est comme la bicyclette?

Est-ce qu'il faut que je me demande ce que veut dire: "Corbo versus Carbo!"?

Je ne suis pas en grève

Hier, en arrivant à l'université, j'ai vu des étudiants qui faisaient du piquetage avec les profs en grève. Par la suite, j'ai jasé à quelques copains qui avaient fait la même chose.

J'ai ressenti un malaise.

Je me suis fait dire que la ligne de piquetage « dure » des profs consistait à prendre ceux qui voulaient entrer par les sentiments, à donner des informations, mais à ne pas s'interposer physiquement.

J'ai vu des étudiants se placer dans des entrées et les tenir de manière pas mal plus ferme (bons uqamiens^^). J'ai vu des étudiants passer des dépliants dans les entrées pendant que les profs, derrière, buvaient du café en tenant leurs pancartes.

Gros malaise.

En lisant mes courriels, hier soir, j’ai vu que Mob-UQAM avait écrit à sa liste de distribution pour inviter les gens à piqueter avec les profs à partir de 8h ce matin, et a ajouté une statistique sortie de nulle part (« environ 80% des cours donnés par des chargé-e-s de cours ont été annulés » qui dit ça? Vous avez compté tous les pavillons? Vous avez une firme de statistiques sur le coin de la rue?)

Je ne me peux plus d’être mal à l’aise.

C’est vrai que nos professeurs méritent un règlement rapide.
C’est vrai que leurs revendications touchent également les étudiants, et toute la communauté uqamienne.

Mais je ne suis pas en grève moi.

Pour la grosse manif de jeudi, je vais être simili délinquante et ne pas aller à mon cours (AFESH en grève cette journée-là, mais mon cours se donne par un chargé de cours d’une autre faculté, loin du campus principal… J’espère qu'il va être dans le 80% de cette journée-là ;) ). Je vais également, de manière la plus active possible, diffuser toutes les informations utiles au règlement du conflit. Je sais très bien que le jeu de l’administration est de séparer les syndiqués.

Mais je ne suis pas en grève moi. Je ne ferais pas du piquetage à leur place, je ne vais pas m’interposer à leur place, je ne vais pas tenir une ligne plus durement qu’eux. (Mais j'aime beaucoup les voir courrir avec leurs trompettes^^.)

J’aurais l’impression de me faire manipuler.

Je n’oublie pas non plus qu’avant Noël, 40 employés faisant partie de la SEUQAM (syndicat des employés de soutien) ont été coupés. Sans qu’aucun prof ne crie « Solidarité! »

Présentement il n’y a pas encore eu de profs coupés. Et je rappelle qu’une partie de leurs revendications est une embauche de 300 nouveaux professeurs, une augmentation de leur salaire (même pendant leurs sabbatiques) et une révision des questions de gouvernance des universités.

Je suis plutôt d’accord avec tout ça. Ce n’est pas parce que nous sommes l’ « université du peuple », que nos professeurs méritent d’être les moins payés au Québec.

Mais peut-être que j’aurais eu un moins gros malaise si j’avais vu les étudiants et les profs se mobiliser également pour d’autres parties de la fameuse « communauté uqamienne ».

***
Harcelons la direction pour les profs!

Communiquer aussi souvent que vous le pouvez avec la direction de l'UQAM sur les l'État des négociations et pour demander qu'il y ait un règlement rapide de la convention collective des profs

Téléphone du rectorat : (514) 987-6116

Téléphone de Claude Corbo (514) 987-3080

Adresse électronique de Claude Corbo :corbo.claude@uqam.ca

Adresse électronique de Robert Proulx (vice-recteur): proulx.robert@uqam.ca

Télécopieur: du rectorat : (514) 987-8424

lundi 16 mars 2009

Manifestation et brutalité policière, l’après-coup

Ajout 17 mars: trois témoignages.
Assez juste.
Assez détaillé.
Traumatisme du mauvais endroit au mauvais moment.

Le communiqué officiel de la SPVM

La banalisation des violences qui ont lieu chaque année donne lieu à un grand vide entre les autorités et les contestataires. Ça arrive chaque année, donc on ne se demande plus pourquoi. Ça fait juste arriver. « Comme le printemps ».
Dangereux.

Parmi les personnes arrêtées, 32 devront répondre à des accusations de nature criminelle. Au moins 17 de ces personnes passeront lundi devant la Cour municipale de Montréal pour répondre à un éventail d'accusations, dont vols, méfaits, agressions armées, voies de fait sur des policiers et possession d'armes dans un dessein dangereux.[…]
Les 189 autres personnes arrêtées par les policiers recevront quant à elles une amende de 100 $, plus 44 $ de frais pour avoir enfreint des règlements municipaux.

Le maire Tremblay estime notamment qu'il faudra déterminer et respecter un trajet pour les manifestants, afin de mieux suivre leur progression et éviter les courses folles comme celles qui se sont produites dimanche.
"Dans les circonstances, les policiers et les policières ont fait un travail satisfaisant, a dit le maire, lundi matin. Par contre, au niveau de l'administration, on a une responsabilité de s'assurer que dorénavant, on connaisse le tracé que les gens veulent utiliser et c'est tolérance zéro pour les actes de vandalisme."
Ce n'est pas la solution, c'est même anti-solution.

C'est l'arbre qui cache la forêt. Ce n'est pas parce que les violences venant de certains manifestants sont hautement condamnables que les pratiques et la culture policières ne doivent pas être discutée.
Et c'est un peu étrange, qu'est ce qu'on nous dit dans le fond? "On va vous écouter ... mais juste si vous êtes sages?"

J'ai d'ailleurs trouvé très intéressant cet article du Devoir, et la recherche qu'elle expose. Mais aussi la réaction discrète que ça l'a causé (pas causé?).
Pire, Je trouve inquiétant qu’une leçon retenue après une infiltration manquée soit que la connaissance des infiltrés n’était pas suffisante.
Je trouve inquiétant qu’on ne dise rien à propos des projectiles dans les mains des policiers.
Et je trouve vraiment dommage que la population n’accroche pas là-dessus. Si c’est une pratique qui n’est pas discutée, je n’ai pas peur de dire que c’est toute une série de comportements qui sont acceptables de la part des forces de l’ordre.
Des comportements qui découlent de « ben c’est la représentation de l’autorité, ils ont automatiquement la loi de leur côté » ne sont pas discutables. Et pourtant.

La SQ a tiré des leçons de l'incident, selon les documents internes obtenus par M. Dupuis-Déri. Un compte rendu de réunion suggère de «modifier le profil des personnes sélectionnées afin qu'elles puissent fonctionner de façon efficiente». Il y est question de la «grosseur» des agents et de l'absence de femmes dans les équipes d'infiltration. «Une bonification de la formation et des renseignements concernant les us et coutumes des manifestants serait appropriée. [Il est] plus ardu de se fondre dans la foule avec peu de connaissances», ajoute le document.

Dupuis-Déri met le doigt sur plein de choses. Notamment est-ce qu’on pense que la police peut baliser une démonstration qui conteste les débordements de cette dernière?

Pourquoi toujours entrer dans une logique en cul-de-sac? Quelle que soit les actions ou les réactions de la population, la police ne devrait-elle pas être du côté de la solution plutôt que des problèmes? Est-ce qu'on ne fait que reprouver éternellement que la répression est non seulement autodestructive, mais paradoxalement, infiniment contagieuse?

Même un blogueur qui pense que la manif aurait dû être « tuée dans l’œuf » avec des canons à « eau très froide » a constaté une exagération de la violence policière. Contagieux que je vous dit.

En parlant d'oeuf.... La poule ou l'oeuf? Policiers ou vandales? Et c'est utile en quoi de se le demander?

Louis Préfontaine m'a demandé pourquoi je participais. C'est pour ça:

-La problématique est réelle.

-Les éléments perturbateurs sont le signe de quelque chose.

-Je ne me laisserais pas intimider ni par la brutalité policière, ni par la brutalité d'une minorité.

-Je suis convaincue que les élements perturbateurs peuvent être mieux contenus dans la manifestation que seuls et en petits groupes (je suis convaincue que les policiers le savent aussi).

-Les manifestants pacifiques et créatifs doivent prendre leur place et s'affirmer. Pas attendre d'avoir une invitation à une parade rangée et ordonnée.

-Participer à ce genre d'évènement, c'est également les apprivoiser et se rendre compte que la complexité des situations dépasse de loin les lignes des médias. Et que c'est beaucoup moins horrifiant (mais beaucoup plus fâchant!) que ce qui est dépeint dans le public, ce qui permet d'être plus à l'aise et permet de s'affirmer... et voir point précédant.

Pour finir sur le sujet (c'est devenu notre mascotte^^):

Des photos, mais particulièrement deux photos. Hihi! Nous allons finir par le suivre à la trace sans le vouloir.

dimanche 15 mars 2009

Gros après-midi


« Le service est suspendu sur la ligne orange entre les lignes Beaubien et Bonaventure ».
Namoureux a crié au complot. Moi j’étais sceptique.
Une chance qu’on n’était pas loin, en plus il faisait super beau^^.
(Cliquer pour faire grossir les photos.)

En arrivant au métro Mont-Royal, on pouvait seulement constater qu’il y avait des forces de l’ordre partout (même tout tassés à l’intérieur de la station de métro, c’est là ou mon scepticisme s’est effondré) et non seulement elles avaient préparé leur plus beau sourire, mais elles avaient déjà commencé à arrêter des prémanifestants (ben quoi? On avait même pas commencé encore).




« Hein? un hélicoptère de la Sureté du Québec? »





(Lui c’est le meilleur! Le Méga Colosse Of Doom! C’est un gladiateur! C’était pittoresque:))


Malgré le manque de métro il y avait quand même beaucoup de monde. C’était une belle manifestation…










Jusqu’à un kilomètre après avoir quitté le point de départ.









Après tout est allé très vite. Moi j’ai l’impression que la foule s’est fait séparer et que plein de petits casques blancs sont apparus de nulle part. Ben pas vraiment de nulle part, des camions de location Jean Légaré stationnés sur Berri, juste à côté.
Je n’ai pas trop compris pourquoi ils ont formé un obstacle qui a fait que la grosse masse plus que moins pacifique s’est transformée en plus petits groupes dont certains éléments étaient incontrôlables.
Après il y avait plein de gens partout en ville, ça donnait une drôle d’ambiance.
Namoureux criait encore au complot, et nos yeux piquaient un peu…

Nous avons retrouvé la grosse foule près du Complexe Desjardins. Là aussi beaucoup de confusion…
Ils avaient peur pour leur beau QG et avaient mis une belle élite devant ;)


Coin Bleury et Sainte-Catherine tout a été « gelé ». Ils ont pris toute l’intersection et ont tenu une partie de la foule en tenaille pendant qu’ils opéraient.

J’en compte neuf pour arrêter deux suspects et guetter. Mais ce qu’on ne voit pas, c’est qu’il y a plusieurs cavaliers à droite. Ben oui! Ceux qui guettaient le QG… je pense qu’ils étaient tristes d’avoir manqué toute l’action, nous les avons vu galoper vite vers l scène.


Vous avez vu? C’est le retour du colosse(dans le milieu, même derrière il est plus grand que l'autre)! Lui aussi a eu l’air de se promener. Pourtant, il y avait tellement de policiers tout au long que je n’aurais jamais pensé revoir ceux du début. On s’attache^^.


Par les yeux de Cyberpresse (leurs jolies photos) et de Radio-Can.

Manifestation contre la brutalité policière: Plus et moins

Les plus :

-Le discours de départ qui rappelait qu’être violent est jouer le jeu des policiers.

-Une femme pendant la manifestation qui a tiré un autre participant (qui avait l’air agressif) par la manche et qui lui a dit avec un gros sourire : « Aweille, on va pas faire de la marde pour leur faire plaisir? »

-Ceux qui avaient amené des vieux fruits et légumes à lancer aux policiers. Ceux qui lancaient des balles de neige.

-L’ambiance générale avec ceux qui ne participaient pas à l’événement. Les promeneurs étaient beaucoup plus curieux qu’appeurés. En fait c’est la meute avec ses boucliers et son poivre qui faisait peur aux civils.

Les moins :

-Cinq policiers qui ont arrêté de jeunes adolescents (ils avaient l’air de mon petit frère! Quatorze-ans-ado-de-la-classe-moyenne-rive-sud) qui traversaient la rue et les ont fouillé très agressivement. (L’année prochaine c’est eux qui vont vouloir vous lancer des briques au lieu de fruits!)

-Une policière, avec un ton alarmiste, qui dit à un citoyen dans son auto qu’il ne peut pas monter sur Sherbrooke parce qu’ « ils lancent des briques sur les autos! Ils sont dangereux!»

-Ceux qui lançaient des briques et des roches sur les policiers.

-Les pseudomartyrs qui se sentent obligés de faire une action d’éclat en cette journée. Il y a de vraies victimes de la brutalité policière, il y en a encore eu cet après-midi. Malheureusement, ils vont être éclipsés par la minorité de tatas qui ont couru après le trouble.

-La facilité qu’ont eue les policiers à séparer la foule.

-Le piège qui s’est refermé à côté de Bleury. Tout le monde qui est resté pris là dedans a été arrêté… N’importe quoi! La moitié était des curieux!

-Le ton donné avant même que la manifestation commence, avec les arrestations pendant le rassemblement. Le nombre ridiculement élevé de policiers.

-La préparation mentale que la SPVM avait fait subir à Montréal dernièrement pour préparer la population à une répression musclée. Il y a eu beaucoup plus d’arrestations que d’habitude, et ils ont dit à l’avance que ça allait arriver. Ce n’est pas une force policière, ce sont des devins.

vendredi 13 mars 2009

19 mars: Manifestation syndicats/assos!

Jeudi 19 mars 10:15 (lieu de rendez-vous?)

Grande manifestation de la communauté de l'UQAM

Pendant la semaine de grève des professeur-e-s, une grande manifestation de la communauté de l'UQAM aura lieu le jeudi 19 mars. Cette journée-là, à 10 h 15, étudiant-e-s, employé-e-s, profs et chargé-e-s de cours se rassembleront devant l'UQAM. La manifestation se dirigera ensuite vers le bureau du premier ministre Charest pour rappeler au gouvernement le sous-financement criant de notre université.

Sous le thème « L'UQAM, c'est nous ! », la communauté uqamienne exprimera collectivement son exaspération et exigera que soit réglée cette crise qui empoisonne le fonctionnement de notre université depuis plusieurs sessions. Il y en a qui voudrait faire payer les pots cassés à celles et ceux qui étudient ou qui travaillent à l'UQAM, alors que ce sont justement ces groupes qui ont sonné l'alarme et se sont opposés aux mauvais plans de la direction de l'université.

Cette dernière ne peut plus se réfugier derrière des firmes externes pour justifier son inaction. Si on laisse faire ainsi la direction de l'université, c'est une UQAM passablement amochée qui célébrera bientôt ses 40 ans. L'UQAM doit recevoir un financement public adéquat pour pouvoir continuer à jouer son rôle dans la démocratisation de l'éducation au Québec.

Le 19 mars est donc une date importante à mettre à notre agenda. C'est un rendez- vous à ne pas manquer.

N. B. En plus de la manifestation de l'avant-midi, des ateliers d'information et des discussion auront lieu dans l'après-midi de cette même journée. D'autres événements sont à prévoir également pendant la semaine. Entre autres, les associations étudiantes facultaires se sont rencontrées pour organiser une sortie publique commune et faire valoir le point de vue étudiant dans cette crise uqamienne qui n'en finit plus de finir.

Encore du féminisme et des femmes

Ben oui, maintenant que mon coming out est fait j'en ai profité pour me demander pourquoi je me gardais toujours une tite gêne à traiter ou à mettre de l'avant des thèmes qui traitent de féminisme sur ce blog.

Bref, fini la timidité. Chanceux!^^
Je suis la première à me plaindre que le féminisme marche sur la pointe des pieds et en circuit fermé, je vais donc être conséquente.

Je vous présente un blog que je suis depuis ses début, fin 2008. Il devient de plus en plus varié autant dans ses sujets que dans la manière d'en traiter. Je l'ajoute dans le blogroll.
jesuisfeministe.com

Et j'en profite pour vous rappeler que le Festival Edgy Women commence demain et se poursuit jusqu'au 31 mars:
Le Studio 303 présente Edgy Women depuis 1994 dans le but de stimuler la pensée critique, d’engendrer des créations innovatrices et de mettre en lumière des oeuvres de femmes travaillant au-delà des disciplines et des lieux de diffusion traditionnels. Constamment à l’affût des nouvelles tendances artistiques, le Studio 303 est fier de diffuser le Festival International Edgy Women, là où l’émergence et l’expérience se rencontrent au cœur des nouvelles pratiques artistiques.

Je risque d'y aller pour le party de samedi:
Coup d'envoi du festival, cette soirée dans le vaste loft du Eastern Bloc réunira DJs invités et performances extravagantes de drag king, burlesque, cirque et Hommes-loups qui viennent créer une ambiance exaltée où la vie nocturne et l'art s'amalgament parfaitement! Le clou de la soirée sera sans contredit la performance de DRED - Daring Reality Every Day. Utilisant le théâtre, la danse et l’humour, Mildred Gerestant s’amuse avec les stéréotypes sexuels et les clichés sociaux et raciaux.

Ça va être malade!^^

jeudi 12 mars 2009

Les profs aussi ont leurs frustrés...

[...]
En outre, pourquoi le SPUQ s'abrite-t-il derrière des pratiques peu légitimes, si elles sont légales, pour décider des actions syndicales les plus graves? Le recteur comme les doyens de l'UQAM sont élus par vote électronique. Le SPUQ aurait-il peur de recourir à ce moyen démocratique pour voter une grève? Doit-il continuer de recourir aux «assemblées générales», qui ne le sont jamais, du fait qu'une large fraction du corps professoral est tellement rebelle à cette forme de syndicalisme universitaire qu'elle veut tout ignorer du SPUQ et de ses assemblées?[...]

L'année passée au même moment je crachais contre les gens qui attaquaient le principe démocratique de l'assemblée générale. Mon opinion n'a pas changée. Et c'est avec découragement que je vois encore du monde qui ne vont pas à leurs AG chiâler des décisions qui se prennent en AG.

... Niaisage.

Bonne chance aux prof!

Nous on a voté des journées de grève pour les accompagner (Solidaires même si eux ne l'ont pas été. Je suis fière de nous:) ). Il y en a même qui veulent les accompagner dans leur piquetage de la semaine prochaine et des associations auraient l'intention de communiquer à leurs membre l'idée de ne pas aller à leurs cours de la semaine prochaine.

Je sais que je n'ai pas beaucoup parlé des profs mais c'est une question de manque de temps, pas de goût.

Bonne chance aux profs.

Est-ce que je me sens prise en otage?
C'est quand même vrai qu'on est loin des prolétaires...mais là n'est pas la question...

Je suis fière de mon université et de mes profs:).

mardi 10 mars 2009

8 mars: Interrogations et (longue) errance


Une accumulation de plein de jours...

Pendant que je lisais mes mails, les nouvelles en arrière-plan racontent l'histoire de la petite Brésilienne de 9 ans qui c’est fait violer par son beau-père, qui est tombé enceinte de jumeaux et qui a pu se faire avorter parce qu'elle s'était fait violer et que c'était dangereux pour sa santé.

Les gens sont outrés, le gouvernement est outré. L'Église est outrée que la loi des hommes ait passé par dessus la Loi Divine. Elle a excommunié l'équipe qui a pratiqué l'avortement, la mère de l'enfant, mais pas le violeur.

L'Église catholique... Institution séculaire et figée dans son
dogme et son autorité. Signe d'un temps? Des temps? Et les autres? Les 3 grands monothéistes sont masculins non?
Mais personne n'est plus croyant? C'est dans le passé?

***

Hasard! J'ai dévoré le petit livre pendant le temps des fêtes. C'est simplement écrit, sans notes de références, à la manière d'histoires qu'on raconte.

Évidement j'ai perdu mon temps à lire un peu des commentaires qui suivent l'article... Est-ce vraiment du temps perdu? Est-ce vraiment une question?

"Il serait intéressant de comparer le bonheur des femmes de 2009 avec celles de, disons, 1909. Est-ce que le féminisme a fait que le bonheur leur est tombé dessus depuis l'équité salariale, le droit de vote et le choix de faire n'importe quoi ? Elles ont plus de libertés et son moins dépendantes mais, plus heureuses ?
Gilles Bousquet"

Plus heureuse? Qui a parlé de bonheur? Lien étrange ici...

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On lâche pas!

Encore une fois j'attire votre attention sur le commentaire vraiment en feu (spécimen assez intense) qu'a attiré cet article, ma foi, informatif sur les études féministes dans les université au Québec. J'avoue que j'ai décroché a moment donné mais j'ai accroché particulièrement la dessus.

"Les femmes, féministes ou autres, ont toujours atteint leurs objectifs tout au long de l'histoire. Elles sont biologiquement conçues pour manipuler et pour utiliser les hommes à leur propre fins." [...] "C'est la science, la médecine, la technologie et les hommes qui ont "libéré" la femme occidentale a un niveau jamais vu dans l'histoire et non le féminisme."
Frederic Desjardins

2 arguments réchauffés et toujours aussi contradictoires. Les femmes (même les féministes!) ont le gène "manipulateur de mâle" gratuitement(a condition qu'on parle de séduction)! Elles ont toujours eu tout ce qu'elle veulent et vivent plus (Il a raison...en temps de guerre elles se font violer plutôt que tuer). Mais elles ne sont pas capable de prendre en main leurs vies. En tant que groupe elle dépendent des hommes (qui représentent toujours la science et les progrès technologiques) pour être capable "d'évoluer" (brave petite va).

Woua! Il a un blog!
*Illumination*
Ah! Il a l'Antagoniste dans ses liens...


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Ah ouin? Ayoye!

Personne ne dira le contraire, j'en suis sure.

Mais qu'est-ce qui arrive si on commence à se demander ce que cette autre institution immuable (le patronyme) veut dire. Ce qu'elle représente et ce qu'elle signifie. Avant et maintenant. Qu'on se demande ce que ça signifie juste le fait qu'elle soit immuable.

Et si on allait plus loin que la constatation?

On jase là...

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Et qu'est ce que ça veut dire ça?

"On dira que ce n'est certainement pas le cas au Québec de façon générale, mais une liste de victimes de violence conjugale - colligée par un collectif masculin - vient illustrer que certaines ont bel et bien été réduites au silence, ici aussi."

Pourquoi avoir besoin de spécifier que la recherche avait été réalisée par des hommes? La crédibilité? Ça prend combien de femmes pour que ce soit crédible? Si elles sont certifiées "non féministes " est-ce que le niveau de crédibilité augmente? Je paranoïe?

***

J'ai commencé par être curieuse, puis euh...dur à dire. Les femmes veulent euh... être roses et toujours avoir du maquillage sous la main? Ça m'a fait penser que c'est vrai que c'est dur d'imaginer ce que ça serait si les femmes avaient dominé.
Je sais que ce n'était pas le but de l'exercice, mais je mets les seules que j'ai trouvé vraiment "réalistes" ici. Hihi il y en a des drôles^^.




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Blah!
Je me gâte et je ne chiale pas sur eux, mais ne les laissons jamais hors de vue... Ils aimeraient ben trop ça.

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Un très beau papier (Yay! ça fait du bien après tout ça). Parce que le féminisme c'est sans arrêt et concret:)

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J'ai lu et entendu (en concentré à cause de la date) plein de commentaires vraiment tatas et ignorants ces derniers jours. Plein de monde disent ouvertement à leurs auteurs que c'était n'importe quoi, d'autres les appuyaient bruyamment ou encore d'autres passaient inaperçus dans la marée de commentaires.

Pensée rétrograde et minoritaire que certains disent... Moi je me demande surtout pourquoi il n'y a pas la tite gêne. Vous savez, la tite gêne qui va faire que le raciste ne va pas l'annoncer fort à son party de bureau ou dans un bar ses théories grossières (les noirs courent plus vite génétiquement/sont paresseux : géographie africaine/ savane/ chaleur...rendu là...).

C'est une bonne chose que le racisme ne soit généralement pas socialement acceptable.

Qu'est ce qui se passe avec le sexisme?

Pourquoi les antiféministes ont autant de place dans les médias?

Pourquoi est-ce qu'on essaie de rendre le féminisme honteux ou hystérique (hum... un vieux thème)?

Qui est on?

Pourquoi est-ce que le 8 mars est passé plus ou moins sous silence (du moins il n'a pas été dérangeant)?

Est-ce que ces questions ont un lien ensemble?

Manifestation du 8 mars



C'était pas mal, mais l'ambiance générale ne m'a pas semblée festive ou familiale.À certains moments on pouvait même percevoir une certaine compétition entre différents groupes de manifestants (slogans, énergie). Je savais que plusieurs groupes étaient invités mais je ne m'attendais pas à un ensemble aussi visuellement hétéroclite. Oui c'est vrai qu'on partage tous plein de grands principes... Mais on arrivait au rassemblement de l'autre côté de la rue et on se demandait si c'était bien là, la manifestation du 8 mars.


On peut tu faire diffuser le message que de diffuser des messages haineux c'est pas ça le but de se réunir à cette date? "Viva viva Intifada!" Dans le micro, je m'en serais passée. J'ai entendu des choses qui n'avaient pas l'air pacifiques sous les drapeaux des Tigres tamouls, mais je ne comprenais pas la langue. Préjugé? Ou j'ai encore la dernière fois sur le coeur?




Contente d'être allée. Il faisait un temps superbe:)







lundi 9 mars 2009

"Vite, des états généraux sur l'université"

L'un de ses secteurs, les sciences humaines, subit tout particulièrement des assauts répétés venant des gouvernements tant fédéraux que provinciaux. Ainsi, depuis quelques années, il nous a fallu, comme prof-demandant-de-l'argent, indiquer quelles retombées nous prévoyions pour nos subventions. Malaise dans la subvention mais, « financement » obligeant, nous nous sommes pliés, parfois à notre esprit défendant, à concevoir des retombées concrètes; la recherche a ses raisons que la subvention ne connaît pas.Puis ont déferlé à partir de l'an 2000 les Chaires de recherche du Canada. Fort bien : près d'un milliard de dollars engagés dans la recherche ! Et quelque mille chaires ! Toutefois, il faut craindre le gouvernement fédéral, même quand il nous donne des cadeaux. En effet, l'on compte présentement 1 867 chaires au Canada, dont 416 (22,3 %) en sciences humaines; ce qui déconcerte cependant, c'est que les professeures et professeurs de sciences humaines représentent 50,7 % du corps professoral.
[...]

Notre gouvernement provincial regarde lui aussi de très haut les sciences humaines. Mais comment s'en étonner, les organismes subventionnaires - et par conséquent la recherche subventionnée - dépendant d'un ministère au nom philosophico-littéraire de « Développement économique, innovation et exportation » ? Dès lors, divulguant en 2007 sa « Stratégie québécoise de la recherche et de l'innovation », il était séant que ledit ministère favorisât les recherches « orientées en priorité vers les domaines qui revêtent un caractère stratégique pour le développement économique et les besoins de l'innovation » et « utilisées de manière à faire une place de choix à la valorisation et à la commercialisation des résultats de la recherche. »
[...]

Ce n'est pas une loi qui changera quoi que ce soit. Encore moins un budget ! Le moment est venu de prendre une grande respiration collective, et de réfléchir au type d'université que nous voulons. On coule à la pièce, mais on ne réglera rien à la pièce. Après ces quinze années dans des eaux agitées, il importe, de toute urgence, de tenir des États généraux afin de déterminer quel type d'université nous voulons (et ne voulons pas).

C'est ce que le dernier Conseil fédéral de la FQPPU appelle de toutes ses forces [...].

Pierre Hébert
Vice-président de la Fédération québécoise des professeures et professeurs d'université. Il écrit au nom du Comité exécutif de la FQPPU.

Qu'est ce qu'on en retient? (Ajout)

C'est moi ou la couverture sur les thèmes touchant à la journée de la femme était ...moyenne?

La manifestation d'aujourd'hui? Boaf... Pas mal mais un peu... (comment dire ça?) broche à foin? Et pas dans le sens joyeux où une manif peut l'être... Me semble que qu'à certains endroits de la foule ça manquait vraiment de joie...

Je ne regrette pas d'être allée, je ne regrette pas d'être partie assez tôt. Je regrette juste de ne pas être arrivée à temps pour avoir un petit foulard rose avec un beau slogan dessus.

AJOUT 9 mars:
Haha! (Parce que je me le suis fait demander) Contrairement à ce que mon post laisse parraitre, ce n'était pas les féministes qui manquaient de joie, mais la grosse gang qui brandissait des drapeaux des Tigres tamouls.

C'est pas fin de vous laisser sur autant de questionnements hein?

lundi 2 mars 2009

Commission parlementaire maintenant, enquête indépendante ensuite

MONTRÉAL, le 27 févr. /CNW Telbec/ - Le député de Mercier Amir Khadir et la porte-parole de Québec solidaire Françoise David demandent la tenue d'une commission d'enquête indépendante pour faire toute la lumière sur les résultats de la Caisse de dépôt et réitèrent leur volonté de voir comparaître le premier ministre Jean Charest en commission parlementaire. Ils formulent également un certain nombre de questions qui devront trouver réponse lors de ces audiences.

«M. Charest se lave les mains de tout blâme alors que chacun sait maintenant qu'il a imposé par une loi-bâillon une modification au mandat de la Caisse de dépôt en 2004 pour la soumettre à la seule loi du rendement maximum à court terme. M. Charest doit se comporter en homme d'Etat et se présenter en commission parlementaire», a martelé la porte-parole de Québec solidaire Françoise David.

Une commission d'enquête est nécessaire

«Cette commission sera toutefois loin d'être suffisante pour faire toute la lumière sur les résultats désastreux de la Caisse. Il faut aller plus loin que la simple dénonciation politique à laquelle cet exercice donnera lieu et mettre en place une commission d'enquête. C'est à toute une culture de la spéculation et du boursicotage qu'il faut s'attaquer pour que les Québécois et les Québécoises se réapproprient leur bas de laine et le placent à l'abri des aléas de l'économie casino. Le modèle économique actuel est en crise, il est temps d'agir en conséquence en misant sur une économie qui ne soit plus assujettie aux marchés financiers et plus solidaire», a ajouté Amir Khadir.

Des questions jusqu'ici sans réponses

La porte-parole de Québec solidaire et le député de Mercier aimeraient qu'à l'issue de la commission d'enquête, les questions suivantes trouvent une réponse :

- Au-delà de l'illusion des rendements à court terme, pourquoi la Caisse a-t-elle acheté pour près de 13 milliards de dollars en PCAA ? Y a-t-il un lien à faire avec le positionnement de la Bourse de Montréal ?
- La Caisse s'est-elle placée en conflit d'intérêt en achetant du papier commercial adossé à des actifs (PCAA) d'une banque d'investissement dont elle était le principal actionnaire (Coventry) ?
- Quelle était l'urgence de modifier le mandat de la Caisse de dépôt en 2004 ? D'où venaient les pressions pour que soit modifié le mandat ?
- Est-ce judicieux d'investir autant de capitaux à l'étranger ?